Sauvons nos spots !

 
 

Photo-01---Wind-Valley
 

Contexte

Les plages autour de Leucate, de Port-la-Nouvelle à Gruissan, dans le sud de la France ne seront plus accessibles en véhicule à partir de 2016…
Et c’est bien ??
Ben pas trop pour le windsurf ! Faire des kilomètres à pied, le matos à bouts de bras, en luttant contre la tramontane : ce n’est pas cool ! Et pour tous les autres riders, qu’ils soient plutôt kite, plutôt sup, ou plutôt parasol… ce n’est pas mieux !

 

Spots mythiques !

La Wind Valley privée de ses spots ??
La région se vante de plus de 300 jours de vent par an !
Quand on parle de Gruissan, on parle aussi du DéfiWind, de Pascal Maka, d’Estelle Barre,…

Photo-02---DéfiWind

Quand on parle de La Franqui, on parle aussi du Mondial du Vent, de Julien Taboulet Wesh, de sessions de renverse formidables, … On parle vitesse, speed, records !

Photo-03---Freestyle

Quand on parle de Port-La-Nouvelle (PLN), on parle de la relève du slalom avec Pierre et Marion Mortefon, on parle de spot freestyle, de Nicolas Akgazciyan, des jeunes Bastien Escofet et Sam Estève. Et même, ce serait “THE” spot européen ? A voir tous les champions européens qui passent par là (de Steven van Broeckoven à Balz Muller) , c’en est sûrement pas loin !
On parle aussi de tous les autres, on parle aussi de “moi” qui viens souvent en vacances faire un petit jibe dans le coin !

 

Triste nouvelle !

Les lois littorales européennes et le souci de l’écologie et de sauvegarde de notre patrimoine naturel, notamment celui de nos côtes maritimes, revendiquent des zones protégées. Ce qui est normal : ces idées ne vont pas contre notre passion : pratiquer le windsurf au milieu de sacs plastiques (spots directement exposés au Meltem sur les îles grecques) ou au milieu des fumées rejetées par des centrales pétrolières (Carro, Les Rénaïres) n’est pas forcément ce que l’on préfère !

Alors les planchistes de PLN sont-ils anti-écolo ? A priori, le problème n’est pas là : sous des discours d’apparences écologiques, les élus voudraient interdire l’accès aux plages, alors qu’ils autoriseraient des agrandissements du port et des terminaux pétroliers de Port-la-Nouvelle sur ces mêmes espaces. Et c’est cela qui semble contradictoire !
 

La page communautaire FB “Touche pas à ma mer” va dans ce sens :

Je suis Mike : marin, plongeur, windsurfeur… Ma “mer” a toujours été là pour moi quand j’avais besoin de me ressourcer, de me sentir vivre tout simplement… Je viens juste de créer cette page parce que je n’accepterai pas qu’on réduise ma liberté d’accès à la mer une fois de plus.
Contre le projet de non-circulation sur les plages ? “Ce projet ne se justifie pas tant que ça écologiquement parlant, si l’on respecte les bandes de roulement utilisées jusqu’à présent. Et nous faire culpabiliser sur notre impact écologique, alors qu’ils vont agrandir le port pétrolier de PLN en pleine zone naturelle… C’est juste énorme, alors que l’alternative pensée par l’association PLN-Windsurf semble être un compromis intéressant.
Un message ? “La mer doit rester et restera un espace de liberté, son accès via les plages du littoral en véhicule est gérable écologiquement parlant. Par contre, détruire une partie de la réserve naturelle au profit d’une exploitation pétrolière est impensable pour moi. “Touche pas à ma mer” avec son jeu de mot peut rassembler… Réunir et agir par la suite. Cette page pourrait permettre de rassembler les sachets de thé (kites) avec les os de seiche (planches à voile), les pêcheurs avec les baigneurs, les chars à voile, etc. L’intérêt commun prime : garder l’accès libre de façon raisonnée et raisonnable.

