Quelques bons spots à Madagascar




Après avoir évoqué mon nouveau spot à Cape Town, un petit pas en arrière pour vous décrire mes ‘home spots’ à Diégo-Suarez (Antsiranana) Madagascar.

1 copie 2

3




1) La Baie des Français


Officiellement élue la 2e plus belle baie du monde après Rio De Janeiro, la Baie des Français a acquis son nom par rapport au passé colonial de la ville. Dans la Baie des Français se trouve le pain de sucre (îlot au milieu), ce qui rend la baie plus unique et plus belle. La baie est très grande et il y a la Mangrove tout autour. Le pain de sucre est sacré et tous les samedis matin, on peut voir des dizaines de personnes sur la plage et dans l’eau demandant la bénédiction des esprits.
Les statistiques de vents sont stables, mais le vent (Varatraza) est souvent irrégulier. Le vent souffle direction Sud-Est avec une moyenne de 20-25 nœuds. Le spot est bump and jump, donc c’est cool pour le freeride et même le slalom. Il est préférable de rider derrière le pain de sucre, car il y a plus d’espace et plus de vent.

baie-des-francais




2) La Baie des Sakalava


Spot mondialement connu, la Baie des Sakalava est le spot où j’ai fait mes premiers sauts et surfs. Facilement accessible depuis chez moi, j’y suis souvent, car j’ai un bungalow sur la plage. J’ai fait mes premiers frontloops et backloops sur ce spot. Du gros crash dû à un surf mal calculé au bonheur de se satelliser à plusieurs mètres pour un high jump au-dessus des autres riders, la Baie des Sakalava est mon vrai ‘home spot’. J’y ai beaucoup de souvenirs avec mes amis sur ce spot, le challenge entre jeunes y est présent dès qu’on ride ensemble, à savoir qui est le plus fort ?! Sans compter des rigolades et de grosses frayeurs au cours des 4 h de sessions par jour. La baie est grande et fait le tiers de la Baie des Français. Le lagon est parfait pour le freestyle, le freeride et le slalom. Ce n’est pas profond et lorsqu’on veut aller dans les vagues, c’est à environ 900 mètres / 1km de la plage. Le reef est divisé en deux par un îlot au milieu du spot. A gauche, les vagues sont dangereuses et il faut être vraiment bon pour bien les surfer. A droite, le reef fait 300 mètres et c’est un parfait terrain de jeu. La majorité des riders restent donc à droite. L’odeur du corail sur le spot est fort, le paysage est pur, tout y est nature et les photos sont toujours belles lorsqu’on ride dans la Baie des Sakalava.

baie-des-sakalava




3) La Mer d’Émeraude


Ce spot est également mondialement connu du fait de sa beauté. En effet, le lagon de 10 km2 environ porte son nom du fait de la lucidité de l’eau, c’est une énorme piscine et la mer y est turquoise d’où son nom ☺.
Pour y avoir accès, il faut prendre le bateau à Ramena, village de pêcheur. Il faut 30 à 45 minutes pour y accéder, en passant par la Petite-Passe, la Grande Passe étant réservée aux navires. Il faut bien ‘checker’ la marée afin d’attendre qu’il y ait assez d’eau pour pouvoir passer.

Le spot est parfait pour tout : le freestyle, les vagues, le slalom et le freeride. Le lagon est géant, donc on a de l’espace. Parfois, on peut même confondre le ciel et la mer tellement c’est beau !
Il y a 2 spots de vague : Toreky et Suarez (2 noms d’îlots).
Toreky est un rocher où les vagues sont assez grosses, environ 2 à 3 mètres (4 mètres quand c’est jour de gros). Celles-ci sont sur un reef qui n’est pas très profond.

mer-d-emeraude-lagon

Rider à Toreky requiert du courage et de bonnes qualités en tant que waverider. C’est un bon spot lorsque Suarez est à sec.
Suarez est un îlot très touristique et c’est généralement le lieu où les touristes vont lorsqu’ils sont à la Mer d’Émeraude. Le spot de vagues est à 150 mètres de la plage. Suarez est le meilleur spot lorsqu’il s’agit de vagues. Des magnifiques séries, des vagues puissantes, pas de clapot pendant le bottom turn et le vent y est plus fort que dans la Baie des Sakalava. C’est probablement le seul spot où l’on peut faire des aerials et être sûr de retomber avec la vague et non derrière elle.
Le spot est très bien, cependant, comme à Toreky, il faut savoir bien surfer. Il n’y a aucune sécurité et le courant y est très fort, alors si l’on veut rider à la Mer d’Émeraude, il faut absolument être accompagné. Ne jamais y aller seul sans avoir prévenu.

