Comment faire un Switch Kono?

 

Le Kono consiste à faire un 180° en se positionnant sous le vent, puis se lancer en arrière pour atterrir en marche arrière et repartir sur l’autre bord. C’est un move qui demande beaucoup de coordination. Cette figure de freestyle existe depuis une dizaine année, son inventeur est inconnu, mais aujourd’hui, c’est Gollito Eterado qui le réussi le mieux, car son move a de la hauteur, de l’amplitude et de la vitesse. En compétition, c’est un move qui rapporte beaucoup de points. Il s’agit d’une figure assez compliquée qui demande une bonne pratique en freestyle. Elle reste difficile, car il faut maîtriser d’autres positions avant de la tenter : se mettre en switch stance (pieds inversés) en gardant sa vitesse et son cap, ainsi que passer sous le vent de la voile.

 
 

LE MATÉRIEL

 

Tout d’abord, je vous conseille d’avoir du matériel adapté à votre gabarit. L’avantage du « matos » de freestyle  est qu’il est léger et maniable. Les voiles « freestyle Pures »  de chez Gaastra dont je me sers sont fabriquées en tissus « Tramé » et en monofilm. La partie basse de la voile est en « Tramé » pour plus de résistance à l’effort et le reste de la voile est en monofilm, ce qui lui procure une légèreté et une maniabilité optimum. Le wishbone Gaastra est très confortable au niveau du grippe et sa forme aussi épouse parfaitement le creux de la voile, ce qui procure au gréement Gaastra une performance inégalable. Le RDM 75 % carbone est idéal, car il reste abordable au niveau du prix. Il est très important qu’il soit léger. Le flotteur de freestyle a comme particularité son shape ; planche courte, large et légère. J’utilise une planche Tabou twister qui a comme dimension 2,33 m. sur 58 cm et qui fait 80 litres (je mesure 1m70 pour 60 kilos). Autre avantage de ces planches, pour faire des marches arrière, comme dans le move du Kono, la planche n’enfourne pas.

 
 

LA DIFFÉRENCE ENTRE UN KONO ET UN KONO SWITCH

 

Le Kono est plus difficile que le Kono Switch, car dans le premier on se retrouve sous le vent en pieds inversés.

 
 

RÉUSSIR UN KONO SWITCH

 

Sam Esteve
 

–      Prendre de la vitesse et se mettre en switch stance (pieds inversés).

–      Passer sous le vent ; vent de travers  en conservant la vitesse (flotteur perpendiculaire au vent). Pour plus de détail sur le passage sous le vent se référer à l’article d’Antoine, «Passer la voile à contre».

–      pousser sur la main arrière ce qui fera décoller la planche.
 

Sam Esteve
 

–      Border la voile pendant le saut pour éviter d’enfourner la planche et la remettre à plat.

–      Attendre que le vent regonfle la voile pour repartir sur l’autre amure, travers au vent.

 
 

DÉMONSTRATION
 

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

Sam Estève

 
 

ENCHAINEMENT DE MOVE AVEC LE KONO SWITCH

 

le Skopu qui consiste en 1 Kono (switch ou pas) + 1 Flaka

 

Comparatif entre l’«Air Jibe » en windsurf et le « 180 frontside» en skateboard

 

Sponsors

 

Beaucoup de gens pratiquent le skateboard et d’autres la planche à voile mais pourtant peu de personnes remarquent les points communs entre ces deux sports.  Aujourd’hui je vous propose donc de mettre en évidence les points communs entre  ces 2  figures:

L’Air Jibe en windsurf et le 180 frontside en skate,  tout en essayant de vous expliquer comment passer l’Air Jibe.

 

Il y aurait  3 points communs entre ces deux figures qui au final, se ressemblent, selon moi, beaucoup.

 

1er point : l’impulsion.

2ème point: l’orientation du regard à l’impulsion pour engager la rotation.

3ème point: le ciseau avec les jambes pour réaliser la rotation.

 

1er point commun : Sur l’impulsion,  tirer sur la jambe avant et garder la jambe arrière assez tendue  pour engager le ciseau.

 

 

 

Avant d’engager la rotation il faut être au planning. Pour commencer vous pouvez vous aider avec un clapot. Une fois le clapot repéré il faut d’abord chercher à décoller avant de tourner sinon la rotation va être stoppée. Pour donner une bonne impulsion il faudra effectuer une flexion – extension et tirer sur sa jambe avant puis décoller la planche de l’eau.

Pour l’Air Jibe, il ne faut pas  ramener le talon de la jambe arrière sous ses fesses sinon vous ne pourrez pas engager le ciseau avec vos jambes. Il faut donc garder la jambe arrière plus ou moins tendue.

 

2ème point commun : rotation de la tête vers l’arrière à l’impulsion, la tête tourne pour regarder la zone d’atterrissage ce qui fait aussi tourner les épaules et donc permet d’engager le demi-tour.

 


 

3ème  et dernier point commun : action de ciseau avec les jambes pour permettre à la planche de tourner.

 


 

 

Pour faire pivoter le flotteur il faut faire l’action de ciseau avec vos jambes, ce qui consiste à pousser avec la jambe avant et tirer avec la jambe arrière, le ciseau est plus visible en skate. Dans le même temps il faut commencer à passer la main arrière de l’autre coté du wishbone.

Une fois que la main avant est passée de l’autre coté du wish il faut ensuite essayer de passer la main arrière tout en continuant la rotation.

 

Cependant, j’ai aussi relevé quelques points divergeants

 

1er Point Divergeant : position des bras

 

Sur les photos proposées ci-dessous, l’action des bras est très différente ; en skate les bras sont écartés pour garder le maximum d’équilibre en l’air alors qu’en planche il faut rester compact et garder le corps très près du mât pour pouvoir passer ses mains.

En ce moment, c‘est ce qui me pose problème j’arrive à tourner le floteur mais pas à passer mes mains. Les transferts du skate vers la planche ont donc leurs limites !

 

 

La réception se fait en switch. Il est donc préférable de savoir naviguer en pieds inversés avant de faire l’Air Jibe mais ça vient tout seul. Pour la réception il faut tenter de conserver le poids du corps sur l’avant, car en situation inverse (en arrière) c’est l’éjection assurée  du floteur. De plus, si vous êtes en avant, la réception se fera  sur le « nose » et pas à plat et par conséquent, vous vous poserez plus doucement et  ne vous blesserez pas.

 

2nd Point divergeant : sur nos deux tricks, à la réception, le corps est moins sur l’avant en skate comparativement au windsurf.

 

En effet,  comme vous posez les 2 roues et non le nose, un engagement trop prononcé risquerait  de vous faire subir  l’effet « peau de banane », les boards (flotteur & skate)  ne réagissant pas de la même manière au contact de l’eau ou du béton !

 

 

 

Pour finir, il faut abattre pour récupérer du vent et repartir en switch puis remettre ses pieds dans le bon sens.

 

Voilà, n’hésitez pas à réagir à cette vision des moves. La partagez-vous ?

 

 

Riders Team EW : Noah & Jules    

Copyright  : Eric Bellande / Jules Cachat      

Textes et Montages : Jules Cachat