 

Photo-04---MikeAnnie
 

Cela fait un moment qu’on entend parler de fermeture de ces plages… La loi française relative à l’aménagement et à la protection du littoral date de 1986…
Mais là, ça à l’air sérieux ! Le dernier article paru dans le journal “L’indépendant” de la région Languedoc-Roussillon parle de 2016…
 

N’existerait-il pas des compromis ? C’est ce que propose l’Association PLN-Windsurf et son président L. Bady :

L’association PLN Windsurf a été créée en 2005, car à l’époque déjà, les premières rumeurs courraient concernant l’interdiction de rouler sur les plages. La première manifestation date de 2009 où nous nous sommes retrouvés environ 300 devant la mairie de PLN où se déroulait la première réunion (élus, parc naturel régional, état… ) visant à réduire notre liberté de pratique.
Les plages de Gruissan à La Franqui (18 km de côte) ont une configuration quasi unique en France, aucune route ou chemin ne les longent.
Il n’y a que très peu d’accès perpendiculaires au rivage et les plages sont très larges (au moins 400 m). Si demain, on nous interdit de circuler et stationner sur les plages, c’est la fermeture des spots. Impossible de transporter son matériel avec un vent très régulièrement supérieur à 35 nœuds, vent offshore, donc en cas d’incident, il faut pouvoir rapidement prévenir les secours, sécurité du matériel , on ne peut pas laisser cinq à dix mille euros de matériel dans une voiture ou une remorque à 1 km de la plage sans surveillance.
Nous proposons donc une bande de roulement à environ 200 m du rivage où nous pourrions nous garer en épis. L’alibi écologique n’a aucun fondement chez nous, puisque sur nos plages ne présentent aucune faune ou flore, les coups de mer d’hiver remodelant tous les ans la plage. Il n’y a également aucun espace dunaire comme on peut en trouver vers Montpellier.
Nous souhaitons donc que tous les élus à tous les étages prennent conscience de l’importance touristique et économique des sports de glisse dans un des département le plus pauvre de France où le vent doit devenir un atout et nous aménager de façon durable dans le respect de l’environnement, un nombre suffisant de spots, afin que nous puissions continuer à assouvir notre passion en toute sécurité.

 

Photo-05---Carte-Proposition
 

Les sports de glisse et le tourisme liés sont une partie importante de l’économie régionale. Les locaux font péter les anémomètres et le nombre de sessions par an ! Pour preuve : toutes les images de cet article par Annie Fouarge.
Aidons-les ! Faites tourner l’info !

 

D’autres spots en Europe menacés !

Comme Casa de Poros à Tarifa, il y a quelques temps (voir l’article d’Eric Merten sur Espace Windsurf), voici d’autres exemples :

– Pour d’autres raisons, un projet gigantesque de construction risque de modifier la qualité du spot néerlandais de Brouwersdam (spot présenté dans l’article de Michiel de Cooman sur Espace Windsurf). Ce lieu est internationalement connu pour ses conditions liées à la pratique du freestyle avec ses champions : de Steven van Broeckhoven, Sarah Quitta-Ofringa, … à Rick Jendrusch. Voir sa vidéo d’appel à l’aide “SOS” sur ContinentSeven.

– Brutal Beach, spot de vagues de Six-Fours dans le sud de la France, est aussi menacé par un projet d’extension du port Méditerranée de la commune et qui met en danger la plage de Bonne-Grâce, plus connue sous le nom de « Brutal Beach ».

– Le Jaï, à côté de Marseille, plage que certains riverains ont du mal à “prêter” aux pratiquants de sports de glisse…

– Et comme beaucoup d’autres coins perdus, entre autre “mon” home-spot, à Vesoul, petit lac intérieur menacé par la prolifération de petites algues, des cyano-bactéries. Les activités nautiques sont interdites régulièrement, et les collectivités locales passives ne font pas grand-chose pour trouver des solutions…

 

Mais attention : pas d’amalgames !

