Rider dans les vagues avec Russell


Cet article présente un regard sur comment nous naviguons dans les vagues en tant que windsurfer. Nous utilisons une voile donc nous avons besoin de vent. D’un côté ça limite, mais de l’autre, ça présente des possibilités que les surfers n’ont pas.

Est-ce que je m’occupe de la direction, de l’angle vent/voile ou pas?

En ce qui me concerne, c’est la direction. Sans cela, la planche ne tourne pas et vous ne trouvez pas la conduite nécessaire pour rester sur la vague.

Nous travaillons toujours avec le virage par abattée quand on cherche à se diriger, donc ça peut être un jibe ou un bottom turn.


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Le pied arrière est le pied qui dirige. Le pied avant est le pied qui conduit.

Lorsqu’on ride une vague, nous avons le pied arrière dans le strap, ce qui signifie qu’on peut encore donner plus de commande et d’angle avec le corps que lors d’un jibe.

La direction,… Il est nécessaire que le côté de la planche du côté du strap arrière soit dans l’eau, afin de créer un sillon.
Plus le virage est rapide, plus le sillon doit être profond. En mettant la pression sur le pied arrière, le nez de la planche se lève.
Si vous regardez sur la photo C1, vous remarquez que la jambe arrière est fléchie et le genou est au delà du rail de la planche.
En gardant le corps droit et en mettant la pression uniquement sur les pointes de pied ou en créant un angle en levant le pied avant, la gestion de la direction est faible et la planche ne creuse pas de sillon.
Sur la photo C, on peut voir que le corps reste perpendiculaire à la planche. Plus il y a d’angle et plus le corps penche.

Il est nécessaire de conduire et pour cela, il faut s’aider de la voile. Il est plus facile de commencer à se diriger à partir du neutre (B1).
La voile pousse le rider en avant, créant ainsi une conduite par le pied arrière B234 rabaissant le nez. Il est important de garder l’angle de la planche.
Une faute courante est d’avoir le corps qui s’écarte en opposition à la force de la voile selon C.3.b, ce qui a comme conséquence le relâchement de la pression sur le rail. La planche à plat dans la courbe crée plus de pression dans la voile. Il devient donc impossible de tenir la voile sans l’ouvrir, ce qui entraîne une moins bonne gestion de la conduite.

Une autre erreur courante (C4) est d’essayer de laisser le gréement nous tirer vers l’avant pour créer de la conduite, mais sans donner assez de commande donc la planche ne taille pas de sillon.
En C5, on peut voir que le bottom turn radical n’est pas en couchant la voile, mais créé par la quantité d’inclinaison. Pour cela, il faut que le sillon soit profond et la moitié de la planche toujours hors de l’eau.

La descente et le début du bottom turn sont les parties les plus importantes du wave riding. Plus on arrive à générer de la vitesse et meilleur sera le surf.
Il est toujours possible de réduire la vitesse en cas de besoin. Par contre, il est vraiment difficile de créer de la vitesse après le bottom.





Petit regard sur les différents angles de voile en surf.


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L’angle le plus facile est side/shore et c’est cela qu’il faut envisager pour un débutant qui souhaite apprendre le waveriding.

(1)Lorsqu’on descend dans la vague, la planche accélère et donc on reçoit beaucoup de vent apparent (le vent vitesse et le vent réel donne une résultante qui est le vent apparent). Par rapport au vent réel, la voile est positionnée correctement, mais par rapport au vent apparent, la voile est trop ouverte (c’est à dire sans puissance), donc on est à l’arrêt s’il n’y a pas de vague.

(2)Lorsqu’on gère la direction, on peut se coucher dans la voile.

(3,4,5) Il y a plusieurs options avec le gréement entre le bottom turn et le rider. Je montre ici deux options : en bleu foncé quand il est nécessaire de mettre de la puissance dans la voile et en bleu clair lorsqu’on a full vitesse.
3a : Le gréement reste avec le même angle par rapport au vent, comme sur la photo 2. Et la planche carve, mais elle est ralentie.
3b : la planche accélère rapidement, donc le vent apparent vient de plus en plus de face et la voile doit donc être fermée.

(4a)La voile est ouverte à 90° par rapport à la planche, afin de générer un maximum de puissance possible à partir du gréement. 4b : Le gréement ne change pas d’angle par rapport à la planche.

(5) En effet, l’angle de la voile ne change pas depuis la position 4, étant donné que nous partons de la navigation fausse panne jusqu’en haut de la vague. A partir de 4a, le gréement ne change pas de position par rapport à la planche, ainsi on peut utiliser la puissance de la voile pour rester engagé.
A partir de 4b, le gréement reste dans la même position par rapport au vent. Il faut vraiment carver et attendre que la planche perde de sa vitesse au moment de grimper la vague en fausse panne.

(6) On monte la vague tout en se mettant en position neutre, afin d’être prêt pour le cutback.

(7) Le gréement reste dans le même angle, tout en mettant le poids sur l’arrière pour gérer la bonne direction.