En ce qui concerne les requins, j’en ai déjà vu sur les deux derniers spots décrits, mais les chances d’être attaqué sont nulles.
Au final, la Mer d’Émeraude est un spot magnifique qui vaut la visite, si vous êtes de passage à Diégo-Suarez !

mer-d-emeraude-vagues




4) Ambolobozokely


L’an dernier, j’ai découvert un nouveau spot et j’y ai organisé une compétition de kitesurf. C’est un spot on shore où le vent est vraiment fort. Ce spot est parfait pour le slalom, le freeride et surtout le freestyle et je n’ose même pas imaginer ce que Gollito ferait sur ce spot…
Un peu plus tôt dans l’année, j’y suis allé avec Graham Ezzy et tout le crew pour tourner un film. Les vagues étaient démentes, super dangereuses et incroyablement dévastatrices. Il y avait une dévente pas possible, ce qui empêchait de faire les waterstarts à certains moments. On a eu du 2 mètres sur toutes les vagues et très peu de fond parfois. Ce spot se trouve très loin dans la brousse. Tout le long de la côte, on pouvait voir des vagues déferler sur les rochers.
Dans quelque temps, je me ferai bien un trip en suivant toute la côte Est à la recherche du spot parfait, qui sait, peut-être qu’il existe un Jaws Malagasy ☺.

ambolobozokely


Interview – Geoffrey Billy Gaspard

geoffray-billy-gaspard

geoffray-gaspard

Date de naissance : 27 Juillet 1995
Adresse : Ankorikahely – Antsiranana/Diego-Suarez à Madagascar et Cape Town en Afrique du Sud
En quelle année es-tu ? Travailles-tu ?
Je suis en train de faire le droit malagasy à distance. Je suis inscrit pour 5 ans et je vais entamer 3 ans de cours sur l’événementiel.

 

Espace Windsurf (EW) : À quel âge as-tu commencé à naviguer ?

Geoffray Billy Gaspard (GBG) : J’ai commencé à naviguer à l’âge de 11 ans.

 

EW : Sur un mois, combien de jours es-tu sur l’eau ?

GBG : Ça dépend de beaucoup de choses. Ça dépend où je suis et ça dépend de la saison, car Diego-Suarez et Cape Town ont les saisons de vents exactement opposées. En effet, à Diego-Suarez, pendant les cours, c’était maximum 4 fois/mois. Mais pendant les vacances, c’était au moins 5 fois par semaine ! Donc, en gros 20 jours sur l’eau. Par contre, maintenant que je suis à Cape Town, c’est tous les jours, sachant que je vais reprendre les cours et que la saison va bientôt se terminer, ça va être limité. Je navigue donc dès que je peux, mais il y a des conditions.

 

EW : Comment te déplaces-tu sur ton spot ?

GBG : À Diego-Suarez, l’un des spots est devant chez moi donc je n’ai qu’à faire 10 mètres. Pour l’autre spot, Baie des Sakalava, j’y vais souvent à pied avec 5 km de marche dans le sable, ça échauffe bien. Mais dès que mes parents se rendent eux aussi sur le spot, on y va ensemble en voiture.

 

EW : De combien de temps as-tu besoin pour te déplacer sur le spot le plus proche ?

GBG : Pour le spot le plus proche, j’ai besoin d’une minute seulement.

 

EW : Qu’es-tu en train de travailler ?

GBG : Je travaille ma vitesse et mes jibes en slalom. Pour varier, dans les vagues, je m’entraîne au backside air.

 

EW : Dans ta région, y a-t-il des cours de planche à voile à l’école ?

