Slalom – SAUVAGES !!

ARTICLE : Nascimo Fournier

 

Sauvages !!

2 fois !!

 
Sur les IFCA à l’Almanarre, et encore sur l’étape de l’AFF…
Les mecs : ils sont derrière toi, et boum à la bouée, alors que tu finis ton jibe,  ils te foncent dedans !! 
Et en plus : à gueuler “protest, protest !!”
 
 
Règles ?
La loi FFV-ISAF internationale pour les bateaux : il paraîtrait, d’après les arbitres fédéraux, que si le mec s’engage dans la manoeuvre dans la distance de trois longueurs de bateau de la bouée en même temps que toi, tu ne dois pas lui fermer la porte à la sortie du virage… ou alors  un navire à l’extérieur doit donner au navire engagé sur lui la place nécessaire pour doubler la marque…
Sachant que : en slalom, la planche mesure moins de 3m, et que ça déboule à plus de 20 nds…
 
Explications ?
1. Tu es devant, tu regardes dans les rétros, y a des gens derrière, normal c’est un slalom, et t’es pas dernier, tout va bien, quoi !
2. Le mec le plus proche derrière :  20m environ, donc tu penses que tu as le temps de commencer ton jibe.
3. A la fin du virage, tu es déjà en train de relancer sur l’autre amure, mince, y a un gus qui t’envoie sa voile dessus !? “Protest” qu’il crie !!
4. Forcément, ça tombe ! Et les 2 ! Et tout le reste de la flotte passe devant….
5. Bon tout va bien, t’as pas de sang qui dégouline dans les yeux, ta planche n’est pas coupée en 2, et ta voile n’est pas trouée…
6. Et c’était pas la première place de la coupe du Monde…
7. Le jury donne raison à l’autre…
 
Avis ?
– Le mec est derrière : mais c’est pas grave pour lui… de toute façon, tu lui laisseras la place pour te doubler au jibe… ??
– Le “ride-ensemble” ? Si c’est marqué que t’as le droit, alors fonce dans le tas ??
– P****, le matos ? Non mais c’est pas cher en ce moment, et y a des soldes chez Décath’ ! Et de toutes manières, tu as 3 boards de rab sur la plage ! Comme ça tu peux sans soucis finir l’épreuve ! Et, c’est pas comme si non plus c’était le seul flotteur pour la saison… 
– Imagine au ski, le mec au-dessus de toi qui te fonce dedans parce que tu as fait un virage ? Ou il saute une barre, et toi t’es en dessous ? Pas grave , il était engagé ! Il avait le droit ??
– Ou en formule1, “excuse man, tu me laisses passer dans le virage, je m’engage en même temps que toi ” ??
– Ou sur la route : ton feu est vert mais y’a quelqu’un qui arrive à 80 km/h sur le carrefour. Tu passes quand même parce que son feu doit être rouge ?!?
 
Solutions ?
– On réfléchit ? Et on passe à côté ?
– Ou on continue de se monter dessus ? Et de perdre la course, l’épreuve, sa tête, son matos ?
– Les règles de courses ne sont-elles pas faites normalement pour éviter les accidents ???
 
Evolutions ?
En PWA, les règles ont évolué depuis longtemps. 
Appliquer les règles basiques fédérales de régates à la voile est devenu impossible tant la vitesse de déplacement des “navires” est élevée…
“No rules” ??
Mais dans le respect du jeu ??
 
(Exemple accident Fred Morin à Alaçati en 2012…)
 
  
Sinon ?
Mon prof de maths vient de me coller un zéro à un DM (devoir à la maison)…
… parce que j’ai expliqué à 2 copains ce qu’il n’avaient pas compris, et forcément ils ont écrit un peu la même chose que moi…
“Protest” !!!
 
Pics : @JérémyLACAVE @PWA/JohnCARTER

1ère étape AFF, Marignane, Le Jaï

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Lors du week-end du 14 au 16 avril, la première étape de l’AFF du Championnat de 1 France de slalom, a eu lieu à Marignane avec plus de 120 concurrents, dont 25 filles venant de tous les coins de la France, de Guadeloupe et de Nouvelle-Calédonie !!

