Photographes : Alexis Fernet, Jimmie Hepp, Jonathan Mourgues, Annie Fouarge
Voici le quatrième épisode de ma rencontre avec quelques freestyleurs français. Voir le troisième épisode ici.
Voici la question que je leur avais posée :
« Quels conseils donnerais-tu aux jeunes windsurfeurs freestyleurs pour progresser ? (moves incontournables, entraînement, matériel, …) »
Voici la suite…
4ème épisode (décembre) : Julien Mas, Mélanie Garin, Florian Cao, Benoît Crumeyrolle
Julien MAS
« Bienvenue dans le temps moderne du freestyle!
Premièrement, il ne faut pas avoir peur de se prendre des râteaux !
Ensuite, il faut avoir de la patience, car si vous n’habitez pas sur la côte ou à Bonaire, il n’y a pas de vent tous les jours… Du coup, c’est long !
Depuis ces dernières années, le Freestyle a vraiment évolué. Et on est passé des moves de glisse à des moves beaucoup plus aériens.
Je pense qu’il ne faut pas sauter les échelons, car beaucoup de monde pense que les moves en slide ne servent plus à rien, mais ce sont les bases ! Je conseille de travailler les deux en même temps et une fois les deux biens acquis, vous pourrez alors faire des combinaisons et mélanger les deux styles de moves. »
Mélanie Garin
« Cela me fait plaisir que tu veuilles avoir mes conseils en tant que “star” du windsurf, enfin ça m’a surtout fait rire !!!
L’un des premiers conseils serait de naviguer au moins une fois par semaine, quelles que soient les conditions. En effet, dans le vent faible, même si on n’a pas le planning, on peut bosser la fausse panne, la navigation à contre, le switch, le tout au ralenti pour bien comprendre ce qu’il se passe. Dès que ça plane, il faut chercher à reproduire ce qui a été fait dans le light wind et attaquer les sauts.
Le premier move incontournable est l’Air jibe, mais il faut rapidement attaquer le Flaka (à condition de savoir faire au moins le 360 up wind).
Le freestyle, c’est dur, et on se met des boîtes très souvent ! Alors le deuxième conseil est de ne jamais baisser les bras, et toujours tomber avec le sourire ! Si le nouveau move te casse vraiment les pieds, reprends des moves que tu sais faire et que tu n’as pas fait depuis longtemps. Réussir : ça fait du bien au moral, et ça remotive pour tomber à nouveau en réessayant le nouveau move. Il faut si possible naviguer avec des potes meilleurs que soi, car cela motive et donne des idées de moves à tenter.
Concernant le matos, pour les jeunes qui pèsent moins de 50 kilos, il est possible de démarrer le freestyle sur planche de vague en attendant d’avoir l’argent nécessaire pour se payer une freestyle. Tout ce qui aura été appris sur la planche de vague deviendra plus facile à effectuer avec la freestyle.
En résumé, il faut naviguer le plus souvent possible avec des potes, ne jamais abandonner et toujours garder le sourire ! »
Florian Cao
« C’est avec plaisir que je réponds à ta demande.
« Pour moi le plus important est de ne pas naviguer seul ! A deux, une émulation se crée.
Il faut vraiment essayer de varier les spots et les conditions. La traque d’un plan d’eau plat est obligatoire, mais naviguer dans le clapot te permettra de gagner en régularité dans les heats.
Mais, surtout, il faut prendre du plaisir ! »
Benoît Crumeyrolle
« Je conseillerais aux jeunes de naviguer souvent et à plusieurs pour pouvoir progresser ensemble et se motiver !
Les premières figures de base sont : les jibe, duck jibe et air jibe. Ensuite, petit à petit, essayer le spock, le bodydrag et le passage de pieds en switch…
Ne pas hésiter à aller demander conseils aux autres riders.
Et si possible se filmer pour voir ses erreurs.
Ensuite bien sûr, ne pas hésiter à venir aux WindMeet !!! »
Marrant comme Benoit Crumeyrolle place bodydrag et switch avant le air jibe. Ne vaudrait-il pas mieux les apprendre avant ou au pire pendant l’apprentissage du air jibe?
Peut-être bien , peut-être pas… Dans la série d’articles, on a le ressenti de chacun, et ainsi la diversité des conseils.
On peut relever des choses sur lesquelles beaucoup sont d’accord, et d’autres non.
Comme le dit Felipe Minier, dans l’épisode de ce moi-ci (5/6) :
” la vraie réponse à la question n’existe pas. Nous ne sommes pas des robots et la progression pour chacun est vraiment différente d’une personne à l’autre “