Petit bilan de ma première participation à une étape de la PWA !

 
©Photo : Bryan Ganvan & Patrice Morin

 

Participer à cette étape de la Coupe du Monde qui a eu lieu en Nouvelle-Calédonie, qui est mon pays de naissance et dans lequel j’habite, fut une très belle expérience. J’ai pu naviguer avec mes idoles, que je ne connaissais que via les magazines ! Pouvoir naviguer à leurs côtés fut tout simplement magique !

Nous devions être sur le spot à 7h pour préparer notre matos, car les garçons commençaient leurs manches vers 9h et nous les filles vers 10h30.

Je n’avais pas vraiment de stress, car pour moi tout ce qui comptait était de pouvoir partager le même plan d’eau et les mêmes manches que mes idoles, comme Sarah Quita Offringa, Lena Erdil, Delphine Cousin…

 
pwa
 

C’était vraiment génial et cette expérience m’a vraiment tirée vers le haut. Par exemple, pour les départs j’ai pu observer les techniques des pros et réussir à me caler sur elles. Je pourrai donc à l’avenir me servir de ce que j’ai appris pour d’autres compétitions. J’ai aussi observé comment faire un bel intérieur à la bouée et bien d’autres choses encore. Toutefois, il me reste beaucoup de travail à accomplir avant de pouvoir rivaliser avec toutes ces championnes, mais j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir partager le même plan d’eau et disputer des manches avec elles.
 
pwa-girl
 

Lors de cette étape de la PWA (la Airwaves Nouméa Dream Cup), nous avons eu de très grosses conditions, le vent soufflait à 25-30 nœuds et le plan d’eau était très clapoteux. Le matériel que j’avais ne m’a pas facilité les choses, car ma seule planche de slalom pour le moment est une RRD Fire Race 120Litres (jauge jeune dans laquelle je cours d’habitude). C’est une très bonne planche, mais inadaptée aux conditions du moment. Toutes les autres compétitrices naviguaient avec des 90 Litres.
 
bouee-pwa
 

Même si je n’ai pas fait une excellente place au général, je suis contente de ma participation. J’ai réussi à me placer devant quelques pros sur 3 manches (7ème sur 13). Au général de toute les étapes, je me suis classée 20ème sur 29 en n’ayant fait qu’une seule étape, donc je suis assez contenteJ. C’est encourageant et motivant, d’autant plus que l’ambiance de la compète était géniale. Les pros riders(euse)s ont été très gentils et certains m’ont même donné des conseil de réglages des voiles…

 

Participer à une étape de la PWA était un rêve pour moi depuis que j’ai commencé la planche (c’est-à-dire depuis un an et demi) et j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir le réaliser aussi vite !
 
slalom-pwa
  

Un énorme merci à ma maman, car c’est grâce à elle que j’ai pu m’inscrire et réaliser ce rêve ! Un grand merci également à mes sponsors Reef, Hurley, Vaa Store NC, Kaloéa, Kongboon, Nectar, Isaw, AEL, FreeRide Nouvelle-Calédonie et à mon Club l’ACPV.

 

 

Corto en Nouvelle Calédonie



Photographie : Bryan Gauvan (sauf mention)


Salut tout le monde, je m’appelle Corto, j’ai 11ans et je vis en Nouvelle Calédonie, un archipel français dans le Pacifique!

NC Grubby


Pour pratiquer le windsurf, les conditions sont au top en été, plus ou moins de novembre à avril. L’hiver, de mai à octobre, est plus favorable pour le surf. Toute l’année nous naviguons dans des eaux entre 20 et 30 degrés environ.
Les spots les plus peuplés, car directement accessibles par la plage sont : la Côte Blanche, l’Anse Vata, Aquareve, Poe, etc… Sinon, il faut aller par bateau sur des récifs comme Ténia (deuxième photo) par exemple ou des platiers formes autours des îlots comme Mb’coins ou l’Ilot Maître.

Tenia island, famous surf spot in Bouloupari region, barrier reef, New Caledonia


En Calédonie, c’est le slalom qui est le plus développé et d’ailleurs, en novembre, la finale de la PWA slalom se déroulera sur l’Anse Vata.
Il y a des compétitions à peu près toutes les deux semaines, avec des qualifications pour des championnats extérieurs, par exemple ceux de France ou de Polynésie. Nous avons aussi un Championnat de freestyle local lors duquel il y a un très bon niveau général.
Le SUP, le surf et le kite sont aussi très représentés chez nous.
Au niveau international, on peut voir apparaître quelques noms calédoniens ou du moins des personnes qui ont beaucoup ridé dans notre lagon, entre autre: Sarah Delaunay, Jeremy Flores, Frederic Morin, Robert Territehau, Antoine Albert, Colin Sifferlin, Titouan Puyo…

Pendant les vacances, nous passons pratiquement tout notre temps dans l’eau, et sinon, en période scolaire, nous naviguons souvent après les cours et le week-end!
Pour beaucoup d’entre nous, nous avons la chance de pouvoir voyager et rider sur différents spots comme en Australie, Nouvelle Zélande, Bonaire (où j’ai pu voir s’entraîner Kiri Thodes, Youp Schmit, Taty Frans..). Certains vont aussi à Hawaii!
Le prochain déplacement pour nous sera en juillet pour le Championnat de Polynésie à Tahiti!