(8a) Le gréement reste dans le même angle par rapport au vent avec la main qui reste en arrière. Ceci donne la puissance à travers l’arrière du triangle, tout en donnant plus de puissance au pied arrière.
(8b) : Il faut avancer la main arrière sur l’avant, ce qui aura comme effet d’ouvrir la voile, en transférant ainsi la puissance sur le triangle à l’avant.

(9) Le corps et le gréement vont vers l’avant, afin de conduire vers le prochain bottom.

(10) Et maintenant on est prêt à recommencer toute la procédure.




La Gopro et le windsurf


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Cette caméra permet d’avoir des photos ou vidéos encore plus proches de nos actions sur l’eau. Cependant, lorsqu’on n’utilise uniquement cette caméra, il faut penser aux angles et images qui seront utilisés pour le montage vidéo. Ce n’est pas une bonne idée de prendre des prises trop longues sans action particulière ou depuis le même angle.

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Les supports sont chers, mais avec un peu de réflexion, il est possible de trouver des moyens pour découvrir plusieurs angles différents.

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1/ Le support accroché sur le dos a deux tailles différentes. J’utilise principalement celui qui a le bras le plus long, mais il bouge un peu. En mouvement, il n’y a pas de problème.
En waterstart c’est un peu compliqué, du coup je lève au tire veille. Il faut faire attention lorsqu’on porte la voile, car on peut vite abîmer quelque chose.


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2/ Il s’agit d’un support qui permet de placer la caméra n’importe où.

3/ Les pièces supplémentaires sont très utiles pour avoir différents angles de vue à partir d’un support ou pour corriger un angle. J’ai également quelques supports en forme de bâtons.

4/ Les extensions en forme de tube ont différentes longueurs. Le plus long mesure 1m et peut se rallonger jusqu’à 2 mètres. Le plus court a une bonne prise en main avec un leash (pour éviter de le perdre dans l’eau).
Le dernier est un bâton directionnel qui comporte des flotteurs. Je peux ajuster la flottabilité en changeant le nombre de flotteurs jusqu’à avoir le bâton juste au niveau de l’eau.
Le poids se trouvant au bout du bâton garde la caméra stable. La ligne de flottaison m’indique où se trouve la caméra.


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La caméra Gopro a un support pouvant se fixer sur le wishbone et le mât (avec têtière). Je ne l’utilise pas tant, car ce n’est pas super solide. J’ai plutôt tendance à l’utiliser sur des bâtons quand il n’y a pas de risque de choc.

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Le support que j’utilise le plus est le « Fly » et il est génial ! Il s’attache n’importe où, il est super solide et s’adapte facilement.

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Sur ma planche de windsurf, je n’utilise pas de support pour planche, car la caméra se trouve exactement là ou le mât frappe lors d’une catapulte. C’est un peu cher pour risquer d’abîmer ou de perdre la caméra.

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Je l’utilise sur un surf ou un SUP.




Lorsqu’on utilise régulièrement le support, on a une meilleure idée de ce qu’on peut en faire.
Ainsi, la première chose que je fais est de regarder les conditions et réfléchir à la meilleure prise de vue ou manœuvre en vue d’un bon résultat.

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Ensuite, il faut regarder la direction du soleil, car filmer en direction du soleil ne donne rien ! Est-ce qu’il est sur l’aller ou le retour ? En fonction de cela, il faut placer la caméra dans le bon angle de vue.
Parfois, on n’a pas le choix concernant l’angle du soleil et il faut faire avec le résultat.

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Lorsque vous faites des séquences, il faut voir quels sont les autres angles qui se prêteraient pour les montages vidéos et donc il ne faut pas hésiter et faire d’autres sessions.

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Il ne faut pas oublier d’être créatifs et de faire un maximum de prises de vue. Cela donnera un très beau montage vidéo.

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Ces caméras sont des caméras d’actions, et ces actions sont ce dont vous avez besoin pour votre montage vidéo. Il faut faire de courtes prises de vue, afin de rendre le travail de montage plus facile.
Si vous allez sur l’eau, la lentille sèchera rapidement et le sel fera des dépôts. Il est donc il est important de la garder mouillée pour qu’elle reste propre.
Lorsque la caméra fonctionne pendant longtemps, il peut y avoir de la buée. Il faut donc l’éteindre régulièrement et la laisser reposer.
La mise au point se fait jusqu’à 1m50, donc il faut trouver quelque chose à cette distance pour que cela soit intéressant, sinon il faut se rapprocher du sujet.
Afin d’avoir le meilleur d’une session, il faut changer d’angle régulièrement et prendre différentes prises de vue.




Tester un prototype, une voile

 

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Salut à tous, aujourd’hui je m’intéresserai aux voiles dans la suite logique de mon dernier article sur les planches.