On a pu courir dans de belles conditions, avec un vent léger le premier jour et des courses lancées en foil pour le trophée light wind. Les courses de foil ont été mises en place récemment à l’AFF, ce qui a permis de courir dans du vent faible lorsqu’il n’était pas assez fort pour partir en slalom avec un spectacle assuré !

aff-foil

 

Le deuxième jour, le vent était au rendez-vous avec environ 15-20 nœuds. Deux courses ontété courues chez les filles et j’ai terminé 2ème de la finale perdante, puis 8ème de la finale gagnante.

 

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Pour ce troisième et dernier jour, comme prévu, le plan d’eau du jaï était en folie avec beaucoup de clapot très serré et un peu dans tous les sens avec un bon 25-30 nœuds. Une grande majorité des filles ont sorti les petites voiles de vagues et petites planches. Deux manches de plus étaient au compteur et là, j’ai fait une 9ème place en finale gagnante puis 2ème de la finale perdante. Le vent est monté de plus en plus tout au long de la journée, les heats des garçons se sont enchaînés et c’est après avoir gréé ma 4m de vague que j’ai appris que la journée était finie pour les filles.

 

windsurf-aff

 

J’ai terminé 10ème au classement général et 3ème jeune dans la catégorie des moins de 21 ans, bien contente du résultat et encore plus déterminée en vue des autres étapes ! C’est toujours un plaisir de pouvoir prendre un départ avec des filles qui courent en PWA et surtout de voir le nombre de filles augmenter d’étapes en étapes !

 

olivia tournier

 

Un grand merci à toute l’orga.

Chez les filles de la Team Espace Windsurf, Marine Hunter a terminé à la 5ème place avec une dernière manche top, où elle est arrivée 2 ème . Coraline Foveau qui s’est malheureusement blessée à une côte dans les grosses conditions du dernier jour a continué à courir toutes les manches telle une warrior !

Prochaine étape : 6 au 8 mai à Brest !

 

Photos : Jeremy Lacave, Christian Laubaney

Être compétitrice en région parisienne

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Photos (sauf mention): Nicolas Peltier

 

Le slalom, la vague et le freestyle ne sont pas des disciplines aussi structurées (quel bel euphémisme) que peuvent l’être les filières de monotypie en planche à voile. Sans parler des freerideurs qui fument du shit sur la plage et trouvent encore le funboard cool, bien que piqués de compétition – comme moi – et qui n’ont jamais connu les régates du samedi dès leurs 10 ans. Avec quelques stages d’été et quelques rares invitations aux stages slalom FFV bien plus tard, est-ce progresser sans être vraiment encadrée ET en habitant parmi les je-tire-la-tronche-h24 en région parisienne ne serait pas… Mishionne impossibeul?

 
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Photo: Surf Medano

 

PARIS, CAPITALE DU WINDSURF?

 

J’ai ouï dire qu’au siècle passé, Moisson Lavacourt jouissait d’une renommée intergalactique. Certes. Il n’empêche que la mer, ça groove plus. Et le gros avantage de se retrouver dans cette région plus connue pour ses bouchons et sa pollution que pour ses conditions, c’est qu’on a accès à une multitude de spots très variés. Lacs (mondialement connus au XXème siècle), plans d’eau fermés, plans d’eau ouverts avec un clapot infâme, plans d’eau entrebaillés avec un courant à dépalmer un canard… Non seulement cela rend polyvalent, mais on y développe également une sorte de 6ème sens pour éviter à l’aveugle toutes sortes de perfides obstacles sous-marins de nature minérale, notamment en Haute Normandie. Les locaux auront certainement tous un flashback en lisant cette phrase.

Si j’habitais encore à Aytré à naviguer toujours sur le même spot, jamais je n’aurais connu les joies du cap dans 5nds de courant ni l’allégresse de découvrir que mon estimation de la profondeur de l’eau était trop optimiste et que Vaseland était un monde bien plus clément que Cateletland. Après avoir pratiqué Wissant par 40nds, j’ai également réalisé que ceux qui trouvaient le Défi dur étaient des chochottes.

