Naviguer en Nouvelle-Calédonie

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Article de Tiffany Roudeillac

 

Situé en plein cœur du Pacific Sud, cet archipel d’Océanie fait parler de lui à des milliers de kilomètres! Oui, vous savez, cet endroit dont vous rêvez secrètement avec ses plages de sable blanc et son magnifique lagon d’eau bleue turquoise !

Avec le plus grand lagon du monde classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, la Nouvelle-Calédonie offre aux amateurs de sports nautiques, d’innombrables terrains de jeux, dignes de paysages de cartes postales !

 

nouvelle caledonie

 

Quand naviguer en Nouvelle-Calédonie ?

 

Ici, il faut dire que l’on est gâté… En général on peut naviguer TOUTE L’ANNEE !!!! Mais la période idéale de navigation en Nouvelle Calédonie est d’octobre à avril. Durant ces saisons, les alizés sont bien établis et les températures varient entre 25° et 27°, de quoi parfaire son bronzage et sortir les « claquettes ». Et quoi de mieux que de naviguer en maillot de bain 2 pièces ou en boardshort ?!

A noter quand même que de février à mars, c’est la saison des cyclones ! Mais après tout, ça veut dire qu’il y a du vent …

cyclone - nouvelle calédonie   cyclone - nouvelle calédonie

 

Où naviguer en Nouvelle-Calédonie ?

 

A l’Anse Vata, me direz-vous ? « The spot » de la Nouméa Cup qui a reçu la finale de la célèbre coupe du monde de Windsurf  (PWA) deux années consécutives !

La plage de l’Anse Vata est située en plein cœur de la ville de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie. Avec un plan d’eau technique (avec ce petit clapot serré qui te tue les genoux après quelques heures de nav !),  l’Anse Vata reste le spot le plus fréquenté ! Places de parking, proximité avec les bars pour l’apéro after-session, une bande d’herbe pour dégréer sans avoir 4 tonnes de sable sur ton matos et surtout, les ilôts !!

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Le plus proche, l’Île aux Canards (non, il n’y a pas pleins de canards, mais juste des gens qui viennent faire la bronzette sur la plage et profiter du sentier sous-marin en masque/tuba (réserve marine classée depuis peu au patrimoine mondial de l’UNESCO)… un public au top pour les freestyleurs et les « m’as-tu vu » qui font de magnifiques racing-jibes à ras du bord ! En plus de ça, le plus sympa, c’est qu’en seulement 2 minutes environ, on y est (oui bon, ça dépend si tu t’appelles Antoine Albeau ou si comme moi, tu es plutôt Mr tout le monde qui fait du 28 nœuds en V-max dans la baie de l’Anse Vata…).

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Quand le vent n’est pas au rendez-vous, c’est également à l’Anse Vata que vous verrez les Foils !!!

foil - windsurf    foil - windsurf

 

Pour les plus courageux, il y a l’Ilot Maître… Là, on est plutôt sur du 7-10 min. pour y aller si Eole n’est pas trop méchant … On s’attaque à ce qu’on appelle « le chenal » !!! Ce terme fait doucement rire Julien Quentel qui n’appelle pas ça un chenal, parce que « les vagues ne sont pas très grosses »… En même temps, il s’attendait à quoi… Le chenal ce n’est pas tellement ce genre-là :

mais plutôt ça :

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Alors quand tu kiffes pas trop la houle, t’es en mode rodéo, faut pas que j’tombe. Ou alors, tu as ceux qui gèrent et c’est le gros kiffe entre les sauts et les surfs… En fait, la traversée n’est pas la même pour tout le monde !!

Mais bon, arrivé à destination, t’es quand même bien content d’avoir fait tout ce chemin… un bel îlot où t’as pied partout (sauf lors des grandes marées hautes, t’es un peu sur la pointe des pieds parfois… oui, c’est vrai je ne suis pas super grande non plus).

Plan d’eau lisse, on A-DO-RE ! Faut « juste »  éviter les kitesurfs et les tortues, mais à part ça c’est top. Ou alors prévoir un couteau pour les fils de kite et un deuxième aileron pour les tortues ! 😉 De temps en temps, on a aussi notre copain Bully le requin (surnommé ainsi par notre Sean international qui serre les fesses chaque fois qu’il le croise !) qui vient nous faire un coucou.

