Photographes : Fun Passion, Wind and sea Asso, Stéphanie Signory
Voici le deuxième épisode de ma rencontre avec quelques freestyleurs français. Voir le premier épisode ici.
Voici la question que je leur avais posée :
« Quels conseils donnerais-tu aux jeunes windsurfeurs freestyleurs pour progresser ? (moves incontournables, entraînement, matériel…) »
2e épisode (juillet) : Antony Ruenes, Valentin Murier, Julien Morel, Jordan Ema-otu
Antony Ruenes :
« Premier conseil : se faire plaisir sur l’eau ! C’est le plus important.
Ensuite, il n’y a pas de secret : plus tu t’entraines et plus tu vas progresser. À mon avis, il est important d’avoir de bonnes bases (Spock, Flaka, Grubby et surtout un bon duck). Après, le freestyle c’est de l’engagement, surtout pour les nouvelles figures.
Pour l’entrainement : c’est la répétition, il n’y a pas d’autre solution. La motivation aussi est importante.
Pour le matos, une bonne Twister 80 ou 90 et une Pure : et tu seras au top (non je rigole tout est bien) !
Donc pour résumer, il faut d’abord bien s’amuser, ensuite beaucoup travailler et passer du temps sur l’eau, et après t’as tout gagné. »
Valentin Mourier
« La base d’un freestyleur, c’est déjà de s’entraîner et le plus régulièrement possible !
S’entraîner, c’est y aller quand il y a du vent pour commencer les incontournables : Air Jibe, Gruby, Speed loop, puis Flaka. Mais c’est aussi y aller quand le vent est plus faible, voire très faible…
Il faut une board de freestyle (assez volumineuse) afin de travailler les passages de voile qui sont super importants : le passage en fausse panne, et le passage à contre…
Une bonne condition physique est nécessaire aussi, être tonique), et bien sûr le kiff !!!! »
Julien Morel
« Je ne suis pas une star du windsurf, juste un pratiquant assidu…
Pour le freestyle, il n’y a pas de secret, il faut travailler, travailler et travailler !
Nous pratiquons un sport technique et le secret d’une bonne manœuvre, c’est l’automatisation, par le corps humain, des mouvements sportifs à exécuter pendant le move.
Il faut donc, dans un premier temps, apprendre les ‘basics’ (Spock & co, Flaka et Speed loop) sans oublier d’apprendre à passer en switch pour préparer les figures plus difficiles.
Il est très important de s’entraîner en groupe et idéalement avec des gens qui ont un meilleur niveau que toi !
Les spots de flat sont propices à l’apprentissage, et le vent médium permet plus de marge d’erreur. »
Jordan Ema-otu
« Alors, quels conseils ?
Tout d’abord de s’accrocher ! Le freestyle est une discipline ouverte à tous tant qu’on a la volonté d’apprendre et pas peur de se jeter à l’eau et de tomber souvent.
L’essentiel est d’y aller pas à pas. Il faut commencer par les moves de base qui ensuite dérivent sur les autres. Je vois par là, l’Air Jibe qui est la plus solide base du freestyle moderne. De l’Air Jibe découle le Spock et ses variantes, qui sont vraiment les premières manoeuvres à apprendre pour se mettre en confiance ! Un bon entraînement, c’est naviguer par tous les temps, light wind, cartouche, tout est bon pour travailler son équilibre et la maîtrise de son matos. L’apprentissage de l’Helicopter tack est aussi une bonne base pour le flaka et ses variantes (une main, sans les mains, Diablo, Shaka, etc..).
En terme de matos, c’est toujours fonction du gabarit. Les planches de freestyle se valent à peu près toutes aujourd’hui, des shapes compacts assez larges et courts pour faciliter le pilotage. Les voiles sont de plus en plus développées pour le freestyle comme la Pure de GA sails ou la Slash chez Point-7 avec cependant le désavantage de ne pas exister en très petites tailles (en dessous de 4.0). Ce sont des gréements légers et extrêmement maniables, parfaits pour s’envoler dans des manœuvres de folie !
Alors maintenant, tous à vos flotteurs et que ça ‘spinne’!! (Spin en anglais c’est pivoter, au cas où) »