Le gros danger de la distance, c’est la carotte. Loin du rivage, les sessions lightwind indispensables pour le slalom sont comme des sirènes qui essaient d’aguicher mes grands ailerons carbone, tout ça pour se retrouver seule avec la croix de Lorraine en train de regarder Courseulles sous la pluie, par vent de SO, avec cette éternelle interrogation du planchiste en tête: “Ça va  monter ou pas?”

 
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Wissant, spot anti-carotte garanti*! (*Seulement si vous avez souscrit à l’option slalom complémentaire)

 

PARTITION SOLO

 

Pour progresser (en solo ou pas), il y a une règle d’or: naviguer, le PLUS possible. Même toute seule, même par 8°, même sous la pluie, même dans le 76, même à Poses à l’interface des feuilles mortes et des algues. Comme Tonton Schwarzy, l’idole de notre fratrie disait: “Everything is reps and mileage”. (C’est forgeant qu’on fait des chaudrons, pour les non anglophones).

 
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L’idéal reste de naviguer à plusieurs bien évidemment, c’est plus pratique pour appeler la SNSM et pour se refaire la casse de pied de mât en baie d’Authie sur le trajet retour. Accessoirement, ça coûte n fois moins cher, avec n ∈ ℕ* et compris entre 1 et 10, selon le véhicule et l’âge du capitaine. C’est possible grâce au KIFF, notre forum de covoiturage régional. La Manche n’a pas son St Colomban national ni sa rade de Brest et il est important de trouver des partenaires de titillage pour me pousser au maximum. Comme tous les enfants avec des facilités, cette facilité est très souvent accompagnée d’une indécrottable flemmardise.

Malheureusement, les sessions sous la neige en février ont peu d’adeptes. C’est bien le seul avantage d’avoir des troubles du comportement alimentaire (= trop bouffer trop souvent), c’est d’avoir un corps qui se transforme en centrale thermique.

Il m’arrive souvent de naviguer, soit avec les quelques winsdurfeurs du coin, soit en seule compagnie de la faune locale, et il va falloir trouver de quoi composer pendant une session en solo.

 

1er jeu: le GPS

Le KIFF organise un GPS challenge sur l’année où les kiffeurs pourvus d’un GPS et d’un amour propre sensible sont classés en fonction de différents critères: vmax, vmini jibe, 500m… Un bon prétexte en soi pour me sortir les tripes rien que pour faire rager celui qui va perdre une place au classement, mais pas son amour-propre, parce que nous les freerideurs, on s’en fout tant qu’on plane et qu’il reste du shit dans la boite à gant (et du vent pour le week-end).

Le GPS est également un outil qui vaut ce qu’il vaut pour comparer des vitesses en changeant d’ailerons par exemple. Ça reste subjectif puisque les trajectoires, les rafales etc… ne seront jamais identiques mais on peut voir des différences entre un aileron carbone et G10, ça peut compléter le feeling, qui lui, est carrément subjectif sur la sensation de vitesse. Comme par exemple avec ma vieille Isonic qui donnait l’impression d’être un soc de charrue qui labourait le plan d’eau, ben ça avançait quand même, curieusement. Je dois avoir le même style gracieux de son développeur d’alors, le pilier droit Antoine Albeau.

 
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Photo: Thomas Seguin

 

2eme jeu: les réglages

Youpi. Ma partie préférée. Bon, là ça marche aux sensations et mieux vaut ne pas attendre qu’il fasse 9° pour commencer à régler ses lattes sur la plage, sauf si je tiens à perdre toute sensation digitale. Et quand tu reçois tes voiles en hiver, t’es niqué! Pour les lattes et les spacers, je le fais de préférence à la maison et de façon à obtenir une rotation des cambers facile et homogène, comme les hélices du Thermomix de la cuisine qui contemplait dubitativement mon entreprise. Pour les tensions d’amure et d’écoute, ça se passe aux sensations sur l’eau pour essayer de trouver le meilleur compromis puissance/tenue pour un réglage médian qui passe partout, une fois la flemme terrassée. Ça n’arrive pas souvent. Pour les tests de mâts, j’y suis presque, je commence à comparer rdm et sdm ^^
L’idéal reste d’avoir quelqu’un sous la main pour faire des match tests et échanger le matos pour comparer les ressentis. Je penserai à dresser un phoque pour l’occasion.

