Comparatif entre l’«Air Jibe » en windsurf et le « 180 frontside» en skateboard

 

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Beaucoup de gens pratiquent le skateboard et d’autres la planche à voile mais pourtant peu de personnes remarquent les points communs entre ces deux sports.  Aujourd’hui je vous propose donc de mettre en évidence les points communs entre  ces 2  figures:

L’Air Jibe en windsurf et le 180 frontside en skate,  tout en essayant de vous expliquer comment passer l’Air Jibe.

 

Il y aurait  3 points communs entre ces deux figures qui au final, se ressemblent, selon moi, beaucoup.

 

1er point : l’impulsion.

2ème point: l’orientation du regard à l’impulsion pour engager la rotation.

3ème point: le ciseau avec les jambes pour réaliser la rotation.

 

1er point commun : Sur l’impulsion,  tirer sur la jambe avant et garder la jambe arrière assez tendue  pour engager le ciseau.

 

 

 

Avant d’engager la rotation il faut être au planning. Pour commencer vous pouvez vous aider avec un clapot. Une fois le clapot repéré il faut d’abord chercher à décoller avant de tourner sinon la rotation va être stoppée. Pour donner une bonne impulsion il faudra effectuer une flexion – extension et tirer sur sa jambe avant puis décoller la planche de l’eau.

Pour l’Air Jibe, il ne faut pas  ramener le talon de la jambe arrière sous ses fesses sinon vous ne pourrez pas engager le ciseau avec vos jambes. Il faut donc garder la jambe arrière plus ou moins tendue.

 

2ème point commun : rotation de la tête vers l’arrière à l’impulsion, la tête tourne pour regarder la zone d’atterrissage ce qui fait aussi tourner les épaules et donc permet d’engager le demi-tour.

 


 

3ème  et dernier point commun : action de ciseau avec les jambes pour permettre à la planche de tourner.

 


 

 

Pour faire pivoter le flotteur il faut faire l’action de ciseau avec vos jambes, ce qui consiste à pousser avec la jambe avant et tirer avec la jambe arrière, le ciseau est plus visible en skate. Dans le même temps il faut commencer à passer la main arrière de l’autre coté du wishbone.

Une fois que la main avant est passée de l’autre coté du wish il faut ensuite essayer de passer la main arrière tout en continuant la rotation.

 

Cependant, j’ai aussi relevé quelques points divergeants

 

1er Point Divergeant : position des bras

 

Sur les photos proposées ci-dessous, l’action des bras est très différente ; en skate les bras sont écartés pour garder le maximum d’équilibre en l’air alors qu’en planche il faut rester compact et garder le corps très près du mât pour pouvoir passer ses mains.

En ce moment, c‘est ce qui me pose problème j’arrive à tourner le floteur mais pas à passer mes mains. Les transferts du skate vers la planche ont donc leurs limites !

 

 

La réception se fait en switch. Il est donc préférable de savoir naviguer en pieds inversés avant de faire l’Air Jibe mais ça vient tout seul. Pour la réception il faut tenter de conserver le poids du corps sur l’avant, car en situation inverse (en arrière) c’est l’éjection assurée  du floteur. De plus, si vous êtes en avant, la réception se fera  sur le « nose » et pas à plat et par conséquent, vous vous poserez plus doucement et  ne vous blesserez pas.

 

2nd Point divergeant : sur nos deux tricks, à la réception, le corps est moins sur l’avant en skate comparativement au windsurf.

 

En effet,  comme vous posez les 2 roues et non le nose, un engagement trop prononcé risquerait  de vous faire subir  l’effet « peau de banane », les boards (flotteur & skate)  ne réagissant pas de la même manière au contact de l’eau ou du béton !

 

 

 

Pour finir, il faut abattre pour récupérer du vent et repartir en switch puis remettre ses pieds dans le bon sens.

 

Voilà, n’hésitez pas à réagir à cette vision des moves. La partagez-vous ?

