Un article de Lucie Hervoche
Suite à mon premier article sur la tactique générale en race, je me suis penchée à nouveau sur le sujet et attaque, cette fois, le départ ! Un élément déterminant pour la réussite de la course.
Un article de Lucie Hervoche
Suite à mon premier article sur la tactique générale en race, je me suis penchée à nouveau sur le sujet et attaque, cette fois, le départ ! Un élément déterminant pour la réussite de la course.
Un article de Lucie Hervoche
ARICLE : Florian Kiriluk
Mais qu’ont-ils donc fait début 2012 nos jeunes recrues, membres du team EW ?
De Coussoules à l’Île de Ré, de Lanzarote à Wellington, de la Moule Wave Classic à la Kiler Woche, de la Guadeloupe à Lorient, du Killer au Flaka, du matos test au Shaka, du Goiter au pumping, du pied dans le plâtre au permis de conduire, voici un aperçu de leurs derniers destins d’hiver et de printemps naissant…
Il a eu la chance de croiser le cap de Tonky Frans, freestyler de longue date et prestigieux membre du cercle très fermé des hautes sphères du World Tour. Très impressionnant en navigation il venait de passer deux mois à Lanzarote.
Noah a pas mal navigué avec lui et a pu profiter de ses nombreux conseils, en moves de freestyle (Flakas…).
Ces derniers temps, il a surtout navigué en vagues, s’est entraîné aux Late front loop et autres Backloops. Ces derniers commencent à monter vers les cieux. Les Late, eux, s’enroulent de plus en plus rapidement, frayeurs à l’appui, et doivent encore gagner en hauteur.
Enfin, le double loop commence à poindre dans son esprit…
Il s’est offert en février-mars 4 sessions aux Coussoules qui lui ont permis d’améliorer ses performances en Vmax, au 500m et enfin au 5*10 sec (lien gps speed surfing). De nombreuses sessions à Fos-sur-mer par mistral ont également émaillé cette froide saison. Une session « entraînement défi wind » à Port la Nouvelle s’est aussi invitée à son programme.
Le mois d’avril aura été pour lui le mondial du vent puis plusieurs sessions familiales avec son frangin, histoire de bien affiner ses réglages.
Il a pu bénéficier d’excellentes conditions ces derniers mois avec de nombreuses navigations en vagues et quelques-unes en slalom. Il a couru trois manches de slalom pour le championnat de Basse-Normandie – 18 ans où il a décroché par deux fois la palme d’or et une fois l’aileron d’argent, autant dire que c’est prometteur !!!
Dans l’excitant tumulte des vagues salées il pose à présent le Killerloop. Ses Backloops se sont améliorés et il s’essaie aux Goiter.
Il s’est entraîné avec ses nouvelles voiles Gun Sails pour l’aff de loctudy.
Pendant les vacances, il est rentré chez lui sur l’île de Ré pour naviguer en vagues dans de très belles conditions. Là, une session à Diamond head dans des creux de 3-4 mètres au cœur de 30 nœuds side-offshore lui restera particulièrement en mémoire…
Retour d’Afrique du sud le 21 février pour constater…l’absence de conditions près de chez lui.
Planche en stand by à Pâques au profit d’un voyage à l’étranger. Après ce repos pascal il s’envole pour Ténérife l’espace d’une semaine. La frustration supposée des semaines précédentes trouvera là un apaisement certain au travers de sessions quotidiennes…en 3.7 !!!
Un début de février pauvre en navigations du fait des conditions météo trop froides. La pratique remplacée donc par la théorie… Un stage initialement prévu du 13 au 19 février fut reporté d’une semaine, histoire d’espérer avoir des conditions plus clémentes. Malheureusement le vent brilla par son absence : 5 nœuds quotidiens…
Préparation physique tous les matins suivie de navigation l’après midi. Un stage qui lui aura donc permis de perfectionner sa technique de pumping.
La mi-mars marque le début des régates (inter-ligue au moulin blanc à Brest) et des entraînements plus intensifs. Les conditions s’améliorent : soleil et vent…
Avril fut très venteux. Enfin ! Un stage avec du 20-25 noeuds et de la houle pendant la première semaine des vacances lui a permis de bien progresser dans des conditions pas forcément évidentes en 7.8. Les régates, elles, se multiplient : Nantes, Mayenne, Lorient…
En bref ces trois derniers mois lui auront été très bénéfiques. Les conditions très variées lui ont permis de perfectionner de nombreux points différents.
