ARTICLE : Alban Camebourg
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ARTICLE : Florian Kiriluk
Après Planet Blow n°1, Sylvain Demercastel nous revient avec Planet Blow The Dark Line.
L’idée d’un tel projet prit forme suite à un premier trip aux Philippines. Frappé par le contraste entre les spots qu’il y avait découvert et la misère urbaine alentour, Sylvain éprouve un vrai choc jamais ressenti ailleurs.
Le premier opus de ce diptyque cinématographique était surtout un test pour vérifier leur aptitude à capter de belles images… L’état d’esprit était déjà là, mais sans scénario ni voix narrative… Message uniquement basé sur la musique et les images.
Tourné en partie en Californie, au Maroc, à Bali, aux Philippines et en France, Planet Blow The Dark Line se veut être un véritable film, une première dans l’histoire du windsurf. Afin de sortir du cliché traditionnel d’une vidéo de glisse où se mêlent actions et paysages filmés à l’arrache, Sylvain a voulu cette fois articuler ses images autour d’une histoire réelle. Amoureux du windsurf il voudrait renforcer l’image de ce sport trop souvent perçu par d’aucuns comme un délire personnel de glisse et d’émotions fortes en décalage obscène et indécent avec la pauvreté ambiante des peuples de certains spots. Pour Sylvain, les windsurfers ont une relation importante avec le monde dans sa globalité. Il désire montrer que l’urgence de la situation ne leur échappe pas.
Fruit de deux années complètes de travail ce projet a nécessité le concours d’une centaine de personnes. Les heures passées ? Sylvain ne les compte plus… « Rien qu’en temps de travail personnel, ça chiffre sévère. » Quant au budget : « …on en est à plus de 60 000 euros…et on n’a pas payé le quart de ce qu’on aurait dû payer… ».
Les partenaires sont Oneill, Surfrider fondation, RRD et Nissan qui développe un modèle de voitures électriques avec un nouveau système de batteries « vertes ».
« Les gens sont parfois blasés par l’abondance d’images à laquelle on est soumis…du coup ils ne prennent parfois pas le temps de se poser et de regarder vraiment. Quand on passe autant de temps sur un projet, on y met plein de petites choses qui ne se remarquent pas à la première lecture… Mais certains le remarquent et ça fait plaisir ! »
Comme tout le monde dans ce milieu, Sylvain, en tant que free lance, jongle avec plusieurs jobs. Avec 300 concerts et 4 albums à son actif comme guitariste dans un groupe de métal, Sylvain a un passé musical assez chargé. Quant au windsurf, il a vécu un moment à Hawaï quand il avait 20 ans. No comment… 😉 Il y est retombé dedans il y a 6 ans, en plus du surf qu’il pratique à présent plus souvent.
Ce film, ce sont des hommes, des femmes réunis autour d’une seule et même cause mais aussi du matos, de la technique, des emmerdes en résumé… Red caméra/5Dmk2 avec une batterie de 10 objectifs au moins. Des ordinateurs aussi, 8 cœurs boostés en Ram, 8 terra de disques durs/Des trépieds, steady cams, rails, et pas mal de bricolage… Des planches, des voiles… des surfs aussi…des combis… Un bon semi-remorque ! Le tout orchestré au final par final cut.
Deux mois sur l’eau pour deux ans de tournage. Deux ans d’investissement pour une heure et demi de projection…
“Planet Blow évoque le souffle, la coke, la déflagration, le sexe… Et the dark lines, ce sont les lignes sombres du swell…ou bien du journal de bord de cet homme qui nous raconte sa vie dans le film”.
Déçu par certaines promesses non tenues, il est conscient de la chance qu’il a eue (ou qu’il s’est donnée plutôt…) de pouvoir s’exprimer de la sorte. En résumé un max de satisfaction !
Ses compagnons d’aventure ? Fabrice, son pote historique, était une évidence. Masa lui a été proposé par Fabrice et Nick avait été rencontré sur un événement en Belgique. Une belle histoire d’amitiés à l’arrivée avec une équipe incroyable.
Sylvain c’est un regard sur le monde qui l’entoure, un regard juste, objectif. Un regard d’homme sensible et humain.
Des anecdotes de galères ?
Une caméra noyée, Fabrice qui casse son matos une heure après la première sortie et sans un seul surfshop à la ronde, les crash disk, les disques durs qui ne sont plus reconnus par l’ordi, la mémoire de ce dernier qui sature et ne leur autorise plus à lancer le projet… En résumé, des problèmes tous les jours !!!
Mais au final du bonheur tout simplement !
ARTICLE : Florian Kiriluk