Spock one hand


Vivre en Calédonie est un vrai plaisir !


Le jibe expliqué

 

ARTICLE : Russell Groves

jibe-windsurf
De la puissance pour carver !

Le « Power jibe » est le jibe le plus commun de tous. Il se fait au planing et est une des premières manœuvres à maîtriser car il est assez technique dû à la rapidité de son mouvement.

Il existe une quantité de jibes différents. Parmi eux, le « jibe carving » (jibe à grande vitesse), le « slide jibe » (jibe dérapé), le racing jibe (jibe avec la voile couchée), le duck jibe (empannage de la voile par le point d’écoute)…

 

Toute manœuvre doit être commencée à partir d’une position équilibrée, en avançant à une vitesse confortable. L’allure la plus adéquate est le travers.

jibe-windsurf

 

Après s’être décroché du harnais, il faut s’avancer au niveau du centre de la planche et retirer le pied arrière du footstrap. Bien garder la planche à plat !

Il est nécessaire d’avoir une position très équilibrée. Pour ce faire, le pied arrière doit être sur le rail et aussi près que possible du footstrap arrière.

jibe-windsurf

Celui-ci va commander en donnant plus ou moins d’angulation à la planche et va choisir la direction que va prendre celle-ci.

Plus il y a de vitesse, plus l’angle d’attaque (rail dans l’eau) doit être important. Le rail arrière doit creuser un sillon dans l’eau. L’erreur souvent commise est de ne pas donner assez d’angle à la planche. La solution est alors de plier les genoux et de mettre la pression au niveau de la plante du pied (ni le talon ni les orteils).

jibe-windsurf

 

Le rail traçant son chemin dans l’eau, il faut, ensuite, trouver de la conduite et ceci, grâce à la voile. La main arrière doit être très reculée ! En ramenant la voile au niveau du centre de la planche, cela permet de rapprocher la main arrière près du corps. À ce moment, il faut tendre le bras avant, afin de fermer la voile. Cette démarche va entraîner de la puissance, mais aussi propulser le corps vers l’avant, ou plus exactement, sur le pied avant, rabaissant ainsi le nez de la planche et rendant possible le contrôle de la courbe.

jibe-windsurf
 

La méthode disant de tirer la main arrière pour fermer la voile amène la puissance au niveau de cette même main. Ce qui entraîne plus de pression au niveau du pied arrière, enfonçant le tail (arrière de la planche) plus profondément dans l’eau. Il est nécessaire, alors, de déplacer le corps vers l’avant. De plus, ce qui arrive souvent, la voile n’est jamais assez fermée dû à la forte traction qu’elle exerce.

Lors de la conduite de la planche dans la courbe, il faut ajuster l’angle de la voile.

La voile ne change jamais d’angle par rapport au vent, c’est la planche et le rider qui changent ! Une erreur commune est d’ouvrir trop la voile.

Si la planche commence à ralentir et si l’angle (voile/vent) est correct, alors la voile va automatiquement remettre de la puissance dans le virage, faisant tourner la planche tout le long.

jibe-windsurf

 

Même en ralentissant, la planche continue à tourner. Évidemment, l’angle du rail de la planche doit diminuer, mais sera tout de même bien présent ! Beaucoup de gens aplatissent trop la planche, ce qui la fait partir tout droit, spécialement lors du changement de pied.

 

Le dernier type de problème au jibe est l’empannage de la voile ! Le moment du passage dépend complètement de la vitesse à laquelle le virage est pris. Le changement doit se faire avec le centre de gravité de la voile au-dessus de l’axe central de la planche. La voile va alors empanner autour de son axe central.
jibe-windsurf
jibe-windsurf
jibe-windsurf
 

S’il y a beaucoup de perte de vitesse, il est encore possible de se tourner vers le jibe dérapé ou « slide jibe ». Ce type de jibe est « new school » et très efficace ! Les mouvements sont exactement les mêmes que pour le « power jibe ».

La planche dérape, car elle est à plat, et tout le poids du corps est au-dessus du pied de mât. C’est assez amusant et la sensation est sympa.