Les mois de février et de mars sont rythmés par la pleine période des alizés et la suite du championnat de Guadeloupe !
Cette année la chance ne leur a pas souri, les reports s’enchaînent voire même les annulations pures et simples de compétitions… (la Moule Wave Classic, le Slalom de Viard, ou encore le Slalom de Sainte Anne). Le GPE Windsurf Tour s’est donc retrouvé amputé de nombreuses d’étapes. Il est resté néanmoins Sainte Anne et son mythique spot de la Communale ! La désormais fameuse Sainte Anne Wave Classic a donc pu se courir le dimanche 26 février.
Après sa débâcle à Batri, la chance lui a enfin souri sur son home spot lui offrant une place en demi-finale, pour ensuite une 5ème place au général. Mathis accéda donc à la 8ème place au général, option vagues !
La vidéo de la compétition par sa prod :
Mars a ensuite vu s’éteindrent les conditions réduisant à une maigre poignée de doigts les sessions intéressantes. La compétition du Vieux Fort (le spot le plus venté de Guadeloupe) fut même reportée au 1er avril. La chance s’étiole parfois vite et Mathis en vacances à cette période ne pu y participer. Il ne restait plus que la finale de Saint François pour tenter de récupérer quelques miettes inespérées ! Elle fut reportée elle aussi pour se dérouler in fine le dimanche 29 avril dans de solides conditions idéales pour un slalom digne de ce nom. Mathis s’y est placé dans la première moitié des 37 participants, lui confortant ainsi une bonne place au général. La remise des prix du GPE windsurf tour est à présent attendue pour le 26 mai.
Il s’est envolé le 4 février de Nouméa pour Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, dans le but premier de parfaire son anglais pour enfin y passer un examen à la fin de son séjour. Il y est resté 2 mois exactement et a eu l’occasion de beaucoup naviguer.
Wellington est répertoriée comme l’une des villes les plus ventées au monde. Antoine est donc parti avec un quiver équipé de quatre voiles ( 3.6 / 4.0 / 4.8 / 5.2 ) et de 2 planches ( Flare 88l et Quad 71l ). Il y a navigué presque tous les jours dans des conditions très variées.
Rentré le 1er avril en Nouvelle-Calédonie, il a depuis bénéficié de nombreuses sessions de freestyle en 4.8 et 5.2 à Nouméa mais aussi de quelques sessions de surf au récif les jours houleux et sans vent. Il prépare actuellement le concours de marine marchande, son permis et sa future saison en Europe, ce qui ne lui laisse pas le temps de s’ennuyer.
Il s’est surtout entraîné en RSX. Dans l’attente de ses nouvelles voiles et faute de sensations Benjamin en a profité pour remettre en état sa planche (changement des lèvres de dérive). Cela prend beaucoup de temps pour tout préparer afin que la planche accepte bien les nouvelles lèvres. Neilpryde ne lui facilite pas la tâche et ces dernières ne s’adaptent pas parfaitement à sa planche d’un ancien modèle. A en perdre le sourire…
Après 3 mois d’attente il reçoit enfin ses voiles neuves.
A la coupe de France à la Rochelle (sélection pour la semaine olympique française) le vent, faible, lui est défavorable. Il finira néanmoins 7ème sur 12 mais ne sera pas sélectionné.
Il en profite pour rattraper son retard sur les tests des voiles. Ainsi, il laisse sa deuxième voile neuve gréée toute une après-midi pour qu’elle se forme bien. Le résultat est assez satisfaisant et sa navigation du lendemain le conforte dans son choix de destiner cette voile à ses compétitions.
A la recherche d’un aileron il s’adonne aux tests de plusieurs ailerons prêtés. Son entraîneur en zodiac lui facilite grandement la tâche : inutile de rentrer à chaque fois au bord.
Durant ces trois mois la Tunisie a bénéficié de très bonnes conditions de vague et de vent, il a donc vécu plusieurs sessions en or aux spots de Ras Djebel et de la Marsa.