D’autres spots sont en danger aussi sur la surface de la Terre, mais à cause de répercussions des activités humaines sur l’environnement : réchauffement climatique, hausse du niveau des océans, 8ème continent de déchets flottants… La pratique de notre sport dans des conditions sympas passera déjà par le respect de nos spots et plus généralement de notre planète.
Alors :
“Respecte ta mer !”
“Sois poli avec ta mer !” : deux slogans de SurfRiderFoundation.
D’abord ça, sinon le ride risque de tourner court ! (Et tu vas devoir te mettre au foot…)

 

Espoirs…

L’association Les Gardiens de la Côte a une super page internet qui recense des combats menés, des combats en cours, mais aussi des combats gagnés !

Photo-06---Gardiens-de-la-cote
 

Cet article n’est peut-être qu’un petit grain de sable,
mais…
 
 

Trois spots sur l’Etang de Leucate

 

ARTICLE : Mattijs Lasore

 

“Les gens sont super gentils ! Et quand il n’y a pas de vent, il y a plein d’autres choses à faire.”

 

Pendant les vacances de Pâques, j’ai eu la chance de profiter de 10 jours de navigation à Leucate. C’était, pour moi, la première fois que j’allais dans cette région (département de l’Aude dans le Sud de la France). Je suis parti avec ma maman en avion et nous avons logé à l’hôtel à Port Leucate.

3 spots sur l’Etang de Leucate m’ont particulièrement plu, c’est pourquoi j’ai eu envie de vous les présenter.

Dès que le vent (principalement de la Tramontane) y souffle, c’est le rendez-vous des planchistes !

Eole, le Goulet (avec le Wesh Center Crew : le centre de Julien Taboulet) et le Téléski sont les 3 spots sur lesquels j’ai navigué.

leucate-spot

 

SPOT 1 : Éole

Eole-leucate
Ce spot est situé à Barcarès, un petit village à côté de l’autoroute (direction Perpignan ) .
Il s’agit du spot de repli, j’allais naviguer là-bas quand j’avais trop de vent sur les autres spots! Le vent est, à éole, un beaufort de moins que sur les autres spots de l’étang de Leucate. Il est possible de naviguer dans un petit bassin qui est  top pour le Freestyle ! En dehors de ce bassin, il y a de temps en temps du bon clapot pour sauter.

 

 

C’est avec la Tramontane de Nord-Ouest qu’éole fonctionne le mieux (voir même plutôt Ouest). Le gros inconvénient est qu’il y a beaucoup d’algues. Il existe des ailerons anti-algues (ces ailerons ne sont pas top, car il y a énormément de force au niveau du pied arrière), mais tout dépend également combien de temps vous avez sur place.

Nicolas Akgazciyan est un habitué du spot !  J’ai appris beaucoup de choses rien qu’en le regardant ! Et il y a aussi beaucoup de places pour les voitures et les camping-cars.

mattijs lasore

Le bassin est plat et très bien pour le Freestyle

 

SPOT 2 : Le Goulet (“Wesh Center Crew”)

 

C’est le spot idéal, car le vent y est toujours plus fort que sur les autres spots. Il se trouve juste à l’entrée du village de Leucate. On y navigue par Tramontane Nord Ouest.

Ce spot est top pour le freestyle, car l’étang et peu profond sur les premiers 30 mètres.  C’est super aussi pour les débutants !
wesh-center
Il est possible de naviguer derrière une petite île avec laTramontane, et c’est tout plat : le paradis pour un freestyler !

Un « parc windsurf » avec des « slides » est disponible, mais attention aux chutes …

Le point négatif du spot est qu’il faut marcher un moment à partir du parking pour arriver sur l’eau.

 

 

 

julien taboulet

Les gens sont super gentils ! Et quand il n’y a pas de vent, il y a plein d’autres choses à faire. Il y a de jolies promenades au bord de l’eau où Caroline Barbeau propose des cours de SUP …

 

 

 

 

 

 

weshcentercrew

 

Et on mange super bien chez le chef Mimmo!

 

 

Il y a même un petit terrain de jeux pour les petits.