 
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Oh c’est une idée comme ça hein. Les bernards-l’hermites me semblaient plus limités

 

3ème jeu: les jibes et diverses manoeuvres

Ça, je pourrais passer ma vie à les bosser. Pour travailler les jibes toute seule, l’idéal est d’aller sur un spot avec deux bouées bien situées par rapport au vent. Autant dire qu’à part sur un énorme coup de pot à Collignon avec des bouées de casiers bien alignées, c’est rare. À moins de tomber sur un pêcheur qui s’est rendu compte que les homards préféraient se faire prendre en carré plutôt qu’en Grande Ourse. Il est possible d’en faire des maisons, dès que j’ai appris je vous donnerai la recette Thermomix.

Pendant 2h à faire des “huit” sur l’eau, j’arrive facilement à identifier mon côté boiteux et je peux insister dessus un certain temps, en décomposant le mouvement, en finissant en fausse panne, en exagérant les positions jusqu’à tomber. Ou jusqu’à mourir d’ennui et de solitude. C’est ça qui forge le mental, résister à la tentation de se demander ce qu’on fout là à tourner autours des pingouins de la rade.

On peut faire pareil avec les virements, etc… Les amusements n’ont de limite que la fatigue!

 
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Le bon côté ^^

 

L’ART DE L’AUTOANALYSE

 

Les reps, c’est la base – une deuxième citation de ce grand homme pour la route: “there are no shortcuts – everything is reps, reps, reps” (pour faire des chaudrons il faut chaudronner, chaudronner, chaudronner), mais parfois un regard extérieur peut vous faire gagner un certain temps (là encore, bel euphémisme).

Étant une énorme quiche en autoanalyse, j’ai besoin d’un support photo ou vidéo pour arriver à identifier mes boulettes récurrentes. Pour la vidéo, la gopro peut donner des angles intéressants pour les jumps, mais j’ai plus de mal à l’exploiter en slalom. Pour Noël vous pouvez demander le soloshot. L’antivol n’étant en revanche pas fourni, c’est là où vous pouvez demander un coup de main aux bernard-l’hermites pour surveiller.

Vidéo Facebook – Backloop Grandcamp
 

LA PREUVE PAR L’IMAGE

 

Quand c’est possible, je n’hésite plus à demander au photographe du coin à venir shooter, quand les potes ne répondent pas présent derrière l’appareil à se geler les miches. On les comprend. “Ah ouais mais faut payer schnirfl”. Oui, petit morveux, il faut payer. Mais tu en retireras d’innombrables avantages. Déjà, ton copain/ta copine ne te quittera pas en pleurant pour toutes les heures en plein vent que tu lui as fait subir. Ensuite, tu repartiras avec des photos de pro en HD et pas en qualité dégueu copié/collé de facebook que tes sponsors seront heureux de te pomper, voire même de te payer si tu sais vendre. Et finalement, tu verras tous tes défauts en pleine lumière.

Le fait de payer un photographe qui ne va prendre que moi ou presque est également très stimulant pour me lancer sur des moves qui font peur, type forward, ou encore essayer d’engager les jibes le plus possible. Ça n’est pas une excuse pour devenir l’infâme taxeuse dangereuse du spot, mais c’est trèèèèèèèèèès tentant! (déso pour cet été les gars).

 
marine-hunter-windsurf
Une belle illustration de backloop raté, pas assez bordé en montée!