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Donc en résumé, Anse-Vata, Ile aux Canard, Anse-Vata ou Ilot Maître à marée haute ! Sinon, vous allez vous retrouver comme Delphine et Sean à tirer des bords pour contourner tout ce récif et rentrer à la plage.

Ceci étant dit, dès que les conditions le permettent, je vous conseille très fortement de faire la traversée et profiter du plan d’eau pour vous faire des abatées de ouf et exploser votre V-max ! C’est aussi le moyen de se tirer la bourre avec les potes et se vanter, à savoir qui ira plus vite que l’autre ! (c’est bien les mecs ça).

Si jamais vous souhaitez venir en Nouvelle-Calédonie, mais que le transport du matos vous paraît être une histoire insurmontable, vous pouvez toujours louer votre équipement ! Super équipe dynamique et sympa, vous avez « Aloha Windsurfing » qui propose du matériel en location à l’heure ou au forfait, à vous de choisir ce qui vous convient le mieux… Leur camion est facilement reconnaissable et se situe au bord de mer sur la Promenade Roger Laroque.

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Si jamais vous arrivez à l’Ilot Maître et que vous êtes encore motivé pour découvrir le bleu profond de la Nouvelle-Calédonie, vous continuez votre route pour arriver à cet endroit sorti d’un conte de fées… l’Ilot Goéland ! L’eau est tellement transparente que vous y verrez le fond de sable blanc… La vue en vaut le détour et pourquoi ne pas brancher la GoPro pour narguer vos potes à votre retour ?!

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Sachez quand même que l’Ilot Goéland est une réserve intégrale saisonnière qui est accessible uniquement du 1er avril au 30 septembre et donc fermée d’accès du 1er octobre au 31 mars.

A quelques kilomètres de l’Anse Vata, vous avez également la Baie de Sainte-Marie qui accueille principalement des jeunes Windsurfeurs du club de l’ACPV. Méga-entraînés, on y trouve surtout des graines de champions !! Vous avez sûrement déjà vu quelques-uns de ces visages : les frères prodiges  Thomas et Nicolas GOYARD, Sarah HAUSER avec son corps parfait et ses bikinis ultra-sexy, la douce et souriante Sarah HEBERT  (qui attend un petit boutchou), l’indétrônable Lilou GRANIER, Basile JACQUIN, la Black Machine ou encore le freestyleur Antoine ALBERT pour ne citer qu’eux… Tous ces noms transportent les couleurs de la Nouvelle-Calédonie dans le monde entier !

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Le plan d’eau de Sainte-Marie n’est pas non plus de tout repos avec un même type de clapot, mais moins serré que celui de l’Anse Vata ! Vous partez au beach start d’une petite plage abritée du vent pour ensuite vous faire propulser une fois sorti de la dévente ! Slalom, freestyle, vague … on y trouve de tout !

A l’ACPV, on retrouve les meetings de freestyle, les 4H de l’ACPV ou encore les Championnats de Nouvelle-Calédonie, à la rencontre de la crème de la crème de nos caïds qui nous en mettent plein la vue 

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A proximité, il y a l’Ilot Sainte Marie et les jeunes kiffent pas mal de se rendre à un endroit surnommé « Bercy » avec plan d’eau lisse, un véritable terrain de jeu pour des bords de speed et des jibes full taquet !

Allez, on continue notre traversée et cette fois rendez-vous à Magenta, pour les gagas de la vague !

Attention aux patates quelques-uns ont dû y laisser des ailerons et des bouts de peau… oui, oui vous avez bien lu ! Vous savez ce qui arrive quand vous vous faites délicatement « Washer » et que vous sentez la douceur du corail vous effleurer ! Dans votre tête, vous imaginez déjà la vision d’horreur de ce soir… désinfection au citron, efficace mais loin d’être aussi agréable que la Biseptine ou la Bétadine !

Si vous êtes un mordu de vagues et que vous n’avez pas de boat pour aller jusqu’à Ténia, vous opterez pour Magenta ! Avec un peu de chance, Patrice Morin ne sera pas bien loin avec son appareil photo… méga clichés assurés !!