Le WCC organise également régulièrement des soirées! Et de temps en temps, des stages avec des riders pros. La devise du Wesh Center est d’unir les gens et de partager l

a passion de la planche à voile avec tout le monde.
Il y a un grand parking pour les voitures (gratuit) et camping-cars (€7.50 par jour), mais on peut y  rester la nuit et il y a de l’eau à disposition.

mattijs lasore windsurf

Le spot est idéal pour le freestyle !

 

SPOT 3: Téléski

 

Il se trouve de l’autre côté d’Éole. Je n’y ai navigué que par du vent Marin (opposé de la Tramontane) ! C’est un de mes spots préférés!

L’eau y est assez agitée et ce ne sont pas les conditions les plus favorables pour le freestyle. Le spot est localisé près de l’Ecole de ski nautique. On fait de supers longs bords, car le spot est assez large et c’est top pour le freeride et le slalom.

En face du spot, il y a le village de vacances : Ile des pêcheurs, un bon endroit pour loger !

mattijs lasore windsurf
Le vent est toujours plus fort, par rapport à ce qu’annoncent Windguru ou Windfinder. C’est cool !

Pour ceux qui ne font pas de planche ou lorsqu’il n’y a pas du vent, il est possible de faire du ski nautique, wakeboard ou kneeboard.

Il y a un parking pour les voitures et les camping-cars, mais l’eau n’est pas disponible.

 

Vivement que j’y retourne !

 

Windy Wellington !

 

ARTICLE : Antoine Albert

 
 

Lyall Bay est le spot sur lequel j’ai le plus navigué durant mon séjour, que ce soit en freestyle ou en vagues, car ma famille d’accueil habitait à 790m de cette plage.

 

Wellington est la capitale de la Nouvelle-Zélande, située dans le détroit de Cook tout au sud de l’île du nord. C’est une ville super ventée qui offre un gros potentiel de navigation. Ce n’est pas une très grande ville, ce qui la rend paisible et tranquille, propre et civilisée. J’y ai passé 2 mois cette année (février-mars) pendant l’été, donc les températures y étaient assez douces et les conditions variées. Le soleil se couchait vers 20h30 permettant des sessions en fin d’après-midi.

 

          Matériel à prévoir

 

Je suis parti avec 2 boards : 2 Starboards 2010 Quad 71 et Flare 88 et 4 voiles : 3.6 / 4.0 Gaastra IQ et 4.8 / 5.2 Gaastra Pure et une combinaison intégrale étanche 3/2 mm.

Voici mes conseils :

 

    1. Un pure waverider

– 2 boards au moins: une toute petite, genre 65-70L et une grosse genre 85-90L

– 3 (ou 4) voiles suivant votre gabarit: 4.0 / 4.5 / 5.0 (tailles utilisées par tous les locaux) et prenez un mouchoir de poche genre 3.5 ou 3.6 car j’ai eu 2 ou 3 sessions avec 45-50 noeuds établis à la rue complet en 3.6 …

    1.  Un pure freestyler

– Si possible 2 boards (80 et 90L ou 90-100L suivant votre gabarit)

– 3 (ou 4) voiles : (4.0) / 4.4 / 4.8 / 5.2

    1.  Un freestyler/waverider (comme moi)

– 2 boards : 1 petite de vague et une de freestyle

– 4 (ou 5) voiles: 3.6 / 4.0 / (4.4) / 4.8 / 5.2

 

Vous pouvez également prévoir :

– Une combinaison intégrale 3/2mm ou, éventuellement, pour les très frileux une 5mm.

– Un surf Fish entre 5.4 et 5.10 ou un longboard (beach break).

– Un skate longboard pour se déplacer (je n’avais pas encore mon permis de conduire ;-)) ou pour faire de la descente (il m’a été vital !).

 

          Conditions

 


    1. Vagues :

Il s’agit de vagues de sable (mais la houle vient du Pacifique) cross on tribord (comme Pozo mais de l’autre côté, c’est-à-dire qu’on surf backside) sur les 2 spots de vagues avec vent fort à très fort (de 25 a 55 nœuds). Avec un peu de chance il peut y avoir du side shore mais c’est extrêmement rare. Des fois, il y a des vagues et du vent léger autour de 15 nœuds mais toujours cross on.

