S’entraîner quand la température est négative


Photographie : John Carter, Martin Plissonneau, Mauisails & Ifju fins

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Vivant désormais au Canada pour mes études, je souffre de rudes hivers et donc il m’a fallu trouver une solution pour naviguer. Premièrement, je navigue déjà moins car la charge de travail augmente mais aussi le froid nous empêche d’être vraiment efficients. Il est possible de naviguer en négatif (record -17˚ C), mais cela est physique et limite dangereux. Je ne l’ai pas encore essayé mais cela est sûr, par rapport à la Martinique j’ai dû réviser ma préparation.




La navigation


Nous perdons notre motivation quand nous voyons le froid et encore plus quand il neige. En outre, nous naviguons moins, peut-être par crainte du froid, ou alors il y a des facteurs qui ne dépendent pas de nous comme la charge de travail, la distance des spots quand nous n’avons pas de voitures, une maladie etc… Tous ces facteurs jouent énormément.

En effet, je navigue bien moins qu’en Martinique. Tous ces facteurs en sont la cause, c’est pourquoi il faut faire autre chose pour ne pas perdre son niveau et même s’améliorer. Je ne parle pas de regarder des vidéos et essayer d’apprendre par la théorie, mais plutôt de se diversifier. Si vous ne pouvez plus naviguer, faites un autre sport, si possible proche du windsurf. Utilisez au mieux les éléments de la nature. Je pense ici au patinage de course, au vélo, demi-fond, natation. Ces sports développent d’autres atouts qui vous seront utiles lors de la prochaine session. Après les avoir tous testés et écouté les conseils d’autres personnes, le patinage est sûrement la meilleure solution pour la sensation de glisse mais aussi de musculature sur la partie inférieure du corps. Il y a aussi des sports comme le ski ou le snowboard qui redonnent de bonnes sensations. Tourner en snowboard ressemble beaucoup au jibe, tandis que le ski apporte les sensations de glisse et de liberté des jambes. Les deux sont bons, il faut utiliser au maximum les éléments naturels qui s’offrent à nous… ici, on parle de la glace et de la neige.

Faire au moins une ou deux sessions par mois permet de contrôler l’évolution de votre apprentissage. Le froid est également très bon pour le corps en termes de récupération et d’endurance.

En étant bien protégé, seul les bienfaits du froid apparaîtront, vous êtes plus frais, mais aussi votre masse musculaire grossit plus rapidement, le muscle est en effet moins stressé et se reconstitue plus vite.

Pour conclure, il faut essayer de varier ses entraînements sportifs, tout en gardant quelques heures pour les navigations. La diversification est source de motivation et vous le serez d’autant plus lorsque vous irez à l’eau et constaterez votre évolution sans avoir passé des heures entières à souffrir du froid. Certes, bosser sur un move toute la journée en comprenant ses erreurs est plus efficace, mais nous parlons ici de cas extrêmes où il est difficile de naviguer. Ici, nous arrivons au même résultat, mais en prenant un chemin différent.

glace-windsurf

Néanmoins, si votre activité sportive baisse, vos capacités et votre endurance feront de même, c’est pourquoi la diversification se fait aussi par une préparation physique.




La préparation physique


Une préparation physique ne nécessite pas forcément d’aller au fitness. Personnellement je n’aime pas trop y aller, je préfère tout faire en extérieur.
Plus il fait froid, plus nous mangeons et donc il faut assurer un effort physique constant pour garder la forme.

Martin-plissonneau

 

Je m’entraîne donc physiquement quatre ou cinq fois par semaine en plus des exercices vus précédemment, parfois moins selon la charge de travail. Avant d’aller en salle, pensez à :
• Courir pour l’endurance
• Ramer pour la coordination et la force
• Pédaler pour les jambes.

Il existe de nombreuses préparations pour le haut du corps, selon moi, mais elles sont personnelles, car chaque personne a un objectif différent. Pensez juste à cibler les muscles les plus utilisés en windsurf en priorité. C’est à vous de voir quelles parties travaillent le plus selon votre position sur l’eau, disciplines etc…

Comme je l’ai dit précédemment, le froid est bien plus bénéfique et plus positif sur le corps.
• Il augmente votre endurance
• Il vous donne de magnifiques paysages
• Il vous donne des terrains difficiles comme courir un sprint dans de la poudreuse….
• Il tient le corps à une température ambiante

Je privilégie donc la préparation à l’extérieur. Ajoutez à cela le fitness qui complètera vos précédents efforts.