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A environ 1 heure de route en voiture de Nouméa, sortez les guns, on est  à Ouano !! Le top du top pour les amateurs de speed, avec de l’eau jusqu’à la taille, tant pis les gamelles au jibe ou les fautes de quarts, on se relève et on se prend quelques minutes pour en rire avec la bande qui n’a pas loupé 1 seconde de votre exploit ! De toute façon, c’est toujours quand on fait des trucs méga cools que personne regarde… par contre les casse-gueule, ça, tout le monde t’a vu, pris en photo et ce sera répété et déformé !!

C’est le moment pour les gros gabarits de sortir la 90L et la 6.2 pour des V-max hallucinantes et pour les filles de venir titiller un peu les garçons machos !

Entraînement aux jibes pendant qu’on y est, ça fait pas de mal, mais bizarrement ils rentrent toujours pratiquement tous… pas comme à l’Anse Vata ! Comme à l’Ilot Maître, quand y’a pas beaucoup d’eau, on est sûr d’y trouver des kites… Là c’est une invasion de kaïds de super sauts, alors on se méfie ! Après tout, y’a de la place pour tout le monde, les kites au bord et les planches un peu plus vers le large… pas de panique, on a toujours de l’eau jusqu’à la taille. A Ouano, on est sur un herbier donc on a souvent les pieds gluants et quand on fait son beach start, on a l’impression que le grip a secrètement disparu.

Vous avez l’envie de partir à la découverte ? Tirez des bords pour monter sur l’îlot qui est juste en face ou bien faire un tour à la baie qui se trouve derrière, des kilomètres pour s’éclater avec les copains et puis c’est tellement bon, on a envie que chaque bord dure une éternité !!

En partant de la plage d’Ouano, vous pouvez vous rendre à l’Ever Prosperity, sur le récif d’Ouano. En fait, il existe en Nouvelle-Calédonie deux épaves baptisées « Ever Prosperity ». L’histoire étonnante des deux “Ever Prosperity”, des bateaux jumeaux qui partageaient le même nom et avaient tous deux le même port d’attache à Monrovia au Liberia et qui ont fini leur vie de navire de la même façon.

Le premier “Ever Prosperity” s’est échoué sur le grand récif de la côte Ouest en 1965.

Le second a fait de même en 1970 et leurs épaves sont encore sur le récif.

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Si vous décidez de dormir sur place pour resauter à l’eau le lendemain, n’oubliez surtout pas l’anti-moustique ou sinon on va penser que vous avez attrapé la varicelle !!

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Prochain stop à Bourail !! Le paradis sur terre, l’eau transparente et le sable blanc… Là, par contre, il vaut mieux prévoir les tentes et une soirée entre potes autour d’un BBQ ! A environ 2h30 de Nouméa en voiture, on préfère se faire un camping et profiter un max du spot tant qu’on y est. En tout cas, Lena, elle approuve  !

Une petite balade jusqu’au Reef pour entendre le bruit des vagues, s’entraîner aux jibes à ras de la plage, se prendre en selfie avec les copains … que demande le peuple ? Ah oui, du vent !! Au pire, vous pouvez toujours aller à la Roche Percée surfer des petites vagues, vous mettre les pieds dans l’eau au bord de la piscine du Sheraton ou encore passer une après-midi au Golf… Une chose est sûre, on ne s’ennuie pas !

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A la recherche de sensations, d’adrénaline et de gros swells ? Vous allez adorez Ténia ! Le terrain de jeu favori de Yoann Despujol et à le regarder surfer ces vagues, ça peut se comprendre !!

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Par contre là, il faudra un bateau pour vous rendre sur le site ! Allez, un petit coup de fil par-ci par-là et on trouvera toujours un pote qui a une place sur son boat ! Hey, au pire on apporte la bière et le deal est conclu .

Méga waves… quand Ténia est au top de sa forme, des vagues avoisinant les 5 m. dans les gros sets pour un max de sensations et washage garantis ! Comme lot de consolation, n’oubliez pas qu’il y a toujours la bière fraîche dans la glacière !

On termine notre escapade à Lifou !! Rendez-vous cette fois-ci au club de voile CAN Hnaipole de Lifou … là-bas les gens y sont accueillants et les couleurs sont époustouflantes !! C’est sûrement pas Lena et Maria qui vous diront le contraire !!

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Bon, les amis ! Notre balade arrive à sa fin … Sachez quand même qu’il y a encore d’innombrables spots sur lesquels on peut se rendre, mais j’ai fait avec vous le tour de ceux qui sont les plus côtoyés.