    1. Freestyle :

Les conditions sont assez différentes suivant les spots mais avec quand même un point commun : le vent y est très irrégulier. Il y a de grosses rafales qui arrivent d’un coup suivies de molles avec mer d’huile juste derrière. Trois spots sur quatre son très clapoteux et le dernier est très plat mais obligeant des bords très courts. Il y a aussi un spot de vagues qui est également un bon spot de freestyle par vent modéré, donc possibilité de mixer freestyle/wave, car le plan d’eau est très plat entre les vagues.

 

          Spots

 

    1. Vagues :

 

A Wellington, il y a deux spots de vagues proches de la ville: Plimmerton et Lyall Bay
 

Lyall Bay :

Lyall Bay est le spot sur lequel j’ai le plus navigué durant mon séjour, que ce soit en freestyle ou en vagues, car ma famille d’accueil habitait à 790m de cette plage, me permettant d’aller à pied les quelques fois où je n’avais pas de transport. Cette plage est exposée plein sud avec l’aéroport à l’est et une falaise à l’ouest. La meilleure orientation du vent est le sud ouest ! Par sud est (très rare), le spot est complètement onshore, voire légèrement babord. Et par sud, un peu trop onshore. La houle rentre plein sud, crée des vagues assez courtes et relativement creuses tout en restant un peu molles. Les vagues sont mieux formées à marée basse. Le seul conseil que je peux donner serait d’éviter de se retrouver au point d’impact sans le matos lors d’un gros jour, car la vague est extrêmement puissante et je me suis fait plaquer au fond, alors qu’il y avait presque 3 mètres de profondeur… Flippant !! Les bons jours, on peut avoir du taille de mât aux séries avec un vent très fort autour de 35-40 nœuds. Autrement, il s’agit plus de freestyle en 5.2 avec des petites vagues autour d’un mètre qui peuvent aider dans certains moves.

 

      • Le problème majeur dans ces conditions est le surpeuplement du spot par les kites et les surfers … En effet, c’est un spot de surf mondialement réputé et il s’agit de l’unique grande plage sécurisée pour décoller une aile de kite. Mais rassurez-vous, passé 25 nœuds, seuls les windsurfers sont présents sur le spot !!  Le spot est, toutefois, un spot en ville, ce qui invite beaucoup de gens à la baignade !
      • Un post de lifeguard est présent avec un restaurant parfait pour le ‘ptit-déj’ ou le repas de midi. Je pense, cependant, que ces sauveteurs sont plus dérangeants qu’utiles pour nous ! Ils remplissent le spot avec leurs hors-bords ; par vent fort, ils sont presque absents et quand j’étais en difficulté (j’ai cassé mon mât en milieu de baie), ils s’amusaient à faire des high jump avec leur sécu…
      • En ce qui concerne le surf, le mieux est le vent du nord qui est complètement off shore, avec une houle du sud, créant des bons petits tubes et rendant le spot bien glassi.
      • Un surfshop est présent juste sur le spot avec location de surf et réparation en prime.
      • L’eau et le vent sont souvent froids sur ce spot, car il est orienté plein sud.
      • Nous pouvons gréer sur l’herbe !

 

Plimmerton :

Plimmerton est un super spot pour débuter dans les vagues ou pour satelliser des énormes jumps !! C’est une grande baie située à 20 minutes de voiture au nord de Wellington et qui fonctionne uniquement avec du vent fort de nord est, une houle de nord et avec une marée basse.

Les vagues y sont très molles et souvent longues (sauf quand elles s’arrêtent de dérouler…), sans danger, avec la possibilité de faire 3 a 4 rollers. Les vagues sont très espacées les unes des autres, déroulant sur fond de sable et permettant tout niveau de waveriders !

