Comment éviter les galères sur l’eau

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L’une des pires choses qui peut arriver lors d’une session est la casse du matos au large.
Voici quelques conseils pour éviter la catastrophe

 

SÉCURITÉ

Ne jamais abandonner sa planche !
C’est le seul moyen d’être repéré et, de plus, une planche qui flotte permet de se reposer.

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— 1616 est le numéro du CROSS (Centre Régional Opération de Surveillance et de Sauvetage) à appeler depuis un portable si l’on voit un planchiste en difficulté.

— En cas de blessure, il faut monter sur sa planche afin d’être visible et placer les bras en Y sans les agiter jusqu’à ce que les secours arrivent.

— Il faut toujours se tenir informé des conditions météo (marée, augmentation ou baisse du vent, taille et fréquence des vagues, courant).

— Il est important de repérer les différents dangers d’un spot (fonds rocheux, etc.).

— Si la température de l’eau est inférieure à 21 C °, il est conseillé de porter une combinaison isothermique.

— Il est conseillé de porter des protections corporelles (casque , chaussons , gilet d’impact…).

— Il est déconseillé de naviguer seul.

— Le gréement doit toujours être attaché par un lien élastique ou non à la planche, afin que le gréement ne coule pas si le pied de mât casse.

 

RÈGLES DE PRIORITÉ

Le respect des règles de priorité est impératif pour éviter les accidents :

— priorité au tribord amûres sur un bâbord amûre.

— En vague, la priorité est au saut par rapport au surf.

— priorité au surfer le plus près du peak.

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LA RÉGLEMENTATION DES SPORTS NAUTIQUES

En planche à voile, nous avons le droit de naviguer à 2 milles nautiques (3,6 km) d’un abri avec un équipement spécial (gilet ou vêtement néoprène et un moyen de signalisation lumineux) ou jusqu’à 300 mètres du bord sans équipement spécial.

 
 

CONSEILS POUR LE MATOS

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— Vérifier le matériel régulièrement, car une petite négligence peut vite se transformer en grosse galère.

— Éviter de laisser les voiles et les flotteurs en plein soleil en été quand ils ne servent pas, le monofilm vieillissant mal sous l’action des UV.

— Le sable est très abrasif, il faut donc éviter de rouler les voiles dans le sable. Il est préférable de les rouler dans l’eau, même salée.

— Si possible, rincer le matos après chaque session à l’eau douce et laisser sécher, afin d’éviter la corrosion et que la voile ne pourrisse (surtout sur du long terme).

— Lors de voyages, mettre les planches, mâts, ailerons dans des housses, car ils sont très fragiles.

 
 

RÉPARATION À TERRE

— Si la planche est cassée en profondeur, il ne faut jamais utiliser de la résine ni du mastic polyester pour reboucher un trou sur une planche dont l’intérieur est en polystyrène, car cela pourrait faire fondre le polystyrène. Par contre on peut utiliser de la résine époxy.

— En cas de grosse casse, il est préférable d’aller voire un shaper.

 
 

RÉPARATION SUR L’EAU

— Si l’aileron casse, il est possible d’accrocher le harnais au strap arrière, ce qui permettra de garder la planche à peu près droite. Avec cette méthode, il est possible de rentrer doucement, mais sûrement.

— Si un côté du tube wishbone casse et que le vent est faible, il est possible de rentrer à contre ou en fausse panne. Mais si le vent est fort, il vaut mieux démonter le wishbone et le changer de côté, de façon à pouvoir rentrer.

— Si le mât casse, il faut dégréer en attachant la voile et le mât au wishbone, le tout posé sur la planche et attaché entre eux par le harnais et puis nager jusqu’à l’endroit visé (en espérant qu’il ne soit pas trop loin…)

 
 

TROUSSE À OUTILS POUR LES LONGUES DISTANCES

— une clé de 13
— deux tournevis (un plat et un cruciforme)
— du scotch
— pâte époxy à séchage rapide
— bout de remorquage de 5 à 7 mètres
— un bout de harnais en plus
— fusée de détresse.

 

Surtout, ne jamais se surestimer, la mer sera toujours gagnante !

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Photos : © SM: Sebastian Marko/ Red Bull Content Pool, © SC: Simon Crowther/Red Bull Content Pool et © Bryan Gauvan
Sources : « Wave sailing » de Philippe Cachat et Yann Sorlut , Nageur Sauveteur et un (très) vieux Planchemag