Et si toutefois le vent est capricieux pendant vos vacances en Nouvelle-Calédonie, vous pouvez toujours faire des excursions sous-marines, balades à cheval, saut en parachute, kayak, SUP, etc…

Allez, à bientôt sur l’eau 😉

 

Crédit photo :

Les autres photos sont de :
– Patrice MORIN
– Bryan GOVAN
– Erwan DEVOS
– Maria ANDRES
– Gill CHABAUD
– Organic Clothing
– Casey HAUSER
– Nouvelle Calédonie Tourisme.Sud
– John CARTER
– Guillaume LEDOUX
– Lena ERDIL
– Julie HARRIS
– Fred PAYET
– Eric BELLANDE

Voyager avec son matériel de windsurf : les 10 trucs à savoir

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boardbag - windsurf - voyage

Retour de Corée, photo : Enes Yilmazer

 

Tout d’abord, vous devriez regarder s’il n’est pas plus simple et moins cher de louer du matériel. Certains centres offrent du matos de dernière génération dans toutes les disciplines possibles. Néanmoins, si vous voulez absolument prendre votre matériel, vous devriez lire la suite.

 

1. Prendre le billet d’avion le moins cher n’est pas forcément idéal, car les frais de bag varient d’une compagnie à l’autre et cela influence totalement le prix final. Dans l’ensemble, un prix inférieur à 100 USD par bag est considéré comme un bon prix. Il faut également tenir compte du poids et des dimensions limites. Certaines compagnies n’acceptent même pas les planches.

 

2. Il vous faut de bons Les employés de l’aéroport ne sont pas réputés pour leur délicatesse et brisent souvent, trop souvent du matos ! Un bag plus lourd prendra en général moins d’équipement (sur une base de 32 kg max), mais sera plus sécuritaire car mieux protégé. N’hésitez pas à rajouter des vêtements et des protections en tout genre pour protéger votre planche.

 

Petit Tips : pensez à enlever vos straps pour faire paraître le bag plus petit et ne pas les abîmer.

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Pas toujours évident de préparer et peser le matos dans un petit appartement.

 

3. Apprenez à négocier et ne lâchez pas le morceau, sinon vous payerez deux à trois fois le prix normal. Renseignez-vous sur les sites web et montrez-leur la preuve. Pour être sûr que les petits avions puissent prendre vos bags, appelez avant de partir pour les prévenir que vous aurez du matériel. Si vous voulez enregistrer d’avance, il y a 9 chances sur 10 qu’ils refusent (ou chargent plus) et le notent sur votre dossier et donc visible par les agents à l’enregistrement. Néanmoins, si vous êtes seul dans l’avion avec du matériel, il n’y a aucun problème à avoir 2-3 bags.

 

4. Le visu joue beaucoup, donc ayez des bags propres et montrez que vous vous y connaissez. Faites paraître les sacs le plus léger possible.

 

5. Voyager avec du matos demande un effort physique et mental, car on vous fera courir partout dans l’aéroport (Orly Sud deux aller retours, c’est pas fun) avec vos sacs super lourds et qu’on risque de vous faire ouvrir, décrire tout et devoir négocier longtemps, etc… N’hésitez pas à vous mettre à l’aise. Un costume ne serait probablement pas une bonne idée.

 

Tips 2 : certaines compagnies autorisent jusqu’à 3 bagages de 32 kg en Business Class. Faites donc le calcul, car c’est souvent plus rentable et agréable 😉

 

6. Ne soyez pas étonné si vos bags sont en retard, cela fait partie du package. Évitez donc de changer de vols avec des compagnies différentes et un délai trop Si c’est la même compagnie, les bags suivront jusqu’au bout sans soucis.

 

7. À la réception des bags, pensez à checker vite fait s’il n’y a pas de casse, car une fois l’aéroport quitté, vous ne pourrez plus vous plaindre d’avoir une planche détruite.

 

8. Prévoyez suffisamment de temps (plus ou moins 3h avant le décollage selon la destination ou l’heure), le budget au cas où ils vous abusent et même après 30 min de négociation, vous devez payer plus (Haha! mon amie carte de crédit !) sinon vous restez à terre. Vous pourrez toujours déposer une plainte et demander remboursement en montrant les preuves. Toutefois, cela peut prendre du temps et ils ont généralement raison.