      • Sur ce spot, on grée dans l’herbe, ce qui est pratique et confortable !
      • Il y aussi des toilettes et une petite douche qui permet de se rincer après la session.
      • Et un MacDo sur la route du retour … parfait pour engloutir un bon goûter après une bonne session de planche !!!
      • Quelques kites sont présents, mais c’est assez rare, étant donné que le vent est souvent fort. Par contre, il n’y a aucun surfer car les vagues, déjà extrêmement molles, sont au milieux de la baie de Plimmerton.
      • Je conseille d’y aller avec un rider local, car la route n’est pas si compliquée mais elle est difficile à trouver la première fois, il faut connaître l’endroit.

 

    1. Freestyle :

Durant mon séjour, j’ai eu l’occasion de naviguer sur les quatre spots majeurs de freestyle à Wellington : Lyall Bay, MCC, Worser Bay et Evans Bay.
 

Evans Bay, « The Ditch » :

Evans Bay est l’immense baie de Wellington avec au nord-ouest la ville et au sud l’aéroport. Ce spot fonctionne aussi bien par vent de nord que par vent de sud. On change juste de côté de la baie suivant la direction.

      • L’avantage de « The Ditch » est son formidable effet Venturi ! Ce qui fait le spot le plus fréquemment venté de Wellington.

 

Shark bay, la côte Est de « The Ditch », est le côté de la baie où l’on va quand le vent est nord. Le plan d’eau y est super clapoteux et très irrégulier, on grée dans l’herbe, mais la mise à l’eau se fait dans les cailloux.
 

      • C’est le spot le plus populaire de Wellington, car aucun danger n’est présent et c’est le seul spot du coin qui marche avec un vent de nord modéré.

 

Kio Bay, la côte Ouest de « The Ditch », est juste en face de Shark Bay et on vient naviguer de ce côté quand le vent est sud et light à modéré (quand Lyall Bay ne marche pas). A l’inverse du vent de nord, le spot est super plat mais le vent y est toujours très irrégulier, ce qui fait qu’en quelques secondes, on passe d’une navigation à la rue à être limite de plus tenir sur la planche tellement c’est mer d’huile…

      • Le bémol de ce spot est que l’on grée sur un trottoir au bord de la route, sur un béton bien rugueux et la mise à l’eau se fait sur une mini « plage » (un tas de gravier/galets) complètement déventée sur 10 mètres et qui disparaît à marée haute.

 

Worser Bay :

Worser  Bay est une grande baie située derrière Evans Bay. C’est un spot qui marche bien par vent du sud est ou par vent du nord. Ce spot est, comme tous les autres, toujours clapoteux avec un vent irrégulier, mais reste bon pour le freestyle et plus particulièrement sous le vent du Steple Rock par vent de nord car les cailloux bloquent le clapot et rendent le spot plat.

      • C’est sur ce spot que les débutants apprennent le windsurf. Un club de voile y est aussi présent.

 

MCC :

MCC est sûrement le meilleur spot de freestyle de Wellington !! En fait, MCC est la marina de Plimmerton, au sud du spot de vagues (dans la même baie) et le spot de freestyle est le chenal qui relie la baie à la Marina. Le fond est de sable. Cependant, il est recommandé d’y naviguer par marée haute car à marée basse le spot se rétrécit et le fond se rapproche… Le vent y est assez irrégulier et le spot fonctionne uniquement par vent du nord assez fort.

    • On grée dans une herbe parfaite, mais la plage est une plage de galets.
    • Le mieux est d’y aller avec un local, car il pourra vous indiquer les cailloux dangereux et vous amener sur le bon spot.

 

          Les locaux

 

Sans doute les plus gentils, accueillants et motivés du monde !!! En effet, la communauté windsurf de Wellington n’est pas très grande, c’est pourquoi ce sont toujours les mêmes mecs qui sont sur les spots. Sur une cinquantaine de windsurfers, moins d’une dizaine pratiquent le freestyle, mais tous sont extrêmement motivés et tendent les bras à n’importe quel windsurfer étranger !! Je me suis tout de suite fait plein d’amis avec qui j’ai partagé mes sessions et qui m’ont très généreusement fait découvrir les spots de Wellington ! Pour cela, je les remercie de tout mon cœur !! Ils sont tous connectés sur le forum d’un site local dans lequel chacun demande qui va naviguer, où et quand, les conditions, des conseils matériels et techniques… forum sur lequel je me suis inscrit et sur lequel je vous conseille de vous inscrire si vous allez faire un séjour la bas.

www.deepfried.tv

Inscrivez-vous au forum et c’est parti pour un séjour réussi !