Après deux mois de plâtre il est arrivé surexcité sur le spot bercé alors par des creux d’1,5m à 2m. Il a beaucoup progressé en surf et en saut, passant ainsi presque le Front des deux côtés. Il a également eu l’occasion d’éprouver du 30-35 nœuds et donc de s’entraîner à tenir dans de la cartouche. Un de ses amis, Xavier Horset, est venu le filmer et le mitrailler dans le but de réaliser des vidéos sur différents spots afin d’égayer le concept des spots de Tunisie. De nouveaux projets donc pour ces prochains mois…
Bonnes progressions pendant ces 3 mois suite à de très bonnes conditions en slalom et vague. Mars fut la reprise des régates régionales. Il a pu en valider 3. En avril Emile était donc provisoirement 2ème régional avec seulement un point d’écart entre Victor Rosette et lui.
Pendant les vacances c’était un entraînement avec son club (l’ASSUN Voile) à Carnac où se dérouleront cet été les championnats de France extrême glisse. Il a pu là s’entraîner en slalom et s’habituer à sa nouvelle voile.
Côté vague ses dernières sessions lui ont permis de tourner quelques Backloops et de s’entraîner aux Forwards, qui ne tournent pas encore…
Malgré un début d’année très prometteur (vacances de Noël très ventées) il n’a pu naviguer beaucoup durant les mois suivants faute de températures raisonnables. Fini donc les navs pour un bon bout de temps au profit de nouvelles sessions de windskate.
Les vacances de Pâques c’était Leucate avec son papa et 5 jours de vent sur une semaine.
Quelques essais au Shaka pendant les jours de Tramontane. Ce n’est pas encore gagné mais il y a du progrès.
Fin avril c’est la 1ère manche du championnat de Belgique freestyle à Grevelingendam. Il finira 1er dans la catégorie Kids.
La deuxième manche BK et la première NK (championnat Hollandais) ont été annulées faute de vent suffisant.
Michiels a également participé à un championnat scolaire « Bic Techno », gagnant l’épreuve pour les moins de 15 ans dans les présélections. La finale aura lieu le 23 mai à Ostende. Comme l’année précédente il espère terminer dans les trois premiers.
Article de Lucie Hervoche
En tant qu’ambassadrice féminine d’Espace Windsurf, je me dois de vous présenter les régates, le fonctionnement, ainsi que les conditions de navigation lorsqu’on est une fille et pour cela j’ai décidé d’interviewer la vice-championne de France Espoir 2011 en Bic Techno 293 : Maëlle Guilbaud avec qui je m’entraîne.
Je lui ai posé quelques questions sur son ressenti en tant que fille lors de régates, d’entrainements, pour savoir comment elle se sent par rapport aux garçons, comment elle appréhende le fait d’être une fille dans un sport autant prisé par les hommes, si elle pense que le matos est toujours adapté, etc.
J’ai commencé à naviguer à 6 ans en slalom, à Saint Barthélémy où j’habite, puis vers 11, 12 ans j’ai débuté la Bic Techno 293. Je compte passer sur le support olympique : la RSX. Je m’entraîne aussi en slalom.
Qui à été le premier acteur de ton initiation à la planche à voile ?
Ce sont mes parents qui m’y ont initié, car ma mère est une ancienne championne de slalom et mon père un fondu de planche à voile depuis toujours.
Cette passion te vient donc de tes deux parents et c’est une chose assez rare de nos jours car, en général, si les parents ne naviguent pas, nous n’avons pas forcément l’occasion de pouvoir découvrir ce sport. Par contre une fois qu’on a mis le nez dedans, impossible d’arrêter.
Depuis cette année, avec mon entrée au Pôle à La Baule, je navigue avec six garçons et seulement une fille.
Je considère cela comme un avantage car, entre filles, nous pouvons nous soutenir et nous aider, ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on on se retrouve seule dans une équipe uniquement masculine.
C’est d’ailleurs un des inconvénients premiers dans ce sport, le fait que ça soit majoritairement masculin ne nous permet pas toujours de nous sentir aidée, épaulée et nous avons parfois besoin de soutien moral que ne peuvent pas nous apporter les garçons… C’est donc très important pour moi d’avoir quelqu’un à mes côtés qui puisse me comprendre et avec qui je puisse discuter de nos régates, de nos résultats, nos observations.