Enfin, mais non des moindres, l’alimentation est extrêmement importante quand nous faisons du sport intensif.

(A voir aussi l’article d’Alexandre Feutré : Une Alimentation équilibrée, un impératif pour de bonnes sessions !)




L’alimentation


En hiver, nous avons tendance à manger plus, afin de mieux se réchauffer, cela peut être bénéfique, surtout pour les slalomeurs, si et seulement notre alimentation est correcte. Nous naviguons moins, mais l’effort physique est toujours présent et il faut donc apporter au corps les ressources nécessaires pour se développer. Il y a différents genres d’alimentation.

Ceux souhaitant avoir de l’énergie et une bonne endurance doivent privilégier les protéines, les sucres lents et les produits frais. Je conseille également de manger peu le soir, afin de ne pas donner un surplus d’énergie à votre corps.

Ceux recherchant une prise de masse musculaire pour devenir un Ben Van Der Steen ou un Finian Maynard doivent manger régulièrement à intervalle précis. Ici, on parle plus de protéines animales, féculents et quelques (pas trop) sucres rapides. Je ne suis pas adepte des suppléments comme les gels, les poudres etc… On trouve toute l’énergie suffisante dans un bon steak. Ce programme demande beaucoup d’investissement financier pour la nourriture et demande aussi du temps (à passer aux fourneaux). Un bon équilibre consiste environ en un repas pris tous les 3-4 heures, soit en moyenne 5 par jour.

Ceux voulant se maintenir en forme pour ne pas avoir une reprise trop difficile peuvent se contenter de manger normalement, de façon saine avec des fruits et légumes, des viandes, poissons etc.

abdos

 

Ces programmes ne s’appliquent pas uniquement à l’hiver, il faut bien manger toute l’année. Pensez également à diversifier votre nourriture régulièrement pour ne pas être repus.




Pour conclure


Naviguer en hiver est moins motivant, plus difficile voire même parfois impossible. Même si les hivers de France et de certains pays d’Europe sont moins rudes que ceux d’Amérique du Nord, la façon de naviguer change. Que ce soit en termes de navigation ou de préparation hors de l’eau. Pour certains, notre alimentation est elle-même aussi différente.

Voici donc comment je me prépare quand il n’y a plus d’eau à l’état liquide dehors… J’ai essayé de recouvrir le plus de cas possible, j’espère que cela vous aidera et je vous souhaite un bon hiver.

N.B : Si vous avez la possibilité de faire un petit break dans des eaux chaudes, n’hésitez pas, cela rebooste n’importe qui 😉

 

 

 

Vous souhaitez lire plus d’articles de Martin ? https://www.espacewindsurf.com/martinplissonneau/

Summer trip à Lanzarote chez la famille Vocker

 

PHOTOGRAPHE : Russell Groves et Sylvain (sauf mention)

 

Bonjour ! Je m’appelle Jules Cachat, j’ai 15 ans, j’habite en Tunisie et je pratique le windsurf depuis, maintenant, huit ans, principalement en vagues. L’été dernier, j’ai eu la chance d’être accueilli pour la deuxième fois consécutive par la famille Vocker plus qu’accueillante, composée de Sylvain le papa, Katja la maman bien vaillante de la petite famille, Milo et Mathis les deux frères jumeaux et enfin Noah, très bon ami à moi. C’est alors que le 18 juin, je me suis envolé pour Marseille, puis Madrid, pour finir à Lanzarote.
Lanzarote est une petite île d’Espagne située dans l’Océan Atlantique et faisant partie des îles Canaries. Administrativement, l’île fait partie de la province de Las Palmas dans la communauté autonome des îles Canaries, dont la capitale est Arrecife. J’ai séjourné sur l’île durant pratiquement un mois, dont 3 semaines chez la famille Vocker et 2 semaines avec le Wave-Sailing Windsurfing Camp. Le climat était plus qu’agréable, short et t-shirt (si nécessaire) toute la journée, des vraies vacances, quoi. Cette île est incroyable, elle regroupe de multiples paysages très variés, aussi incroyables les uns que les autres et offre diverses activités. Dans cet article, mon but est de vous faire découvrir toutes ces activités et ces paysages époustouflants, les deux étant liés la plupart du temps.

famille-vocker

 