 

En ce qui concerne les logements, je ne peux pas trop vous aider… J’ai été logé dans une famille d’accueil par l’intermédiaire d’une école d’anglais. Mais il sera toujours intéressant de demander sur le forum de Deepfried …

 

Bon voyage et bon ride !

 

Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil sur le site de l’association des windsurfers locaux : www.wwa.org.nz

 

La Tunisie et ses spots

 

Article de Jules Cachat

 

Bonjour, je m’appelle Jules Cachat, j’ai 14 ans, je pratique le windsurf depuis 6 ans, mes premières années se sont déroulées en Guadeloupe, mais maintenant j’habite en Tunisie et aujourd’hui je vous emmène découvrir mes spots préférés.

C’est une destination windsurf peu connue et qui offre de très belles surprises pour qui s’aventurera chez nous. Elle présente des statistiques de vent tout à fait honorables, mais ce que peu de gens savent c’est que la houle est conséquente car elle parcourt toute la méditerranée avant de toucher nos côtes.

spots tunisie

Il existe deux régimes de vents dominants en fonction des saisons : Ouest/Nord Ouest pour les queues de Mistral et Sud/Sud Est pour le Sirocco. Le premier est plutôt un courant froid et puissant (20 à 50 nœuds) le second, un courant chaud et modéré et ponctuellement fort (15 à 30 nœuds). La plupart des navs se font dans des endroits très sauvages éloignés des zones touristiques les plus couramment fréquentées en Tunisie.

C’est ce que j’adore par rapport aux spots du sud de la France où j’ai eu l’occasion de me rendre. On dépasse rarement 20 personnes à l’eau. Si je vois une vague à sauter ou à surfer, je ne me pose pas de questions, elle sera pour moi !

Il est possible de naviguer dans de magnifiques endroits où l’eau n’a pas toujours la couleur d’un lagon Antillais mais où la température est supérieure à la France (pour preuve, 18 degrés sur la nav d’avant-hier sur du Nord Ouest).
Seuls juillet et août sont des mois creux en termes de navigation mais ça tombe bien, car je n’y suis jamais à cette période.
Les spots que je vous présente sont situés sur une partie Nord du Pays entre Bizerte et Hammamet (voir étoiles rouges sur Google Map), ce qui signifie que nombreux sont ceux que je dois encore découvrir.

 

Spot N°1

Nom et description : « Bizerte, les grottes »
Il marche surtout l’été, quand c’est trop petit à Rass El Djebel il faut aller à Bizerte. Paysage magnifique et mise à l’eau d’une petite crique.
Régime de vent : Bâbord quand le vent est Nord/Nord-Ouest.
Orientation : Side on
Programme : Très bonnes conditions de vagues pour les sauts et les surfs. La taille varie entre 1m et 2.50m.

Attaque de surf « les Grottes »

 

Spot N°2

Nom et description : « Rass El Djebel »
Pour moi c’est le meilleur spot de la région. Il est presque impossible de trouver le spot sans être accompagné d’un local. Il représente le rdv de tous les accrocs au Windsurf du pays. Par Ouest, les vagues se lissent en soirée et il est possible d’enchaîner 6 rollers de suite.
Régime de vent : Il marche en bâbord quand le vent est Nord/Ouest.
Orientation : Off shore en Ouest très fort – Side en N/O et Side / ou en N N/O.
Programme : Offre des conditions de vagues exceptionnelles autant en surf qu’en saut. Les vagues peuvent atteindre taille de mât lorsqu’une grosse dépression arrive de France ou du Détroit de Gibraltar. Mais lorsque les vagues dépassent 2m50 /3m, elles saturent et nous nous déplaçons à Cap Zebib à 10 minutes plus au Nord.
Orientation : Side on / side off
Situation géographique : A 50 minutes au nord de Tunis et à 20 minutes au sud de Bizerte.