GBG : Dans mon ancienne école, oui il y en a eu l’année dernière seulement. C’était uniquement pour les 4èmes mais c’était une bonne initiative malgré le fait que ces cours ont été abandonnés à cause du manque de financement et de fermeture du lycée.

 

EW : Parles-tu de tes nav à l’école ?

GBG : Avant oui, mes amis étaient intéressés d’en faire, mais des problèmes logistiques ne leur permettaient pas de venir sur le spot. Petit à petit, j’ai arrêté d’en parler, car ça n’intéressait que moi et j’étais aussi le seul à en faire vraiment.

 

EW : As-tu déjà une idée des études que tu souhaites faire ? Pourquoi ?

GBG : Un peu de tout en fait. J’ai une idée, mais j’ai tellement envie de faire plusieurs métiers avant de me consacrer à un seul. D’abord, je pense devenir notaire pendant quelques années tout en organisant des compétitions de windsurf et kitesurf à Madagascar et peut-être en Afrique du Sud ou d’autres événements. Puis, laisser petit à petit ces métiers et faire de la politique, mais ce sera probablement dans longtemps. Cependant, je n’arrêterai pas de naviguer !

 

EW : Quelle est (était) l’implication de tes parents ?

GBG : Ce sont mes parents qui m’ont inscrit dans un club de windsurf. Mon père, ancien surfer, a pensé que c’était une bonne idée pour me sortir de mon train-train quotidien. Ils m’ont poussé au début, car je ne voulais vraiment pas en faire du fait que j’apprenais tout seul et que le spot était loin de chez moi. C’était difficile, mais au fur et à mesure qu’ils m’encourageaient, je progressais.

 

EW : Tes frères et sœurs font-ils du windsurf ? Avec la même intensité ?

GBG : Malheureusement non ! Mon frère et ma sœur ont tous les deux commencé par le windsurf. Mon frère planche bien, mais tous les deux se sont dirigés vers le kitesurf avec une intensité plutôt faible.

 

EW : Connais-tu d’autres personnes qui naviguent alors que leurs parents ne naviguent pas ?

GBG : Oui, mais généralement ce sont les parents qui poussent leurs enfants à rider. Je connais, cependant un peu les deux : des jeunes qui rident ainsi que leurs parents et des jeunes qui rident alors que leurs ne pratiquent pas.

 

EW : Navigues-tu avec beaucoup d’amis de ton âge ?

GBG : À Diego-Suarez oui, mais à Cape Town c’est différent. Je ne navigue qu’avec des seniors, c’est incroyable, mais il y a même des personnes âgées de 77 ans qui tracent comme pas possible. En tant que jeune, il n’y a que moi et un ami de 21 ans qui est champion d’Afrique du Sud. C’est triste de voir que les jeunes laissent le windsurf pour le kitesurf.

 

EW : Penses-tu avoir de la chance ?

GBG : Franchement, tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui et ce que je suis, ce n’est que grâce à mes parents et je leur serai reconnaissant à vie ! J’ai beaucoup de chance, j’habite devant l’un des spots, j’ai une case sur un autre spot et je suis le seul local ayant du matériel personnel. J’ai de la chance, mais en même temps, ce sport a changé ma vie.

 

geoffray-billy-gaspard

 

EW : As-tu un entraîneur ?

GBG : Non, mais mon père, ex-para et ex-surfer me donne des exercices à faire et c’est le meilleur des entraîneurs.

 

EW : Que maîtrises-tu le plus ?

GBG : Ça doit être le crash ahah ! Non c’est le frontloop-speedloop, je le passe partout, même quand il n’y a pas de vaguelettes, je tourne quand même et je repars en waterstart parfois. En late frontloop, ça fait assez peur, donc j’essaye de passer le double forward d’abord. Une fois je l’ai presque posé, mais le choc à l’arrivée m’a fait perdre prise.

 

EW : Comment apprends-tu ?

GBG : La concurrence avec mes 2 autres amis riders malagasy poussent à toujours faire plus et à innover un peu plus à chaque session.

 

EW : En vague et freestyle, comment fais-tu pour apprendre un nouveau move ?