Pendant mon séjour, j’étais principalement à Las Cucharas, car c’est là qu’habitent les Vocker. Nous étions à moins d’1km du spot de Las Cucharas. Nous allions, la plupart du temps, en vélo sur le spot avec Noah, entre 10 heures et 11 heures. Sur le spot de Las Cucharas, la navigation se fait principalement bâbord au saut et tribord au surf. Las Cucharas bénéficie de beaucoup de vent tout au long de l’année, ainsi que de grosses vagues qui atteignent parfois, sur le reef, la taille de mât. Nous avons eu des conditions très favorables à la navigation entre 15 et 25 nœuds la plupart du temps, mais pas beaucoup de vagues cette année. Les conditions étaient un peu meilleures l’année dernière, mais il y avait quand même vraiment moyen de prendre du bon temps sur l’eau, en shorty avec une eau turquoise. Nous naviguions 1 heure ou deux le matin et l’après-midi 3 heures. Le midi, nous mangions chez les grands-parents de Noah en vacances sur l’île et il ne fallait pas rater le poulet frites du vendredi midi. Las Cucharas est à la fois un spot de vagues, de freestyle et de slalom qui offre une multitude de choix de navigation selon les conditions. De plus, des riders tels que Yoli et Tom de Brendt ou Tonky Frans étaient là pour faire le show. J’ai aussi pu rencontrer Céline Grosjean à Lanzarote et partager quelques sessions avec elle.

front jules

noah front

 

Las-Cucharas.

 

Si toute fois le vent n’est pas au rendez-vous, rien de tel qu’une petite session de skimboard, de paddle ou de « bouggy », comme on dit là-bas, dans le shorebreack, soit à Los Charcos soit à Las Cucharas. C’est ce que nous avons fait avec mon ami Noah … que du plaisir.

skim noah

boogy-jules Sylvain

 

Lorsqu’il n’y avait ni vague ni vent, nous allions faire un petit tour en palme avec masque et tuba pour dire bonjour à nos amis les poissons, ou allions au port faire quelques plongeons ou tours de Rosalie.

Encore une possibilité, lorsque le vent était faible et qu’il y avait un peu de clapots, nous partions depuis la plage de Charkos pour une session de down wind avec Sylvain jusqu’a la Playa Chica (se référer à la carte).

down-wind

 

Après des journées comme celles-là, rien de mieux qu’un petit arrêt à la supérette avec Noah pour acheter une glace et la savourer au soleil qui décline sur le spot. Le soir, on rentrait à la maison pour déguster un bon repas préparé par Katja ou Sylvain et on visionnait les vidéos de la journée, un petit coup d’internet et au dodo.

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© Céline Grosjean
 

J’ai aussi pu aller faire du stand-up paddle avec Sylvain et Noah à la plage de Famara c’était une première en sup pour moi dans les vagues. J’ai fait plusieurs gamelles, mais grâce aux conseils de Sylvain et Noah, j’ai vite réussi à avoir de bonnes sensations. Les conditions étaient géniales pour surfer ou faire du sup, avec des gauches et des droites qui déroulaient parfaitement et toujours avec une vue exceptionnelle. Pour moi, il s’agissait d’un spot parfait pour débuter avec les vagues du bord. Par contre, plus au large, les vagues sont parfois grosses.

lanzarotemap
© http://goo.gl/AJiHD8

plage-de-famara
© http://goo.gl/Zs3IyR

Il faut également parler des piscines naturelles de Lanzarote et franchement, je ne sais même pas quoi dire face à cette beauté de la Nature. L’emplacement de ces dernières reste secret et seuls les locaux connaissent la route afin de préserver les lieux ;).

piscine-naturelle         piscine-naturelle-3

iscine-naturelle-2

 

Plus tard, les stagiaires du Wave Sailing Windsurfing Camp sont arrivés sur l’île et c’était à nouveau des moments incroyables partagés tous ensemble sur l’eau. Nous avons fait beaucoup de sup à Las Cucharas tous ensemble le matin et avons aussi pu rencontrer Stéphan et Nicolle Etienne (allias les lovers). Nous avons également passé de bons moments à la piscine de l’hôtel et, le soir, les sorties étaient plus que sympas. Nous avons fait un tour de l’île avec Nicolas Bourgois Rodriguez, un local de l’île, et son fils Gaston, pour une petite randonnée. Tout au long du séjour, nous avons été très bien encadrés par le Club Windsurfing Las Cucharas, les barbecues étaient au rendez-vous et c’est d’ailleurs chez Laurent (propriétaire du Club de Las Cucharas) et Maria, son épouse, que le séjour s’est clôturé par un barbecue avec tout le monde.

lanzarote wswc

 

Les moments passés sur cette île ont été inoubliables et je remercie d’ailleurs la famille Vocker (ma deuxième famille) pour ce super séjour, ainsi que Russell Groves pour tous ces conseils, tous les membres du Club Windsurfing Las Cucharas, Nicolas et sa femme et, bien sûr, Noah Vocker.