sadry amira
Sadry Amira, « hot local » s’envole dans le ciel de Rass El Djebel – Photo : Amir Dallagi


« Retour aux affaires après une petite pause sur la plage déserte de Rass El Djebel »

 

Spot N°3

Nom et description : « Marsa Corniche »
C’est mon « Home spot », car c’est là que je navigue le plus souvent en sortant de l’école, c’est en bas de la maison. Ce n’est pas un spot exceptionnel mais il présente l’énorme avantage de toucher les 2 régimes de vent ce qui m’aide à ne pas avoir d’amure faible.
Régime de vent : On peut naviguer bâbord quand le vent est Nord/Nord-Ouest et tribord avec le Sud-Est.
Orientation : Side shore / Side on
Programme : freeride, freestyle parfois vague. Au bout de 2 jours de vent, on peut avoir de bonnes vagues entre 1m et 2m (voir beaucoup plus grosses par Nord), mais il faut bien connaître l’endroit pour surfer car les vagues cassent près du bord et il y a de la caille. Sympa pour le Paddle.
En tribord, nous trouvons un plan d’eau très lisse avec de petits clapots ; ce qui permet de faire du freestyle. Quelques fois, nous pouvons avoir de petites vagues qui permettent de surfer.
Situation géographique : 20 km Tunis Est.

 

marsa corniche

Depuis la maison, 60 m au bout du chemin, la mer.

 

Spot N°4

Nom et description : AL Houaria « Les Eoliennes de Sidi Daoud»
C’est le « Pozo » Tunisien dans sa configuration, sauf qu’on est seul au monde parce qu’on y accède après 5 km de piste. Vrai spot de vagues l’été, souvent trop gros en hiver.
Régime de vent : N/O – O — Bâbord au saut
Orientation: Side on par N/O – Side shore par O
Programme : Vague
Situation géographique : Compter 1h40 depuis Tunis. Situé à la pointe Nord du Cap Bon, c’est aussi le point le plus à l’Est de la Tunisie. C’est le secteur qui reçoit le plus de vent et de Houle dans le pays.

el haouaria

 

Spot N°5

Nom et description : «Kelibia »
Vent fort ou light wind, taille de mât ou clapot, les orientations et la force des dépressions offrent toutes les configurations. C’est le spot qui se rapproche le plus de la Guadeloupe parce que les couleurs y sont magnifiques et qu’on peut naviguer dans les vagues en light wind. C’est à dire 4.2 pour moi et 5.8 pour les adultes.
Régime de vent : Tribord en S/E et bâbord en Nord
Orientation : Side shore
Programme : Freeride fin du printemps et l’été. Vagues sur les autres saisons. Super spot de SUP.
Situation géographique : Spot situé à 10 km de Sidi Daoud cité ci-dessus, mais sur la côte sud du Cap Bon. La zone présente un potentiel énorme pour le windsurf car les spots et les orientations de vent y sont nombreux.

kelibia
Çà fait envie, non ? Kélibia par Nord

 

Spot N°6

Nom et description : Hammamet Nord, « Le fort »
Il s’agit d’un spot situé au cœur de la vieille ville. Très joli car nous naviguons au pied des remparts de la Medina. J’aime m’y rendre parce que ça signifie que le vent est chaud et que je navigue à la mode Gwada, c’est-à-dire sans combi.
Régime de vent : S/E bâbord au saut
Orientation : Side on
Programme : Freeride au printemps et en été et vague si le vent dure plusieurs jours.
Situation géographique : Il faut compter 50 minutes par autoroute en direction du sud depuis Tunis.

 

Et pour terminer, un secret spot qui, comme son nom l’indique, suppose que nous ne donnions pas de précisions sur sa position géographique. On dira juste qu’il ne se situe pas plus loin que les 6 autres spots indiqués ci-dessus.

secret spot