 

SUPPORT INTERNET/MEDIA

 

Si vraiment je bloque sur une manoeuvre en particulier (dont j’ai une séquence photo ou vidéo, remember), j’essaie de solliciter le plus de gens possible pour avoir plusieurs clés, sur la plage comme sur les forums. Autant en vague les réponses sont fiables un peu partout sur le net (le kiff, u-ride, directwind), autant en slalom sur les questions de réglage de matériel notamment, ça peut parfois virer au pugilat entre les adeptes du ponçage d’aileron et les fanatiques de l’huile d’olive ou autre solution qui marchait très bien dans les années 80. Ce n’est pas que ça passionne fondamentalement les tréfonds de mon intellect, hein, mais à un certain niveau, il devient indispensable de s’y pencher. À utiliser en sachant trier le bon grain de l’ivraie, et j’avoue qu’en slalom notamment sur les questions techniques, je n’en suis pas toujours capable.

Sur internet, on trouve également un bon nombre de vidéos pédagogiques avec pas mal d’approches différentes, comme les vidéos de Guy Cribb dont j’avoue toute honteuse avoir téléchargé le DVD quand j’étais encore une jeune paumée dans sa quête du jibe, de TWS et tant d’autres qui apportent un éclairage complémentaire.

 

Après, comme certainement beaucoup de gens, le maxibestofplus reste le retour immédiat sur l’eau d’un coach sachant fouetter ses stagiaires de manière à ce qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes.

 

LE SUPPORT CLUB

 

Ça reste quand même ce qui se fait de mieux! Il faudrait que je trouve un club pas trop loin de Paris pour rejoindre des entraînements dans un niveau équivalent. Retour sur l’eau, castagne aux bouées avec de jeunes kamikazes sans foi ni loi qui ne paient pas leur planche, conseils tactiques et techniques… L’année dernière le club de Ouistreham m’avait donné cette possibilité, mais handicapée par mon sens de l’organisation légendaire, je n’avais pas été très assidue. Encore moins si on soustrait les dimanches de vague et les carottes normandes.

Autrement j’essaie de régater un maximum entre le Nord et la Bretagne qui a un calendrier très fourni, moins étoffé en 2017 avec le départ d’Aurélien le Métayer, entraîneur de la ligue Bretagne qui avait développé un championnat de slalom régional bien rôdé. Je ne lui pardonnerais jamais de ne pas remplacer notre DTN actuel, la planche serait peut-être redevenue mondialement connue à Moisson et bien d’autres spots. Aurélien, t’es pas gentil, mais on n’ira pas te chercher à Tahiti, parce qu’on est sympas.

Les régates sont l’occasion de travailler les départs (ça aussi l’épopée d’une vie) et d’apprendre à gérer une flotte avec une tête de course solide et parfois même des invités surprise comme un Julien Quentel passant par là, en mode “tiens il y a de la lumière je m’invite”.

 
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Championnat de Bretagne de slalom – en pleine mêlée, St Malo – Photo: Manon Lefevbre

 

Outre les régates et les entraînements, ce que m’a apporté mon club Voiles de Seine Boulogne Billancourt, qui diffère fortement des clubs classiques sur ce point, est un certain cadre à mon projet sportif. En plus de ce cadre, j’ai pu bénéficier de leur relationnel pour trouver une bonne salle à l’ACBB muscu wellness de Boulogne. Hé oui, quand on vieillit, naviguer ne suffit plus! Ce qu’il me manque encore, c’est un vrai programme et un suivi régulier avec un préparateur sportif, car pour l’instant c’est assez approximatif. Même si je peux sûrement pondre un article dessus la prochaine fois, chiche.

 

SUPPORT VIP

 

Cette année, j’ai pu disposer d’un peu de budget et ainsi envisager autre chose que de naviguer avec les phoques et l’onglée cet hiver. Certes, sortir par moins de 9°C fait de nous des warriors, mais je dois avouer qu’avec des mains à 30% opérationnelles et un petit corps vite engourdi à la moindre pause, c’est moins efficace et la prise de risque coûte plus cher en dépense énergétique. Pour faire les choses bien, il faut des clinics et des stages spécialisés. Pour les stages, soit vous êtes sur du bon côté de la liste de votre DTN à la FFV (en général soit top 3 du Championnat de France, soit – de 20 ans avec un physique avantageux), soit comme moi,  vous avez commencé tard et vous devez vous démerder pour vous faire inviter aux stages régionaux par les entraîneurs parce que vous n’avez jamais reçu les dates desdits stages par voie officielle malgré vos nombreux mails. Autre solution l’hiver pour les nantis, aller passer un mois à Ténérife à bouffer du départ grâce au centre TWS et vous payer en prime une clinic en vague 🙂

 
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Photo: Surf Medano

 

A la fin de cet article, vous devez dire “mmmh voilà une semi-professionnelle avec un entraînement bien amateur” et vous avez bien raison!

