Le forward loop de Tonky Frans

 

Il s’agit d’une explication des différentes étapes du forward loop. Pour celle-ci, j’ai utilisé une série de photos que j’ai prise l’été passé avec Tonky Frans. Chaque rider a son propre style mais les éléments sont toujours les mêmes.
J’aimerais démontrer qu’il n’y a, en réalité, pas de saut donc pas de vague nécessaire. Et il ne faut pas se jeter en avant dans un forward loop, ainsi on enlève les deux éléments qui effraient les gens.

 

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Le Take off. Il est vrai que l’angle de décollage peut changer en fonction de la puissance que vous avez, mais c’est plus par rapport à la hauteur et la distance que vous souhaitez atteindre. La plupart du temps, on décolle légèrement au vent. Il n’est pas nécessaire de sauter, j’appelle ça faire un pop. Pour ce faire, il faut être bien centré sur le milieu de la planche, pousser vers le bas avec les deux jambes et puis faire un bond avec les deux jambes en bougeant le gréement en direction du vent. A ce moment, il y a vraiment très peu de puissance dans la voile.

 

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On remarque qu’en bougeant le gréement vers le vent cela fait abattre la planche. Les deux jambes doivent se placer en dessous des fesses. On remarque également que le gréement ne va pas en avant, mais sur le côté de la planche tout en n’engageant pas encore de puissance. Au moment où la planche est à 45° au vent arrière, c’est le moment d’engager la puissance. A ce stade, certains riders glissent la main arrière vers l’arrière du wishbone, mais Tonky garde ses mains dans la même position. (Selon les conditions).

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La première chose à considérer est le pied arrière. Il faut qu’il soit sous les fesses pour être juste au-dessus du tail de la planche. Le corps ne doit pas se pencher vers l’avant de la planche. Du fait que le gréement se trouve sur le côté de la planche, le bras avant est donc tendu. Ainsi, l’engagement de la puissance va se faire uniquement par la main arrière proche du corps. Le fait de tendre la jambe avant au moment de la puissance dans la voile, va accélérer la rotation. Il s’agit de l’étape la plus importante du forward et si ça fonctionne, le reste devient automatique.

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La planche tourne et commence à monter. Il faut garder la position N°2, monter avec le wishbone proche de soi. Ainsi, on reste sous le gréement et à l’arrière de la planche.
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(C’est une image intéressante, car sur la photo en elle-même, on ne peut pas dire s’il s’agit d’un backloop ou un forward). Donc la première chose à remarquer est qu’on est au plus haut du saut et qu’on a déjà fait ¾ de la rotation. La position n’a pas changé depuis l’engagement dans la N° 2. La chose la plus importante à faire est de regarder en arrière par dessus l’épaule, afin d’observer la réception, vérifier la vitesse de rotation et la hauteur.

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Lorsque la rotation est parfaite en N°4, il faut rester dans la position jusqu’à l’atterrissage. Sur cette image, Tonky ralentit la rotation en ouvrant la voile et en ramenant le mât vers le centre de la planche. Si la rotation n’est pas suffisante, c’est souvent parce que la voile a été ouverte durant la rotation et finit dans cette position. Donc, il faut ramener le gréement dans la position en N° 1 avant d’atterrir.

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En utilisant la N°5 pour ralentir la rotation, on atterrit sur l’arrière de la planche et celle-ci va pivoter autour de l’angle optimum d’atterrissage. Lorsque la rotation est parfaite, on devrait pouvoir viser l’angle optimum d’atterrissage. En voulant faire un forward posé full planing, il faut le poser le plus abattu possible. Ainsi, on peut voir sur l’image qu’un forward consiste en une rotation de plus de 360° 😉

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Les images 1, 2 et 3 sont placées ensemble car elles représentent les parties les plus importantes ! En faisant les mouvements corrects, on obtient la rotation et il est bien plus facile de ralentir une rotation que d’essayer d’avoir de la puissance, selon la N°4, pour finir le forward.

En gardant la position N° 3 et 4, on est ainsi toujours en dessous de la voile en se redressant seulement à l’atterrissage. Donc si l’on tourne trop, il n’y pas de problème puisqu’on atterrit juste sur le dos. Cela permet aussi d’éliminer une frayeur au sujet du forward.

Revenons sur le saut. Sauter à cet angle est la seule manière d’acquérir de la hauteur. En sautant plus sous le vent, on n’atteint une certaine hauteur que grâce à la vague. Plus on saute sous le vent et moins on a de hauteur, mais on avance plus dans la rotation donc pour un double forward, on a plus tendance à sauter sous le vent.
Si on monte contre le vent, il faut se rappeler d’abattre (laisser dériver), sinon le mât ira trop loin devant et la rotation deviendra plus verticale.

Pour finir, il existe une coïncidence intéressante. Si je montrais N°3, 4 et 5 sans les numéros, pourriez-vous me dire de quel saut il s’agit?

This sequence actually comes from the Bonka but I liked the fact he uses No. 5 to stop his rotation. Showing do not be frightened to commit at the beginning.
Ces séquences viennent en fait du Bonka, mais j’aime le fait qu’il utilise le N°5 pour arrêter sa rotation. Donc, il ne faut pas hésiter à se lancer dès le début.

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