 

9. Demandez conseils à des pros voyageant avec parfois 5-6 bags, car ils ont l’expérience et sauront vous aider.

 

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Ne prendre que le nécessaire : photo : boardseekermag

 

10. Pour finir, comment préparer son bag ? je pourrais faire un article entier à ce sujet, mais le sujet a déjà été traité plusieurs fois sur le net… alors en gros, essayez de rouler vos voiles ensemble (du genre 4,6 et 4,8 ensemble) pour protéger les lattes et faux plis, placez vos mats entre les voiles. Personnellement, mes wishs sont au-dessus de mes planches avec du papier bulle sur les parties dures. J’utilise mes straps, harnais et autres pour protéger un peu partout. Je mets mes combinaisons au fond du bag pour que ça amortisse un peu plus la planche. Mes ailerons de slaloms sont généralement roulés dans mes vêtements de ma propre valise ou dans mon petit sac Unifiber couvrant bien les différentes petites pièces.

 

Tips 3 : S’ils sont un peu hésitants sur vos bags et que vous partez en compétition, demandez à l’organisation de vous donner un document officiel prouvant votre participation et n’hésitez pas à jouer le grand jeu en disant que la course est vitale pour votre saison, que tout peut se jouer là, etc…

 

Voilà les 10 points les plus marquants selon moi pour voyager avec son matériel de planche. À chaque nouveau voyage, on en apprend un peu plus pour passer facilement son matériel, on en voit des vertes et des pas mures mais on prend également beaucoup de plaisir à utiliser son propre matos ! C’est comme sa brosse à dents, après tout, ça ne se prête pas ! Tous ces conseils retracent diverses expériences que j’ai eues et que je ne vous souhaite pas, mais en espérant que cela vous servira.

 

Summer trip à Lanzarote chez la famille Vocker

 

PHOTOGRAPHE : Russell Groves et Sylvain (sauf mention)

 

Bonjour ! Je m’appelle Jules Cachat, j’ai 15 ans, j’habite en Tunisie et je pratique le windsurf depuis, maintenant, huit ans, principalement en vagues. L’été dernier, j’ai eu la chance d’être accueilli pour la deuxième fois consécutive par la famille Vocker plus qu’accueillante, composée de Sylvain le papa, Katja la maman bien vaillante de la petite famille, Milo et Mathis les deux frères jumeaux et enfin Noah, très bon ami à moi. C’est alors que le 18 juin, je me suis envolé pour Marseille, puis Madrid, pour finir à Lanzarote.
Lanzarote est une petite île d’Espagne située dans l’Océan Atlantique et faisant partie des îles Canaries. Administrativement, l’île fait partie de la province de Las Palmas dans la communauté autonome des îles Canaries, dont la capitale est Arrecife. J’ai séjourné sur l’île durant pratiquement un mois, dont 3 semaines chez la famille Vocker et 2 semaines avec le Wave-Sailing Windsurfing Camp. Le climat était plus qu’agréable, short et t-shirt (si nécessaire) toute la journée, des vraies vacances, quoi. Cette île est incroyable, elle regroupe de multiples paysages très variés, aussi incroyables les uns que les autres et offre diverses activités. Dans cet article, mon but est de vous faire découvrir toutes ces activités et ces paysages époustouflants, les deux étant liés la plupart du temps.

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Pendant mon séjour, j’étais principalement à Las Cucharas, car c’est là qu’habitent les Vocker. Nous étions à moins d’1km du spot de Las Cucharas. Nous allions, la plupart du temps, en vélo sur le spot avec Noah, entre 10 heures et 11 heures. Sur le spot de Las Cucharas, la navigation se fait principalement bâbord au saut et tribord au surf. Las Cucharas bénéficie de beaucoup de vent tout au long de l’année, ainsi que de grosses vagues qui atteignent parfois, sur le reef, la taille de mât. Nous avons eu des conditions très favorables à la navigation entre 15 et 25 nœuds la plupart du temps, mais pas beaucoup de vagues cette année. Les conditions étaient un peu meilleures l’année dernière, mais il y avait quand même vraiment moyen de prendre du bon temps sur l’eau, en shorty avec une eau turquoise. Nous naviguions 1 heure ou deux le matin et l’après-midi 3 heures. Le midi, nous mangions chez les grands-parents de Noah en vacances sur l’île et il ne fallait pas rater le poulet frites du vendredi midi. Las Cucharas est à la fois un spot de vagues, de freestyle et de slalom qui offre une multitude de choix de navigation selon les conditions. De plus, des riders tels que Yoli et Tom de Brendt ou Tonky Frans étaient là pour faire le show. J’ai aussi pu rencontrer Céline Grosjean à Lanzarote et partager quelques sessions avec elle.

front jules

noah front

 

Las-Cucharas.