Oui, car nous apprennons à naviguer aussi durement que des garçons. Du coup, lors de régates où il n’y a que des filles, cela nous paraît plus simple et un peu moins physique. Le fait de naviguer avec eux, nous oblige à nous dépasser pour arriver à leur niveau.
Nos coachs essayent de faire en sorte que l’on navigue autant que les garçons et nous ne nous en plaignons pas, bien au contraire. Comme je l’ai déjà dit, grâce à cela, on apprend beaucoup à se surpasser, c’est très important et très instructif.
Lors des rencontres internationales, les filles ne courent pas avec les gars, car ça ferait beaucoup trop de monde sur un même départ. Par contre, lors de plus petites rencontres, entre ligue par exemple, les filles courent avec les garçons, car nous ne sommes généralement pas assez nombreuses pour constituer une poule.
En général nos poules sont deux fois moins importantes que celles des garçons.
Je pense que cela peut jouer un rôle. Effectivement la pratique féminine de la planche à voile, et encore plus celle de la régate, n’est pas du tout ou très peu médiatisée. De ce fait, les commerces et les entreprises ont parfois ‘peur ‘ et ne savent pas trop dans quoi ils s’engagent. Ils leur arrivent donc de refuser de nous aider.
Cependant, il peut aussi être facile d’obtenir des sponsors ! Car même si nous sommes moins médiatisées, le fait que nous soyons beaucoup moins nombreuses offre une diffusion de leur image beaucoup plus importante que s’ils sponsorisaient des garçons.
Cela est donc très variable, il faut savoir donner les meilleurs arguments possibles et se détacher des autres en faisant preuve d’originalité (pour les dossiers de sponsoring par exemple).
Ce n’est pas forcément le cas aujourd’hui en Bic, les filles ont les mêmes voiles que les garçons. Mais plus tard, en RSX, les filles qui passent en catégorie senior gardent une voile plus petite que celle des garçons : 8.5 pour les filles et 9.5 pour les garçons.
En slalom, on rencontre aussi quelques problèmes de ce genre pour les planches. Par exemple, on doit parfois se faire des customs ou prendre des voiles pour enfants. Aujourd’hui, seuls les wishbones sont plus fins et vraiment adaptés pour nous.
Oui je pense, car les sensations dans le vent sont vraiment très intenses et cela peut poser problème à beaucoup de filles car, c’est bien connu, les filles aiment beaucoup moins les sensations fortes que les garçons. Mais il n’y a pas que ça, je pense aussi que c’est un sport très physique qui demande de l’investissement que toutes les filles ne peuvent pas forcément fournir.
En résumé, être une fille dans le monde de la régate et du windsurf en général, n’est pas toujours évident, d’autant plus que la gente masculine est, en moyenne, deux à trois fois plus présente que nous.
En régate filles, nous sommes en moyenne 25-30 sur des étapes nationales, alors que les garçons sont, en général, 60 à 70 (pour le championnat de France par exemple).
De plus, le fait que les effectifs de navigatrices soient si peu élevés peut parfois entraîner quelques problèmes. Par exemple, l’année dernière, bien qu’il y ait deux filles dans la ligue Pays de Loire à courir régulièrement les épreuves locales et nationales, la championne de ligue n’a pas pu obtenir le titre, car il n’y a pas eu suffisamment de filles qui ont couru tout au long de l’année (pour qu’un titre soit validé il faut au moins sept coureurs dans une catégorie). On assiste donc à une ‘pénurie’ d’inscriptions féminines.
De même pour les sponsors, il faut se battre et avancer les meilleurs arguments pour qu’un commerçant accepte de nous aider. Heureusement, les clubs participent assez régulièrement aux transports ou aux hébergements et ce, autant pour les garçons que pour les filles.
On rencontre aussi des problèmes pour le matos, car en tant que filles ce n’est pas toujours bien adapté pour nos morphologies et il faut souvent se débrouiller pour adapter le matériel. Pour porter le matos, c’est une vraie galère, surtout pour les débutantes et cela ne doit pas aider à attirer de nouvelles navigatrices. Même Dunkerbeck a son propre porteur de matos (son caddy) !!!
Le sport n’est donc pas encore tout à fait adapté pour nous, mais le plaisir qu’il procure nous fait oublier tout ça !
Je lance aujourd’hui un appel à toute les filles à venir naviguer et nous rejoindre sur nos régates et les spots de France et d’ailleurs !