Je remercie également mes partenaires Chinook Leucate, DMC et Sport et Glisse.

Les filles à l’eau

Article de Lucie Hervoche

“Le fait de naviguer avec les garçons, nous oblige à nous dépasser pour arriver à leur niveau.”

En tant qu’ambassadrice féminine d’Espace Windsurf, je me dois de vous présenter les régates, le fonctionnement, ainsi que les conditions de navigation lorsqu’on est une fille et pour cela j’ai décidé d’interviewer la vice-championne de France Espoir 2011 en Bic Techno 293 : Maëlle Guilbaud avec qui je m’entraîne.

Je lui ai posé quelques questions sur son ressenti en tant que fille lors de régates, d’entrainements, pour savoir comment elle se sent par rapport aux garçons, comment elle appréhende le fait d’être une fille dans un sport autant prisé par les hommes, si elle pense que le matos est toujours adapté, etc.

 

A quel âge as-tu commencé à naviguer ?

J’ai commencé à naviguer à 6 ans en slalom, à Saint Barthélémy où j’habite, puis vers 11, 12 ans j’ai débuté la Bic Techno 293. Je compte passer sur le support olympique : la RSX. Je m’entraîne aussi en slalom.
Qui à été le premier acteur de ton initiation à la planche à voile ?
Ce sont mes parents qui m’y ont initié, car ma mère est une ancienne championne de slalom et mon père un fondu de planche à voile depuis toujours.
Cette passion te vient donc de tes deux parents et c’est une chose assez rare de nos jours car, en général, si les parents ne naviguent pas, nous n’avons pas forcément l’occasion de pouvoir découvrir ce sport. Par contre une fois qu’on a mis le nez dedans, impossible d’arrêter.

maelle Guilbaud

Tu es entrée, cette année, au Pôle voile à La Baule où tu t’y entraînes toutes les semaines et tu es licenciée au SN Sablais, aux Sâbles d’Olonne. T’entraînes-tu avec beaucoup de garçons ?

Depuis cette année, avec mon entrée au Pôle à La Baule, je navigue avec six garçons et seulement une fille.
fille windsurf

Penses-tu que cela te soit bénéfique de t’entraîner avec une fille ?

Je considère cela comme un avantage car, entre filles, nous pouvons nous soutenir et nous aider, ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on on se retrouve seule dans une équipe uniquement masculine.
C’est d’ailleurs un des inconvénients premiers dans ce sport, le fait que ça soit majoritairement masculin ne nous permet pas toujours de nous sentir aidée, épaulée et nous avons parfois besoin de soutien moral que ne peuvent pas nous apporter les garçons… C’est donc très important pour moi d’avoir quelqu’un à mes côtés qui puisse me comprendre et avec qui je puisse discuter de nos régates, de nos résultats, nos observations.

 

Crois-tu que le fait de t’entraîner avec une majorité de garçons puisse être un avantage au niveau navigation par rapport aux autres filles lors de régates par exemple ?

Oui, car nous apprennons à naviguer aussi durement que des garçons. Du coup, lors de régates où il n’y a que des filles, cela nous paraît plus simple et un peu moins physique. Le fait de naviguer avec eux, nous oblige à nous dépasser pour arriver à leur niveau.

 

Le temps de navigation est-il identique à celui des garçons ?
Y a-t-il des poules différentes lors des régates ?

Nos coachs essayent de faire en sorte que l’on navigue autant que les garçons et nous ne nous en plaignons pas, bien au contraire. Comme je l’ai déjà dit, grâce à cela, on apprend beaucoup à se surpasser, c’est très important et très instructif.
Lors des rencontres internationales, les filles ne courent pas avec les gars, car ça ferait beaucoup trop de monde sur un même départ. Par contre, lors de plus petites rencontres, entre ligue par exemple, les filles courent avec les garçons, car nous ne sommes généralement pas assez nombreuses pour constituer une poule.
En général nos poules sont deux fois moins importantes que celles des garçons.

windsurf groupe
 

Penses-tu que le fait d’être une fille puisse te désavantager pour certaines choses, comme pour obtenir des sponsors par exemple ?