Ma situation parisienne est pleine de défauts, comme vous avez pu vous en rendre compte et je gagnerais certainement à déménager à Rennes ou Lille pour me rapprocher un peu des spots. À la fatigue des déplacements, à leur prix, au temps requis, aux galères de durites qui se débranchent, aux nav’ en solitaire, j’oppose les richesse des rencontres que j’y ai faites (c’est pas tous les jours qu’on fait du covoit avec des banquiers, des profs de sport, des cuisiniers, des kinés et des créateurs d’effets spéciaux tous dans la même voiture), la variété inégalée des conditions et des spots (de la pluie ET du soleil), beaucoup d’occasions de régater – beaucoup plus que dans certaines régions – … Et autant de sessions que lorsque j’étais étudiante à la Rochelle! Dans les deux situations, aller naviguer demandait de la combativité, vélo et remorque versus 3h de route mais la passion arrive pour l’instant à frayer son chemin. À partir d’un certain niveau, elle ne suffit plus et il faut savoir s’entourer suffisamment pour donner une direction à son projet et ainsi préserver à la fois son physique et sa motivation de l’épuisement causé par une mauvaise gestion. J’en suis à ce moment charnière où, soit on se professionnalise parce qu’on en a les ressources, soit on arrête après s’être échiné à faire au-delà de ses moyens.

En attendant le dénouement de l’histoire, une petite conclusion: quand on manque de moyens, il n’y a pas de solution idéale, mais beaucoup de façons de s’accommoder de sa situation, tant que le plaisir dépasse la contrainte. Et vive les chaudrons!

 
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Photo: Surf Medano

 

Et n’oubliez pas de naviguer 😉 Reps make perfect!!!

 

Entraînement et suivi AFF en slalom

entrainement slalom

 

Infos pratiques

 

entrainement slalom

 
De quoi parle-t-on ?

Formulaire d’inscription

Questions/Réponses

 

 

De quoi parle-t-on ?

 

  • Un WE d’entraînement en slalom

    • Date : 1 & 2 avril 2017
    • Lieu : Oostduinkerke (Belgique)
    • Entraineur : David Moreau
    • Prix : 110 € (200 € pour le pack des 2 événements)
    • Programme :

9 h Réveil musculaire

9 h 30 Point météo

10 h Préparation du matériel

10 h 45 Briefing

11 h Sur l’eau :

— Échauffement

— Travail spécifique départ

— Mise en situation sur course

13 h Retour à terre, débriefing du travail effectué sur l’eau

14 h 30 Retour sur l’eau :

— Échauffement

— Travail spécifique, placement au jibe

— Mise en situation sur course

— Retour sur spécifique départ

Mise en situation sur course

17 h Retour a terre, débriefing

18 h Point météo, échange sur la journée et bilan.

 

 

  • Un suivi de compétition slalom sur l’AFF à Brest

    • Date : Du 6 au 8 mai 2017
    • Lieu : Brest
    • Entraineur : David Moreau
    • Prix : 130 € (200 € pour le pack des 2 événements)
    • Programme : il est difficile de programmer un horaire car cela dépend du programme de l’organisation mais voici une idée :

Réveil musculaire

Point météo

Préparation matériel

Suivi sur les heats avec vidéo sur les départs et jibe

Débrief des heats, sortir les éléments de progression à apporter pour les prochains heats

Suivi de thèmes de travail (selon chacun) afin de remplir les objectifs sur l’ensemble de l’épreuve

Debrief de la journée, point météo pour la suite. Adaptation des objectifs, programme du lendemain.