 

 

Riders Team EW : Noah & Jules    

Copyright  : Eric Bellande / Jules Cachat      

Textes et Montages : Jules Cachat
 

Le backloop

 

ARTICLE : Pierre Chauvin

 

pierre back

Photo : Pierre Chauvin en backloop à Wissant

 

Le backloop est une figure mythique dans le waveriding ! Elle est une des premières qui a été tentée dans les épreuves de vague et elle est encore importante aujourd’hui en heat. Les pros envoient des backloops une main/un pied.

J’ai choisi cette figure car je ne la maîtrise pas encore super bien. Le fait d’écrire un article sur le backloop m’aide beaucoup ! Je pense, de plus, que cet article va pouvoir également vous aider. En effet, quelqu’un qui maîtrise au complet une manœuvre ne se souvient pas toujours des différentes étapes qui l’ont aidé à la maîtriser…

C’est aussi une figure que j’aime voir ! Quand, dans le nord, Jules Denel ou Yann Sune envoient des backloops a 10 mètres à côté de moi, c’est impressionnant !

Pour moi, Philip Koster, Jonas Ceballos, Jules Denel et Yann Sune sont les riders qui font les plus beaux backloops.
La particularité du backloop est qu’il est très facile à tourner (vous pouvez voir beaucoup de personne sur les spots envoyer puisque qu’il suffit de tourner la tête), mais le plus compliqué et de le poser.

 

Pushloop / Backloop, la différence :

 

La rotation de la première se termine en l’air, alors que la seconde se termine à la réception. Pour quelqu’un qui ne connaît pas le windsurf, le pushloop est souvent plus impressionnant que le backloop.

 

Les conditions pour l’envoyer :

 

– Le Vent : l’orientation n’est pas ce qu’il y a de plus important. Cependant, au niveau de la force, entre 20 et 25 nœuds, est ce qu’il y a de mieux.
– La Vague : l’idéal est une vague bien raide, de minimum 1 mètre.

 

Selon moi, il ne faut pas décider d’envoyer un backloop au dernier moment mais presque dès le début du bord pour pouvoir trouver la vague la plus propice.
Il ne faut pas hésiter à aller chercher un pic plus loin sous le vent et abattre pour attaquer la vague, cela permet aussi de prendre un maximum de vitesse.

Il est surtout important d’attaquer la vague sur le pic pour bien monter comme un high jump.
Attention à bien évaluer la hauteur du saut par rapport à la vague que l’on va attaquer. Si la vague est petite, il faudra envoyer la rotation plus rapidement que si la vague est plus grosse.

 

Les étapes :

 

1)
– Bien lofer quand on est dans la vague
– Dès la sortie de vague je pense à fléchir les jambes pour me permettre de monter le plus haut
– Monter bien haut et bien à la verticale

2)
– Commencer à mettre la carène face au vent, ce qui va aider à engager la rotation
– Tourner la tête pour regarder le point d’impact afin de voir où on va atterrir. De plus, cela va aider à tourner les épaules correctement

3)
– Approcher le wish du corps

4)
-Reculer la main arrière pour permettre de mieux résister à l’impact et afin de ne pas se faire arracher la voile des mains lors de la réception

5)
– Regarder fixement la zone où je vais atterrir
– Se pencher en arrière afin d’éviter de se faire embarquer en avant et de retenir tout le matériel

Je pense qu’une réception est bonne, lorsque la planche s’enfonce bien dans l’eau. Je préfère un backloop posé comme ça, plutôt qu’un backloop posé sur la carène ou même sur l’arrière de la board (comme une réception de jump).

Ce qui m’a aidé à le poser c’est mon regard et le fait de reculer la main arrière et de se reculer.

 

Sur-rotation  ?

 

Pour gérer une sur-rotation, il faut d’abord bien fixer le point où l’on veut atterrir, mais surtout bien garder la voile bordée (fermée) et ne surtout pas pousser sur la main arrière.