Un article de Lucie Hervoche
Suite à mon premier article sur la tactique générale en race, je me suis penchée à nouveau sur le sujet et attaque, cette fois, le départ ! Un élément déterminant pour la réussite de la course.
Avant toute chose, un petit rappel au niveau des procédures de départ :
° les procédures de type olympique se déroulent sur 5 minutes.
° lors du début de la procédure, un signal sonore est effectué et le pavillon de série est hissé.
° ensuite, 4 minutes avant le départ, un pavillon préparatoire est hissé accompagné d’un signal sonore : il existe 3 pavillons préparatoires :
– Le « P » permet d’être au-dessus de la ligne pendant la dernière minute sans être pénalisé.
– Le « I » ne permet pas au coureur de se placer au-dessus de la ligne dans la minute. S’il passe, il devra faire le tour par les extrémités pour pouvoir prendre le départ.
– Et enfin le pavillon noir qui disqualifie tout coureur se trouvant au-dessus de la ligne dans la minute finale.
° un signal sonore est donné lorsque la procédure entre dans sa dernière minute et le pavillon préparatoire est affalé.
° enfin, au top départ, un dernier signal est donné et le pavillon de classe est affalé.
Pour plus d’information voir ici
Pavillon P Pavillon I Pavillon noir
Je traiterai le départ avec une ligne face au vent sur un parcours standard : 1 → 2 → 3 → 2 –> 3 → arrivée
( sur le schéma je n’ai pas matérialisé la ligne d’arrivée qui normalement se trouve sous la ligne de départ).
On ne le répétera jamais assez, il n’y a rien de plus déterminant qu’un bon départ lors d’une régate !
Une fois le départ assuré, il faut bien sûr tenir tout le long de la manche, mais une grande partie du travail est déjà effectuée !
Les conseils :
Avant le départ
- 1) Il faut « tester » la ligne. C’est-à-dire qu’il faut définir quel bord est favorable pour le passage de la ligne.
Pour cela, il faut savoir si la ligne est favorable tribord (A) ou bâbord (B) selon son orientation par rapport au vent et par rapport au parcours.
Pour ce faire, il est recommandé de travailler à plusieurs. L’un part tribord, l’autre bâbord, chacun en bout de ligne et on voit lequel coupe la ligne le plus vite. Cela permet de définir partiellement l’orientation de la ligne.
- 2) Il est important d’évaluer s’il y a ou non du courant. Si celui-ci est fort ou faible, s’il nous épaule* ou nous dépale* sur la ligne.
Pendant la procédure, il faudra faire attention à ne pas descendre ou monter sur la ligne, ce qui pourrait nous pénaliser selon le pavillon sous lequel la procédure se déroule.
* : se faire épauler : être aidé par le courant et/ou le vent
se faire dépaler : être pénalisé par le courant et/ou le vent
- 3) Il est important de prendre un amer. C’est-à-dire, un point en général terrestre permettant de matérialiser la ligne et de savoir si notre position sur la ligne est correcte ou non.
- 4) Le départ détermine le plan de la course. Une observation du plan d’eau est donc nécessaire (voir premier article tactique). C’est le départ qui va définir en grande partie l’endroit du plan d’eau sur lequel nous allons aller.
Pendant la procédure
- 1) Il faut être bien positionné dès le début de la procédure. Position favorisée au vent du bateau comité pour éviter de descendre trop bas sur la ligne.
- 2) Selon le timing choisi, il faut venir se placer sur la ligne, tout en gardant un œil sur le pavillon préparatoire et toujours être attentif si l’on ne descend ou monte pas trop sur la ligne !
- 3) Au moment du départ, l’important est de partir à l’endroit de la ligne le plus favorable, mais surtout le plus dégagé possible.
En effet, l’important lors du départ va être de sortir de la flotte, donc être placé au-dessus des autres ou en dessous, mais de réussir à les « sortir » ! (voir article précédent tactique) Il faut se placer devant les autres pour être sûr d’obtenir le contrôle de la flotte.
Maintenant, c’est à vous de jouer !
J’espère vous avoir apporté quelque chose. 🙂 N’hésitez à me contacter (facebook, twitter) si vous avez des questions ou autres commentaires. C’est avec plaisir que j’y répondrai.
Merci encore à tous les lecteurs !
See you on the water !
Un article de Lucie Hervoche