Je pense que cela peut jouer un rôle. Effectivement la pratique féminine de la planche à voile, et encore plus celle de la régate, n’est pas du tout ou très peu médiatisée. De ce fait, les commerces et les entreprises ont parfois ‘peur ‘ et ne savent pas trop dans quoi ils s’engagent. Ils leur arrivent donc de refuser de nous aider.
Cependant, il peut aussi être facile d’obtenir des sponsors ! Car même si nous sommes moins médiatisées, le fait que nous soyons beaucoup moins nombreuses offre une diffusion de leur image beaucoup plus importante que s’ils sponsorisaient des garçons.
Cela est donc très variable, il faut savoir donner les meilleurs arguments possibles et se détacher des autres en faisant preuve d’originalité (pour les dossiers de sponsoring par exemple).

 

Crois tu que ton matériel soit toujours adapté ?

Ce n’est pas forcément le cas aujourd’hui en Bic, les filles ont les mêmes voiles que les garçons. Mais plus tard, en RSX, les filles qui passent en catégorie senior gardent une voile plus petite que celle des garçons : 8.5 pour les filles et 9.5 pour les garçons.
En slalom, on rencontre aussi quelques problèmes de ce genre pour les planches. Par exemple, on doit parfois se faire des customs ou prendre des voiles pour enfants. Aujourd’hui, seuls les wishbones sont plus fins et vraiment adaptés pour nous.

 

Penses tu que le fait que ce soit un sport à sensations fortes influe sur le fait qu’il y ait si peu de filles ?

Oui je pense, car les sensations dans le vent sont vraiment très intenses et cela peut poser problème à beaucoup de filles car, c’est bien connu, les filles aiment beaucoup moins les sensations fortes que les garçons. Mais il n’y a pas que ça, je pense aussi que c’est un sport très physique qui demande de l’investissement que toutes les filles ne peuvent pas forcément fournir.

 

En résumé, être une fille dans le monde de la régate et du windsurf en général, n’est pas toujours évident, d’autant plus que la gente masculine est, en moyenne, deux à trois fois plus présente que nous.
En régate filles, nous sommes en moyenne 25-30 sur des étapes nationales, alors que les garçons sont, en général, 60 à 70 (pour le championnat de France par exemple).
De plus, le fait que les effectifs de navigatrices soient si peu élevés peut parfois entraîner quelques problèmes. Par exemple, l’année dernière, bien qu’il y ait deux filles dans la ligue Pays de Loire à courir régulièrement les épreuves locales et nationales, la championne de ligue n’a pas pu obtenir le titre, car il n’y a pas eu suffisamment de filles qui ont couru tout au long de l’année (pour qu’un titre soit validé il faut au moins sept coureurs dans une catégorie). On assiste donc à une ‘pénurie’ d’inscriptions féminines.
De même pour les sponsors, il faut se battre et avancer les meilleurs arguments pour qu’un commerçant accepte de nous aider. Heureusement, les clubs participent assez régulièrement aux transports ou aux hébergements et ce, autant pour les garçons que pour les filles.
On rencontre aussi des problèmes pour le matos, car en tant que filles ce n’est pas toujours bien adapté pour nos morphologies et il faut souvent se débrouiller pour adapter le matériel. Pour porter le matos, c’est une vraie galère, surtout pour les débutantes et cela ne doit pas aider à attirer de nouvelles navigatrices. Même Dunkerbeck a son propre porteur de matos (son caddy) !!!

Le sport n’est donc pas encore tout à fait adapté pour nous, mais le plaisir qu’il procure nous fait oublier tout ça !
Je lance aujourd’hui un appel à toute les filles à venir naviguer et nous rejoindre sur nos régates et les spots de France et d’ailleurs !

 

Brouwersdam – Grevelingendam

 

ARTICLE : Michiel De Cooman

 

Dans ce rapport, je vais vous présenter deux spots de Freestyle en Hollande, plus précisément: Brouwersdam et Grevelingendam. Ce sont mes spots favoris et j’essaie d’y aller dès qu’il y a assez de vent.