 

Si toute fois le vent n’est pas au rendez-vous, rien de tel qu’une petite session de skimboard, de paddle ou de « bouggy », comme on dit là-bas, dans le shorebreack, soit à Los Charcos soit à Las Cucharas. C’est ce que nous avons fait avec mon ami Noah … que du plaisir.

skim noah

boogy-jules Sylvain

 

Lorsqu’il n’y avait ni vague ni vent, nous allions faire un petit tour en palme avec masque et tuba pour dire bonjour à nos amis les poissons, ou allions au port faire quelques plongeons ou tours de Rosalie.

Encore une possibilité, lorsque le vent était faible et qu’il y avait un peu de clapots, nous partions depuis la plage de Charkos pour une session de down wind avec Sylvain jusqu’a la Playa Chica (se référer à la carte).

down-wind

 

Après des journées comme celles-là, rien de mieux qu’un petit arrêt à la supérette avec Noah pour acheter une glace et la savourer au soleil qui décline sur le spot. Le soir, on rentrait à la maison pour déguster un bon repas préparé par Katja ou Sylvain et on visionnait les vidéos de la journée, un petit coup d’internet et au dodo.

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© Céline Grosjean
 

J’ai aussi pu aller faire du stand-up paddle avec Sylvain et Noah à la plage de Famara c’était une première en sup pour moi dans les vagues. J’ai fait plusieurs gamelles, mais grâce aux conseils de Sylvain et Noah, j’ai vite réussi à avoir de bonnes sensations. Les conditions étaient géniales pour surfer ou faire du sup, avec des gauches et des droites qui déroulaient parfaitement et toujours avec une vue exceptionnelle. Pour moi, il s’agissait d’un spot parfait pour débuter avec les vagues du bord. Par contre, plus au large, les vagues sont parfois grosses.

lanzarotemap
© http://goo.gl/AJiHD8

plage-de-famara
© http://goo.gl/Zs3IyR

Il faut également parler des piscines naturelles de Lanzarote et franchement, je ne sais même pas quoi dire face à cette beauté de la Nature. L’emplacement de ces dernières reste secret et seuls les locaux connaissent la route afin de préserver les lieux ;).

piscine-naturelle         piscine-naturelle-3

iscine-naturelle-2

 

Plus tard, les stagiaires du Wave Sailing Windsurfing Camp sont arrivés sur l’île et c’était à nouveau des moments incroyables partagés tous ensemble sur l’eau. Nous avons fait beaucoup de sup à Las Cucharas tous ensemble le matin et avons aussi pu rencontrer Stéphan et Nicolle Etienne (allias les lovers). Nous avons également passé de bons moments à la piscine de l’hôtel et, le soir, les sorties étaient plus que sympas. Nous avons fait un tour de l’île avec Nicolas Bourgois Rodriguez, un local de l’île, et son fils Gaston, pour une petite randonnée. Tout au long du séjour, nous avons été très bien encadrés par le Club Windsurfing Las Cucharas, les barbecues étaient au rendez-vous et c’est d’ailleurs chez Laurent (propriétaire du Club de Las Cucharas) et Maria, son épouse, que le séjour s’est clôturé par un barbecue avec tout le monde.

lanzarote wswc

 

Les moments passés sur cette île ont été inoubliables et je remercie d’ailleurs la famille Vocker (ma deuxième famille) pour ce super séjour, ainsi que Russell Groves pour tous ces conseils, tous les membres du Club Windsurfing Las Cucharas, Nicolas et sa femme et, bien sûr, Noah Vocker.

Je remercie également mes partenaires Chinook Leucate, DMC et Sport et Glisse.

