Un article d’Esteban Muller
Icarai de Amontada est un petit village du nord du Brésil, plus connu sous le nom d’Icaraizinho « le petit Icarai », qui se situe entre Fortaleza et Jericoacoara.
Pour le moment dans l’ombre de son ‘grand frère’ Jericoacoara, Icarai est en train de se faire une place parmi les meilleurs spots de windsurf sans être surpeuplé.
Cette bourgade commence à se développer grâce à la présence d’éoliennes – les plus productives du Brésil – je vous laisse donc imaginer la régularité du vent… La meilleure période pour Icaraizinho, et du Nordeste en général, va de fin juillet à fin décembre.
Tenez-vous bien : en l’espace de 200 mètres de plage et en fonction de la marée, vous avez un spot de vague facile, un spot de vague hardcore, un spot de freestyle, un spot de freeride, un spot pour débutant avec pied partout… et un spot de kite sous le vent coincé au fond de la baie.
Bref, vous avez compris : c’est l’endroit idéal pour tous les windsurfers de 7 à 77 ans. Icaraizinho est situé dans une grande baie très sécurisante. En cas de problème (casse par exemple), vous retrouverez toujours votre matos sur la plage. Avec, au pire, 20 minutes de marche jusqu’au bout de la baie.
Ceux qui ont la chance de voyager et de naviguer sous les latitudes balayées par les Alyzée savent que, généralement, il faut attendre l’après-midi pour avoir de bonnes conditions de vent avec l’aide d’un petit effet thermique local.
Ce n’est pas le cas à Icaraizinho. Vous pouvez commencer à naviguer même avant votre petit-déjeuner et ce jusqu’à la nuit tombée, vers 18 h -18h30. Les nuits de pleine lune, les plus courageux peuvent continuer à naviguer en défiant les quelques moules présentes sur le reef… (cela doit être une légende, car je n’en ai encore jamais vu).
Les vagues viennent se briser sur une barrière de rochers, cela permet d’avoir une bonne zone pour prendre un maximum de vitesse afin de venir frapper la barre. Les plus chanceux pourront jouer avec la houle du nord provenant d’une grosse tempête ou d’un ouragan dans les Caraïbes.
Les seuls moments un peu délicats sur le spot de vagues sont ceux à marée basse où les rochers sont à fleur d’eau, mais on les voit correctement et cela indique qu’il faut se réfugier sur le spot de freestyle sous le vent ou faire une pause au bar du Brazilian Crew « on the spot »…
Si on remonte plus au vent, il existe un super spot de vague, mais il est assez délicat et technique à cause de nombreux piquets en bois installés par les pêcheurs locaux.
Le spot de Freestyle, se trouve, lui, sous le vent du spot où tout le monde navigue. Lors de forts coefficients de marée, cela forme une sorte de piscine quasiment fermée par les rochers. L’eau y est toute lisse, c’est un bonheur pour le freestyle et pour les débutants, car la profondeur maximale de la piscine est de 60cm !!
Après plusieurs bonnes sessions dans la journée, il faut reprendre des forces. Pour cela, il existe plusieurs restaurants dans le village :
Le Wind-Icarai, tenu par Enrico le roi de l’airjibe, propose des pastas et la churrasca (barbecue).
Il y a aussi chez Julie et Gautier, un couple Franco-Marseillais installé là-bas qui tient un resto bien sympa la « Praiazinha »!
Pour les restos locaux, il faut aller chez Zenun, chez Yvonne et bien évidemment chez Jamile. Cela ressemble à un jeu de piste et je vous laisse partir à la découverte de ces lieux.
Pour se loger, le meilleur endroit pour rester en contact avec le vent et les vagues est la Pousada BrazilianCrew qui se trouve au vent du village juste entre le spot de vague et de freestyle. Bref, the place to be !!! Le boss, c’est Gloups – le chien – et les deux employés sont Katchy dit « Katy » et Lorain dit « Lolo », installés sur place depuis plus de 8 ans.
Si vous préférez le calme et la sérénité, je vous conseille la Casa Zulu – tenue par Edouardo, un pur local du Havre et Roxanne, sa douce (RRRRRRoooooooxxane !!) – dans le village à l’abri du vent.
Pour se rendre dans ce paradis, de nombreuses compagnies aériennes proposent cette destination. Je prends habituellement la TAP, au départ d’Orly, avec un forfait boardbag à €90 par tranche de 20 kg de matériel… mais il y a aussi la TAM, Air France… malheureusement la Sobelair n’existe plus…
Le trajet de déroule en 2 parties, direction Fortaleza via Lisbonne. Une fois arrivé, il reste encore 3 h de voiture pour atteindre le village.
Pour ceux qui voyagent les mains dans les poches, vous pouvez toujours louer du matériel JP, Starboard, Pryde de l’année sur place au Club Dos Ventos.
La monnaie locale est le Real, 1 euro équivaut à environ 2,5 reals.
Pour le côté culturel du voyage, je tiens à signaler qu’il n’existe pas d’église du XII ou du XIII siècle à visiter. En revanche, sur la magnifique place du village, une église début XXI siècle est à découvrir et c’est aussi le point de ralliement pour les nombreuses fêtes organisées lors des weekends.
Je remercie WindsurfingZone, Maui Ultra Fins et AlpineStar qui m’aident à pratiquer notre magnifique sport !!!
Liens internet :
– Casazulu
Un article d’Esteban Muller
c’est toi qui fait le late front sur la photo Esteban 😮 chapeau si c’est toi !
Pour une non inititée j’ai presque tout compris (vocabulaire un peu technique mais qui mériterait d’être expliqué car intéressant).
Cela donne envie d’en faire.
J’imagine que vous connaissez aussi l’ïle de Sale au Cap Vert !?
bravo pour nous avoir communiqué votre passion. Y a t’il un danger avec les requins ?
Mes amitiés à Papa.
Sylvie.
waf !!
Trés bel article, j’ai tout compris, moi qu’on emmene jamais …
continue comme ca.
waaouuuuuu
a quand la poussada construite…..
a+
Merci, ça donne envie, on y sera en septembre…