GBG : Je regarde des vidéos de tous les riders pros, n’importe lequel, je décortique le move en mettant la vidéo au ralenti, je le reproduis tout seul en le visualisant et en imaginant ce que le rider voit. Aujurd’hui, le tout est facilité par la Gopro. De plus, je lis des témoignages et des leçons dans les magazines ou sur internet.
Par exemple, pour le frontloop, je me suis entraîné en faisant des sauts périlleux partout, que ce soit en vague ou sur le plat, ce qui m’a prouvé qu’il fallait une poussée puissante au niveau des cuisses sinon ça ne marchait pas. Je pratique la théorie et la pratique sans matériel pour commencer et après cela dépend des moves.

 

EW : Quels sont tes meilleurs résultats ?

GBG : Je n’ai pas encore eu la chance de participer à de gros événements de windsurf malgré mon statut d’international malagasy. Néanmoins, j’ai pu participer à de petits contests organisés à Cape Town et mon meilleur résultat en slalom a été 2ème sur 10 riders.

 

EW : Quels sont tes objectifs en windsurf ?

GBG : Être très bon en vagues et en slalom. Faire de bons résultats dans mes futurs championnats et, par-dessus tout, m’amuser.

 

EW : Qu’aimerais-tu passer un jour ? (Move, championnat…)

GBG : Faire une PWA ou une AWT seraient mon rêve. Il y a des chances que je puisse faire les deux  ! Mon move préféré est le Pushloop into frontloop et j’aimerais beaucoup pouvoir le passer un jour.

 

EW : Fais-tu attention à ta nourriture ? Comment ?

GBG : Je ne fais malheureusement pas attention à ma nourriture. À Madagascar, je mange très sainement, cependant ce n’est pas le cas ici. J’essaye petit à petit, mais la malbouffe n’est pas loin.

 

EW : Quel est le spot que tu as préféré ?

GBG : Je n’ai pas eu la chance de naviguer sur beaucoup de spots, mais, pour l’instant, celui que je préfère le plus est la baie des Sakalava, mon homespot.

 

EW : Quel est ton rider préféré ?

GBG : Mon rider préféré est Marcilio Browne aka Brawzinho. Avant même qu’il soit Champion du Monde l’an dernier, je voyais que son style était différent et qu’il était à l’aise sur les 2 bords, malgré des résultats qui n’étaient pas à la hauteur de ses performances. Brawzinho a pu montrer ce qu’il était capable de faire et la place de Champion du Monde lui revient parfaitement, sans oublier sa 2e place au RedBull Storm Chase.

 

EW : Lis-tu des magazines de windsurf ?

GBG : À Madagascar c’est très difficile de se procurer des magazines, donc je lis les articles sur le net à travers Facebook. Dès que je le peux, quand un ami me rend visite, je lui demande de ramener WindMag généralement. En Afrique du Sud, j’ai quelques magazines avec moi comme BoardMagazines ou encore Windsurfer Magazine.

 

EW : Comment décrirais-tu le windsurf ?

GBG : Le windsurf est un sport difficile lorsque l’on a maîtrisé les bases. Cependant, on peut prendre beaucoup de plaisir, de l’adrénaline ou encore se procurer des sensations nouvelles. C’est, pour moi, le meilleur sport au monde ! Il s’appuie sur 2 éléments : l’eau et le vent, et ce en totale harmonie avec la nature et on s’amuse sans la polluer. De plus, c’est très bon pour le corps qui a besoin de s’oxygéner, d’ailleurs c’est l’un des seuls sports où tous les muscles sont sollicités.

 

EW : Penses-tu faire du windsurf toute ta vie ?

GBG : Oui, j’en ferai toute ma vie, même s’il faut que je finisse ma vie en windsurf, ça m’est égal. J’adore ce sport, il est vraiment spécial.

 

EW : Es-tu sponsorisé ? Payes-tu une partie ? Reçois-tu quelque chose ?

GBG : Pour l’instant je ne suis sponsorisé que par Espace Windsurf, mais avec mon statut d’international Malagasy je suis à la recherche de sponsors.

 

EW : Que souhaites-tu rajouter ?

GBG : Personnellement, je pense que le windsurf a de l’avenir et ça me fait très plaisir de faire partie d’un team où bientôt tous les riders seront connus comme LES Windsurfers. J’essaye de balancer le fun et le travail comme tous les riders du team et j’espère que tous ensemble on pourra aller loin.