Madagascar et le windsurf

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madagascar  madagascar

L’histoire entre Madagascar et le windsurf a commencé très tôt contrairement à ce que l’on pense. En effet, c’est grâce à des Français vivant à Madagascar à l’époque, que l’on a vu la première planche à voile sur les eaux malgaches. Ainsi, en 1984, dans la baie des Sakalava, le Varatraza (nom du vent malgache) commençait déjà à tracter les fous de la glisse.

Néanmoins, il y a eu un trou de plusieurs années où plus rien ne s’est passé dans ce domaine. Ce n’est qu’en 1997 qu’on a entendu parler à nouveau de windsurf à Madagascar grâce à l’organisation de la compétition Windsurf Trilogy 1997, organisée par un français installé dans l’extrême sud du pays. Ce fut un grand succès malgré les faibles retombées médiatiques.

 

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C’est en l’an 2000 que l’on a vu le 1er lodge s’ouvrir au nord de Madagascar, dans la baie des Sakalava. Il s’agit du Sakalava Lodge qui propose la location de matériel de windsurf, puis en 2005 de kitesurf.

Au début des années 2000, un français a eu l’initiative d’initier les jeunes malagasy en créant une école de windsurf « Mijono School », qui a mis à disposition du matériel pour les jeunes riders. Malheureusement, l’école n’a pas fait long feu.

Par ailleurs, d’autres hôtels ont suivi cette tendance « hôtel windsurf/kitesurf », notamment avec l’organisation à trois reprises du Air Madagascar Windsurf Challenge en 2005, 2006 et 2007.

Plus tard, de nouveaux hôtels ont ouvert, tels le Royal Sakalava, le Babaomby Islande Lodge, les Paillotes de Babaomby, O’Meraude, le Lakana Hôtel et puis récemment le Shakaloha Guest House. Il faut savoir que la destination commence à être très prisée et de plus en plus de personnes souhaitent ouvrir des hôtels proposant ces activités nautiques. D’ailleurs, d’autres établissements hôteliers sont en construction en ce moment même.
Hélas, on constate petit à petit la disparition de la pratique du windsurf, laquelle est remplacée par le kitesurf. En effet, tous les hôtels sont principalement axés sur l’activité du kitesurf, la pratique de ce sport étant plus facile en terme de voyage et d’apprentissage.

 

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©Jerome Houyvet

 

Donc, malheureusement les jeunes malagasy qui ont débuté par le windsurf se sont retrouvés tous à faire du kitesurf et ont abandonné le windsurf faute de matériel, mais aussi grâce à la facilité d’apprentissage du kite. Sur 20 riders en windsurf, on ne s’est retrouvé finalement plus qu’à 3 !

Mon initiative de créer un contest de kite, et non pas de windsurf, en est une conséquence. En fait, étant un windsurfer dans le sang, je ferai tout pour mettre le windsurf dans le contest lors des prochaines éditions pour montrer que le windsurf à Madagascar n’est pas terminé. Tout comme mon invitation de Graham Ezzy à Mada ; cela est dû au manque de visibilité des riders malagasy et du windsurf à Malagasy que j’ai organisé avec mon association, Mada Power Events.

Lorsque l’on parle de windsurf à Madagascar, on pense tout de suite à de super spots, de l’eau chaude, de bonnes conditions, du vent et des vagues, mais lorsque l’on fait des recherches sur le sport dans le pays, on remarque que le kite domine beaucoup, voire un peu trop. À travers mes initiatives, tels que RCM Kite Contest, l’invitation a Graham Ezzy, le fait de filmer le windsurf à Madagascar, ainsi que ma nomination en tant que windsurfer pour représenter l’Ile Rouge aux compétitions internationales, tout cela montre et prouve bien que si on se bouge un peu, le windsurf ne mourra jamais à Madagascar et, au contraire, pourra encore se développer.

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Le windsurf n’a pas de limite et c’est en y vouant sa vie qu’on peut le prouver.

Un trip, de multiples rencontres !





Après une semaine à Pichilemu, au Chili, nous avons déjà quelques personnes dans notre carnet d’adresse ! Le monde du windsurf est petit et nous aimons nous rassembler ! Tous avec le même téléphone à 13000 pesos dont 10000 de crédit, nous nous donnons rendez-vous pour les sessions de planche, surf ou autre fiesta.