L’avantage de ces spots, qui se trouvent d’ailleurs dans le même lac (11.000ha), c’est que ça marche presque toujours, quelle que soit la direction du vent.
De plus, ces endroits, où beaucoup de freestylers Belge et Hollandais pratiquent leur discipline, sont peu profonds, ce qui est très agréable pour les freestylers, et pas seulement qu’en hiver…

Les coins freestyle (pool) sont séparés du lac par des petits murs en cailloux. Ce qui veut dire qu’on profite de la force du vent, mais sans devoir surmonter le clapot par vent on shore.

A l’intérieur, derrière les murs, on trouve un plan d’eau parfaitement plat, idéal pour le freestyle.
Un couloir entre le “pool” et le lac permet de sortir vers le lac et inversement. Une combinaison parfaite pour s’entraîner d’abord en eau plate pour sortir ensuite et tenter quelques Speedloops ou autres moves comme le Shaka.

Le “pool” à Brouwersdam

Comme le lac se situe juste derrière la digue, la force du vent est comparable avec celle au bord de mer.
Selon les top freestylers (Steven Van Broekhoven, Dieter Vandereycken,…) ces spots peuvent être comptés parmi les meilleurs au monde pour le Freestyle. Effectivement, si nous jetons un coup d’oeil sur le PWA ranking 2011, dans le top 10, pas moins de 3 riders ont débuté là-bas.
Nous y rencontrons un vaste groupe de jeunes, tous mordus par le freestyle. Tout le monde
se connait, l’ambiance est super! A chaque fois les jeunes tentent de pousser leur niveau, de progresser,….
Pour les non windsurfers, le spectacle est assuré.



 

Petit point négatif: Pendant les vacances scolaires et en été, les spots (surtout celui à Brouwersdam) risquent d’être surpeuplés. Les bons coins freestyle sont également souvent appréciés des débutants en planche et beaucoup de cours d’initiation y prennent place.

Mais hors saison, ou quand ça souffle vraiment fort, difficile de trouver mieux!

Et on ne se trouve jamais seul sur ce plan d’eau : même en hiver, par la qualité du spot, la motivation pour s’entraîner est toujours présente chez les jeunes.

Comme les spots sont assez éloignés de chez moi, j’y reste souvent 2 jours le weekend.
A Brouwersdam, on peut trouver un logement très complet :

Pas moins de 12 chambres (56 lits) bien équipées sont mises à disposition des windsurfers.

Les repas et petits déjeuners sont proposés dans le restaurant juste à côté, avec vue sur le plan d’eau.

 

Plus besoin de se (dés)habiller derrière la voiture, des vestiaires sont prévus avec des douches bien chaudes.
Si on reste la nuit, les combinaisons peuvent être séchées dans un endroit bien chauffé, c’est très agréable le lendemain!

Et ce n’est pas tout, en cas de problèmes avec son matériel, il y a toujours le windsurfshop, au même endroit, où vous trouverez tout ce qu’il vous faut.
Pour ceux qui préfèrent louer, il y a une très belle gamme de matos mise à disposition.

A Grevelingendam, il y a moins de possibilités de logement : la nuitée n’y est pas possible. Par contre, il y a un restaurant bien équipé au bord de l’eau et un petit surfshop.

Parking et sanitaires :

Question hygiène, des blocs sanitaires sont installés un peu partout, aussi bien à Grevelingendam qu’à Brouwersdam.
Garer sa voiture se fait au bord de l’eau.
En saison (mai-octobre), je vous conseille de prendre un ticket de stationnement (4 euro).

Attention:

Je conseille à tout le monde de porter des chaussures pendant la nav. Les fonds sont remplis d’huitres. Le contact direct à pieds nus peut faire très mal. Les semelles en kevlar ne sont pas du luxe.

En plein été, il y a l’événement « The Mission ». Plusieurs jours de démonstrations, tester les nouveautés, initiation, rencontrer les pros, concours,… Ca vaut la peine d’y faire un tour!

Les vents:

Profondeur:

Dans les pools, environ 1m de profondeur. A l’extérieur, un peu plus.

Gréer – parking:

Sur l’herbe, au bord de l’eau

Autres activités:

A Brouwerdam: le waterjump, voile, kitesurf (côté mer), bungalowparc à Port Zeelande avec aquaparc pour la famille, camping pour les jeunes

Après-windsurf:

Très beau bar-restaurant, terrasse

A bientôt peut-être ????