 

Formulaire d’inscription

Cliquez ici

 

Questions/Réponses

 

Qu’est-ce qui est compris dans le prix ?

Le coaching avec un brevet d’État spécialisé dans l’entraînement, l’utilisation de matériel spécialisé (bateau, bouées), l’utilisation de vidéo, la prise de photos ainsi qu’une assurance.

 

Qu’est-ce qui n’est pas compris dans le prix ?

Le reste 😀 (le transport, le logement, le matériel et la nourriture…)

 

Que se passe-t-il s’il n’y a pas de conditions ?

Si nous le savons assez tôt, nous annulons l’événement et remboursons les inscrits.

 

Jusqu’à quand peut-on s’inscrire ?

1 mois avant l’événement 

 

Avez-vous des solutions pour le logement ?

Vous pouvez profiter, pour 10€, d’une salle avec 8 matelas et d’une douche à Oostduinkerke (club de planche à voile). Si vous avez de l’intérêt, contactez-nous.

 

Quel public attendez-vous sur vos événements ?

Des personnes de tout âge super motivés par le slalom.

 

Proposez-vous du matériel ?

Non, vous devez avoir votre propre matériel de slalom.

 

Si on ne fait pas de compétition, peut-on quand même venir à l’entraînement ?

Oui, sans problème, mais il faut avoir son propre matériel de slalom.

 

Peut-on faire uniquement le suivi AFF à Brest ?

Oui, sans problème

 

Pour le transport, proposez-vous du co-voiturage ?

Non, nous ne proposons pas de co-voiturage. Par contre, nous pouvons vous communiquer, lors de votre inscription, la liste des inscrits afin de vous organiser.

 

 

 

Finale Slalom AFF – Etape La Franqui, Leucate

 

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Ce week-end du 11 novembre, déplacement sur l’étape de LaFranqui, Leucate pour la finale de l’AFF Funboard Tour 2016 Slalom. C’est juste la deuxième expérience pour moi sur ce tour, après l’étape de Ouistreham, il y a un mois.

Je me classe 42ème  au général (12ème jeune -18) sur 65 hommes inscrits (dont Pierre Mortefon, vice Champion du Monde par exemple…, et une quinzaine de gus’ de la PWA).
Assez content pour mes tout juste 15 ans..

 

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J1 – Une première manche où je rate une qualif’ en 1/4 de finale de une place, après une chute au jibe… (ouais, je sais !! moyen pour un freestyleur…). Heureusement, je fais une bonne 2ème place à la course de classement.
J2 – Lors de la deuxième manche, je suis en retard sur mon heat de poule, finis 7 et rate encore ma qualif pour les quarts. Enervé.
J3 – Concentré, je prends un bon départ lors de la course de classement, gratte un peu avec des intérieurs au jibe, je passe 2ème à la dernière bouée à quelques encablures de Valentin Brault, mais une petite perte de vitesse à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée, et je finis 3ème. Super course !
Sur le classement annuel, en ayant participé à seulement 2 étapes sur 4, je prends une 40ème place sur 120 participants. Encourageant !!

 

La team Espace Windsurf était bien représentée avec aussi :

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Coraline Foveau : 8ème au général (2ème jeune -18 !!) : bravo !
sur 15 filles inscrites (dont Delphine Cousin, multiple Championne du Monde par exemple… et quelques 5 ou 6 filles de la PWA)
et Mathis Foveau  : 49ème au général (14ème jeune -18) : bravo !
(qui a 15 ans aussi).
Une bonne 10ème place d’Antoine Lorin, ex-Espace Windsurf !!
Cyril Evrard, on t’attend ! Mathilde Zampieri, y’a moyen ?
See you in 2017 ??

 

AFF LA CIOTAT – 1ère ÉTAPE 2014

 

Photographe : Éric Bellande

 

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C’est en ce week-end du 14 au 16 mars que s’est déroulée la première étape du Championnat de France de Funboard à La Ciotat.