Certains connaissent très bien les différents spots, d’autres sont des professionnels et tous partagent très facilement : nous recevons des conseils en permanence.
Chiliens, français, belge ou encore allemand, les langues se mêlent mais nous arrivons toujours à nous exprimer 😉

Je suis venue au Chili avec une allemande rencontrée à Pozo Izquierdo et peut-être irai à Hawaï avec un belge rencontré à Topocalma ??? ☺
Un jour, lors d’une session de longboard, j’ai revu une personne rencontrée à Gisborne en Nouvelle Zélande 5 ans auparavant, il m’a reconnu !

Quelles sont ces rencontres sur un mois à Pichilemu ?


Jérôme et Marie




Jérôme, professeur d’EPS, est venu au Chili après quelques temps au Pérou. Il restera deux mois et demi avant de rentrer vers la Réunion. Marie, sa copine, visite, apprend à nager et nous donne beaucoup de souvenirs en prenant de jolies photos. Merci Marie !
Jérôme est passionné par les voyages et le windsurf : avant l’Amérique du sud, il était à Hawaï pour quatre mois. Il travaille 6 mois et voyage le reste de l’année. Il partage également tous ses plans de voyage via son site www.jerome-pajaud.com


 


Sofie et Dieter

Sophie connaît très bien Pichilemu et ses alentours, elle y a déjà passé beaucoup de temps (plusieurs mois pendant plusieurs années). Elle a créé son école de voile avec Filip sur la côte belge et travaille du mois de mai jusqu’au mois d’octobre. Le reste, elle voyage !

Dieter, son copain, est un voyageur, et connaît déjà beaucoup d’endroits dans le monde. Mais cette fois, c’est un voyage de surf et windsurf!


Dieter

Sofie




Bjorte

Nous nous sommes rencontrés à Pozo ! Bjorte est professeur d’EPS à Grand Canaria. Elle est d’origine allemande et très motivée par le windsurf.
Son travail lui prenait beaucoup de temps, et afin de pouvoir profiter pleinement de son voyage vers l’Amérique du sud, elle a tout arrêté ! Sans billet de retour, elle trouvera sans doute un petit boulot comme prof de windsurf au Brésil dans les mois qui suivront !

windsurf bjorte


Gregory

Gregory avait pris un billet pour 2 mois, il est belge d’origine flamande et également professeur d’EPS (comme Bjorte, il a tout arrêté pour pouvoir voyager).
Il est également professeur de windsurf dans l’école de voile de Sophie et Filip (sur la côte belge). Il devait venir avec un ami qui a eu un accident au niveau du genou juste avant de partir faire leur trip ☹. Il voyage donc seul !






Kilian et Melody


Kilian a été champion de France en vague en 2009. Il vit à Pichilemu depuis 3 ans et ce, quelques mois par an. Autant dire qu’il connaît les spots de windsurf comme de surf !
Il a acheté une maison dans laquelle il loue des chambres pour les windsurfers et autres surfers en soif de navigations. Sa copine, Melody, est très accueillante ! L’endroit est très joli et très tranquille !
Ils sont devenus parents d’une petite Alma depuis quelques mois… La petite famille est très sympathique !






Patrick


Patrick est le gérant du plus grand hôtel de Pichilemu : Posada Punta de Lobos. Magnifique emplacement, tout de bois !
Il est d’origine belge mais vit depuis plus de 10 ans au Chili. Il est connu pour son niveau impressionnant en windsurf comme en SUP ! Patrick est également très doué pour le dessin ; alors, lorsqu’il mêle dessin et windsurf, c’est de la beauté pour nos yeux !
Son site perso : http://x-piritu.blogspot.com/





Olivier et Clémence

Olivier et Clémence ont partagé avec nous la maison de Kilian pendant deux semaines. Ils sont du nord de la France et naviguent principalement à Wissant (c’est sûr, nous nous reverrons !) Olivier en windsurf et Clémence en kite, ils sont mariés depuis 4 ans. Ils ont décidé de voyager en Amérique du Sud durant 5 mois et en passant par le Chili, il était impossible de ne pas naviguer !






Nous apprenons à nous connaître lors des voyages de minimum 1 heure vers les différents spots ou les repas et sessions de surf quand il n’y a pas de vent.
D’autres personnes se rajoutent au groupe, certains s’en vont, d’autres arrivent… C’est ça le trip windsurf ! 😀

 Une journée à attendre le vent à Llico

 Une soirée camping à Portecillo