ARTICLE : Pierre Chauvin

Photo : Pierre Chauvin en backloop à Wissant
Le backloop est une figure mythique dans le waveriding ! Elle est une des premières qui a été tentée dans les épreuves de vague et elle est encore importante aujourd’hui en heat. Les pros envoient des backloops une main/un pied.
J’ai choisi cette figure car je ne la maîtrise pas encore super bien. Le fait d’écrire un article sur le backloop m’aide beaucoup ! Je pense, de plus, que cet article va pouvoir également vous aider. En effet, quelqu’un qui maîtrise au complet une manœuvre ne se souvient pas toujours des différentes étapes qui l’ont aidé à la maîtriser…
C’est aussi une figure que j’aime voir ! Quand, dans le nord, Jules Denel ou Yann Sune envoient des backloops a 10 mètres à côté de moi, c’est impressionnant !
Pour moi, Philip Koster, Jonas Ceballos, Jules Denel et Yann Sune sont les riders qui font les plus beaux backloops.
La particularité du backloop est qu’il est très facile à tourner (vous pouvez voir beaucoup de personne sur les spots envoyer puisque qu’il suffit de tourner la tête), mais le plus compliqué et de le poser.
Pushloop / Backloop, la différence :
La rotation de la première se termine en l’air, alors que la seconde se termine à la réception. Pour quelqu’un qui ne connaît pas le windsurf, le pushloop est souvent plus impressionnant que le backloop.
Les conditions pour l’envoyer :
– Le Vent : l’orientation n’est pas ce qu’il y a de plus important. Cependant, au niveau de la force, entre 20 et 25 nœuds, est ce qu’il y a de mieux.
– La Vague : l’idéal est une vague bien raide, de minimum 1 mètre.
Selon moi, il ne faut pas décider d’envoyer un backloop au dernier moment mais presque dès le début du bord pour pouvoir trouver la vague la plus propice.
Il ne faut pas hésiter à aller chercher un pic plus loin sous le vent et abattre pour attaquer la vague, cela permet aussi de prendre un maximum de vitesse.
Il est surtout important d’attaquer la vague sur le pic pour bien monter comme un high jump.
Attention à bien évaluer la hauteur du saut par rapport à la vague que l’on va attaquer. Si la vague est petite, il faudra envoyer la rotation plus rapidement que si la vague est plus grosse.
Les étapes :
1)
– Bien lofer quand on est dans la vague
– Dès la sortie de vague je pense à fléchir les jambes pour me permettre de monter le plus haut
– Monter bien haut et bien à la verticale
2)
– Commencer à mettre la carène face au vent, ce qui va aider à engager la rotation
– Tourner la tête pour regarder le point d’impact afin de voir où on va atterrir. De plus, cela va aider à tourner les épaules correctement
3)
– Approcher le wish du corps
4)
-Reculer la main arrière pour permettre de mieux résister à l’impact et afin de ne pas se faire arracher la voile des mains lors de la réception
5)
– Regarder fixement la zone où je vais atterrir
– Se pencher en arrière afin d’éviter de se faire embarquer en avant et de retenir tout le matériel
Je pense qu’une réception est bonne, lorsque la planche s’enfonce bien dans l’eau. Je préfère un backloop posé comme ça, plutôt qu’un backloop posé sur la carène ou même sur l’arrière de la board (comme une réception de jump).
Ce qui m’a aidé à le poser c’est mon regard et le fait de reculer la main arrière et de se reculer.
Sur-rotation ?
Pour gérer une sur-rotation, il faut d’abord bien fixer le point où l’on veut atterrir, mais surtout bien garder la voile bordée (fermée) et ne surtout pas pousser sur la main arrière.