Pour ma part, je suis arrivée un jour avant le début de l’épreuve, c’est-à-dire le jeudi. Après avoir posé les valises et la remorque, j’ai pu profiter du temps superbe qu’offre le Sud. Les prévisions au niveau du vent n’étaient pas très bonnes, peu de vent était annoncé.

Dès le vendredi, les choses sérieuses commençaient ! À 8 h les inscriptions ou, pour certains, les confirmations d’inscriptions pouvaient commencer.

Un départ était normalement prévu dès la fin des inscriptions. Malheureusement, le vent nous faisait faux bond… La patiente, dans ces moments, est un atout intéressant !

Un briefing a eu lieu à 13 h et le comité a décidé que les filles courraient une manche après les poules 1,2, 3 et 4 des garçons, puis 2 après toutes les finales.
De légers flux se sont installés au cours de la journée, mais rien de suffisant pour courir des manches… La journée s’est donc passée entre bronzette, slackline au-dessus de l’eau, paddle, skate et papotage ! Mais pas de slalom…

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Le samedi, le vent était prévu et c’était, sans doute, la seule journée…

Nous étions donc convoqués pour un briefing à 9 h. Évidemment, tout le monde était présent, mais, encore une fois, le vent était capricieux et peinait à s’installer. Il nous fallait encore attendre… La journée se passait et commençait à se faire longue, certains désespéraient. On entendait dire que, plus haut, le vent était présent et qu’il ne devrait pas tarder à arriver à La Ciotat.
Vers 17 h, le vent s’est enfin levé ! Un petit flux offshore entre 12 et 15 nœuds. Les garçons partaient, pour la plupart, avec leurs plus gros matos : grande voile, grosse planche. Mais le vent a commencé à forcir de plus en plus, et beaucoup se sont retrouvés très vite à la rue et venaient changer de matos. Les voiles se réduisaient et les planches aussi. Le vent était très irrégulier et il fallait tenir aussi bien dans les risées que dans les molles…
Les garçons courraient donc leurs poules 1,2, 3 et 4, puis les filles sont allées à l’eau pour courir leur manche.
C’est Maëlle GUILBAUD qui est sortie victorieuse de la manche courue chez les filles et Nicolas WAREMBOURG chez les garçons.

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Bouée de jibe – filles

 

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Départ – garçon

 

Une seule manche aura été courue ce jour dans des conditions très particulières. Les garçons des poules gagnantes finissaient à la tombée de la nuit, tandis que les finales perdantes et super-perdantes, elles, ne pouvaient être courues…

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La journée était finie, le vent aura été capricieux, mais on aura, au moins, pu valider cette étape, une seule manche étant suffisante…

Le dimanche, le vent n’était pas prévu… Mais nous étions, tout de même, convoqués à10 h pour un briefing. 
Le vent était, comme prévu, totalement absent… 
Personne ne gréait, on n’y croyait plus vraiment… Certains se faisaient dorer la pilule, d’autres partaient faire du paddle, la slackline en énervait plus d’un, mais, comme d’habitude, la bonne humeur restait de mise.

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Les heures passaient, mais toujours pas de vent… Finalement à15h30, l’aperçu sur A était envoyé, ce qui signifiait qu’on arrêtait là pour cette étape ! 
La remise des prix a eu lieu à 17 h et voici les classements sur cette étape :
 

HOMME :
⁃ 1 : Nicolas WAREMBOURG
⁃ 2 : Damien LE GUEN
⁃ 3 : Tristan ALGRET

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FEMME :
⁃ 1 : Maëlle GUILBAUD
⁃ 2 : Estelle BARRE
⁃ 3 : Marion DUSART

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En résumé, il s’agissait d’une épreuve avec très peu de vent, mais un beau soleil et de la bonne humeur. Malheureusement, nous n’avons pu courir qu’une seule manche et dans des conditions plutôt difficiles…

Le prochain rendez-vous est à Marignane du 19 au 21 avril pour la deuxième étape du tour !

Je tiens à remercier Éric Bellande et Justin Denel qui ont respectivement réalisé les photos et vidéos de l’étape et qui ont fait un super job ! 

See you on the water…