PHOTOGRAPHES : Bryan Gauvan, Isabelle Bousquet, windsurfer.cl, Kuma Movie
Inventé par Web Pedrick en hommage à Patrick Swayze
Le Flaka, « un espèce de 360° upwind en l’air », est un move du freestyle moderne qui a l’air vraiment simple à première vue : pas de passage de voile, de « switch stance » ou autre position technique à adopter pendant le move. Et pourtant, je peux vous dire que j’en ai vraiment bavé pour le poser parfaitement.
Je parle bien ici de moi-même, car certains le réussissent presque directement ; c’est pour eux un mouvement naturel.
De ce fait, je pense que je peux vous donner quelques petits conseils simples mais efficaces, vu que j’ai été confronté à pas mal de difficultés pendant mon apprentissage !
MATOS :
Je préconise évidemment une planche de type « freestyle » qui est parfaitement adaptée à ce genre de figure.
Une planche de vague est largement envisageable, mais risque de rendre la figure un brin plus technique, car la board aura tendance à plus accrocher et enfourner.
Les voiles de vague et de freestyle feront, toutes deux, parfaitement l’affaire.
Vous pouvez également tenter ce move avec une Formula ou une 293 OD, si vous voulez que la terre entière vous respecte… ou alors vous prendre une boîte sévère !
PLACE AUX CHOSES SÉRIEUSES :
Avant de tenter le Flaka, je recommande de maîtriser le 360° upwind dans les straps que Russell Groves explique dans cette vidéo.
Je recommande également de savoir « poper » (sauter) sur des plans d’eau plats, sans l’aide d’un clapot ou d’une vague.
Le point clé du Flaka, c’est le début, l’impulsion. Le reste du move n’est que la fin d’un 360° upwind. C’est pour cela que je vais m’attarder beaucoup sur cette première partie de la figure.
⁃ Pour engager un Flaka, il faut beaucoup de vitesse. On abat franchement pour se retrouver au largue, voire au grand largue.
Ce qu’il se passe au niveau de la planche :
⁃ On déclenche son impulsion pour aussitôt faire planter le nez de la planche légèrement au vent. Il faut créer un point de pivot et c’est indispensable, car il n’y a que Taty, Kiri ou Gollito pour faire un Flaka sans plantage de nose. Pour y arriver, il faut se jeter sur l’avant de sa board quitte à, au début, faire de magnifiques « nose dive » et une chute spectaculaire !
Ce qu’il se passe au niveau de la voile :
⁃ Lorsque je disais à Antoine Albert (NC 21) que je n’arrivais pas à faire des Flakas, il me répondait qu’il fallait que je fasse un « essuie-glace ». Cela consiste à faire basculer la voile de l’arrière vers l’avant très rapidement. Ces images que j’ai trouvées dans une vidéo de Kiri Thode illustrent bien le mouvement.
⁃ On « lance » la voile dans la même idée que le plantage du nez de la planche : on envoie le gréement légèrement au vent et vers le nez de la planche.
⁃ L’impulsion doit, elle, se faire pendant le glissement de la voile.
⁃ Si vous avez réussi à combiner plantage du nez de la planche et basculement du gréement, votre impulsion sera normalement réussie et vous aurez fait la partie la plus difficile du move ! La suite, n’est, comme je l’ai dit précédemment, qu’un 360° upwind glissé.
⁃ Il n’y a donc pas de difficultés particulières ; il faut rester en avant tout au long de la rotation et prendre garde à la reprise de puissance de la voile lorsque l’écoute passe dans le vent.
C’EST FINI
Si tout s’est bien passé, vous devez avoir réussi votre Flaka. Au début, ils seront très « plantés », ressembleront à des « air geckos » et ne seront pas très radicaux ; mais à mesure que vous progressez, ils deviendront de plus en plus aériens et rapides. Vous pourrez ensuite essayer des variations comme le Flaka Diablo, le Flaka 720°ou le Flaka à une main pour devenir le kéké du spot.
J’espère que mes conseils vous seront utiles et vous feront gagner du temps pour l’apprentissage de cette figure qui est pour la plupart des rider, difficile.
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à me la poser dans les commentaires : je vous répondrai au plus vite ! 😉