Le windsurf n’a pas de limite et c’est en y vouant sa vie qu’on peut le prouver.

 

geoffray-billy-gaspard


Madagascar et le windsurf

madagascar

 

madagascar  madagascar

L’histoire entre Madagascar et le windsurf a commencé très tôt contrairement à ce que l’on pense. En effet, c’est grâce à des Français vivant à Madagascar à l’époque, que l’on a vu la première planche à voile sur les eaux malgaches. Ainsi, en 1984, dans la baie des Sakalava, le Varatraza (nom du vent malgache) commençait déjà à tracter les fous de la glisse.

Néanmoins, il y a eu un trou de plusieurs années où plus rien ne s’est passé dans ce domaine. Ce n’est qu’en 1997 qu’on a entendu parler à nouveau de windsurf à Madagascar grâce à l’organisation de la compétition Windsurf Trilogy 1997, organisée par un français installé dans l’extrême sud du pays. Ce fut un grand succès malgré les faibles retombées médiatiques.

 

madagascar

C’est en l’an 2000 que l’on a vu le 1er lodge s’ouvrir au nord de Madagascar, dans la baie des Sakalava. Il s’agit du Sakalava Lodge qui propose la location de matériel de windsurf, puis en 2005 de kitesurf.

Au début des années 2000, un français a eu l’initiative d’initier les jeunes malagasy en créant une école de windsurf « Mijono School », qui a mis à disposition du matériel pour les jeunes riders. Malheureusement, l’école n’a pas fait long feu.

Par ailleurs, d’autres hôtels ont suivi cette tendance « hôtel windsurf/kitesurf », notamment avec l’organisation à trois reprises du Air Madagascar Windsurf Challenge en 2005, 2006 et 2007.

Plus tard, de nouveaux hôtels ont ouvert, tels le Royal Sakalava, le Babaomby Islande Lodge, les Paillotes de Babaomby, O’Meraude, le Lakana Hôtel et puis récemment le Shakaloha Guest House. Il faut savoir que la destination commence à être très prisée et de plus en plus de personnes souhaitent ouvrir des hôtels proposant ces activités nautiques. D’ailleurs, d’autres établissements hôteliers sont en construction en ce moment même.
Hélas, on constate petit à petit la disparition de la pratique du windsurf, laquelle est remplacée par le kitesurf. En effet, tous les hôtels sont principalement axés sur l’activité du kitesurf, la pratique de ce sport étant plus facile en terme de voyage et d’apprentissage.

 

madagascar

©Jerome Houyvet

 

Donc, malheureusement les jeunes malagasy qui ont débuté par le windsurf se sont retrouvés tous à faire du kitesurf et ont abandonné le windsurf faute de matériel, mais aussi grâce à la facilité d’apprentissage du kite. Sur 20 riders en windsurf, on ne s’est retrouvé finalement plus qu’à 3 !

Mon initiative de créer un contest de kite, et non pas de windsurf, en est une conséquence. En fait, étant un windsurfer dans le sang, je ferai tout pour mettre le windsurf dans le contest lors des prochaines éditions pour montrer que le windsurf à Madagascar n’est pas terminé. Tout comme mon invitation de Graham Ezzy à Mada ; cela est dû au manque de visibilité des riders malagasy et du windsurf à Malagasy que j’ai organisé avec mon association, Mada Power Events.

Lorsque l’on parle de windsurf à Madagascar, on pense tout de suite à de super spots, de l’eau chaude, de bonnes conditions, du vent et des vagues, mais lorsque l’on fait des recherches sur le sport dans le pays, on remarque que le kite domine beaucoup, voire un peu trop. À travers mes initiatives, tels que RCM Kite Contest, l’invitation a Graham Ezzy, le fait de filmer le windsurf à Madagascar, ainsi que ma nomination en tant que windsurfer pour représenter l’Ile Rouge aux compétitions internationales, tout cela montre et prouve bien que si on se bouge un peu, le windsurf ne mourra jamais à Madagascar et, au contraire, pourra encore se développer.

madagascar

 

Le windsurf n’a pas de limite et c’est en y vouant sa vie qu’on peut le prouver.