Durant l’été dernier, j’ai eu la chance de rencontrer le designer d’xtremsails, une nouvelle marque de voile, et de tester les prototypes en compagnie de Russell Groves, le coach officiel d’EW, mais aussi un grand ami qui m’a beaucoup appris, notamment comment tester une voile. Ceci s’applique également aux voiles de séries neuves, afin de mieux comprendre comment elles fonctionnent.
Tester une voile permet de mettre également en avant les principales évolutions entre deux millésimes de voiles


Tester-voile


D’abord, gréez votre voile normalement et faites un aperçu rapide. Prenez en compte l’écoute, l’amure, le poids de la voile, son design, mais aussi sa construction.
Vous aurez ainsi un premier aperçu de votre matériel.
Les premiers bords sont essentiels pour une voile, car c’est là qu’elle se formera à vous, donc respectez bien les indications. Pour un prototype, votre rôle est de trouver les meilleures mesures, ainsi à vous de le faire sur l’eau.


Ensuite, il est temps d’aller sur l’eau, de faire quelques bords sous tous les angles et de noter son comportement : – au près
– au largue
– au travers
– au grand largue
– au près serrer
– à l’arrêt


Puis, il faut retourner à terre et modifier les réglages petit à petit jusqu’à trouver le bon compromis.

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L’intrados de la voile ne nous permet pas de voir grand-chose. Donc, afin de vraiment étudier une voile, il vaut mieux se mettre à contre et étudier le comportement de l’extrados. Vous pourrez voir le creux qu’elle prend, analyser sa stabilité (neutre ou plutôt directe) et découvrir ainsi une autre facette de la voile.

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Tester une voile est un travail fastidieux qui demande beaucoup de patience. Si c’est votre voile, vous ne perdrez qu’une session à vous régler, mais vous aurez gagné toutes les autres en étant bien réglé. Il faut comprendre la voile, chercher à savoir pourquoi le designer a fait telle ou telle chose. Pour un prototype, lorsque vous faites votre feedback, vous devez savoir à la fin pourquoi, par exemple, les lattes ont été rehaussées, qu’est-ce que cela apporte…


Pour ma part, je trouve qu’il ne faut pas comparer les voiles aux autres, car le but du designer est de faire la meilleure voile du marché et non la copie conforme d’une autre.

Pour vous donner un exemple : lors de mes tests avec Russell et le designer, ils m’ont annoncé la fabrication de voiles très légères avec une puissance incroyable.

Tester un prototype


J’ai donc pris une 5.0 m² dans 20-25 nœuds pour me faire mon propre avis, en sachant déjà que ce sera « hardcore ». Le premier point à noter était bel et bien le poids, une 5.0 a le poids d’une 4.5 et sur l’eau la puissance d’une 5.5. Il va sans dire que je me suis retrouvé totalement surtoilé avec une simple 5.0. La voile était très rapide… et en me mettant à contre, j’ai noté le peu de chute dans la voile qui m’était difficilement visible en navigation classique. Après plusieurs réglages, j’ai noté que cette chute était sans doute faite pour être ainsi et c’est ce qui lui donne une telle puissance. Le poids est dû à un matériau très léger et très robuste, donc les renforts étaient plus faibles.

Plissonneau


Un test de solidité est généralement intéressant pour voir tout d’abord quelle pression supporte la voile, mais aussi comment elle réagit. Et ainsi, après un gros tour (non fait exprès) dans la « machine à laver » de la vague, j’ai remarqué que la voile était intacte et la caméra embarquée permet de voir comment la voile twiste avec la torsion du mât.

Ce test est très important, mais très risqué…


Enfin vient le retour à terre, on partage nos commentaires, on échange de matériel et enfin on rapporte le tout au designer.

proto


Lors de mon feedback, mes hypothèses étaient vérifiées, la voile à rempli son rôle et a réagi comme il fallait.


Voilà en gros comment tester une voile. Une voile de slalom à 4 cambers demandera sans doute plus de temps, car les réglages ne se font plus au centimètre, mais au millimètre.

Cette étape est pour moi obligatoire dès que j’ai une nouvelle voile et c’est comme roder un moteur. Il faut l’analyser de A à Z pour mieux faire corps avec elle.

Russell est un excellent testeur. Il est capable de décortiquer une voile dans ses moindres détails et le fait de participer au développement de voiles avec lui m’a appris beaucoup. Cet article a pour but de vous faire voir votre voile d’un autre œil, comme il l’a fait avec moi ; faites cela et votre manière de naviguer changera considérablement, vous ne ferez plus qu’un avec votre gréement.




Pics : Russell Groves, Xtremesails, Martin Plissonneau




Articles sur le même sujet : Tester une voile de Russell Groves, Tester le matériel RS:X de Benjamin Longy




Trucs et astuces en windsurf

 

Chaque windsurfer acquiert beaucoup de pratique avec le temps et les années mais aussi des astuces et petites combines qui facilitent notre sport.
Ces petites astuces mises bout à bout constituent un vrai plus dans notre pratique quotidienne. Elles peuvent permettre de gagner du temps, de moins se prendre la tête et de gagner en confort.
Je vais, ici, vous dévoiler les miennes sans prétention, car cela pourra certainement en aider plus d’un. Bien sûr, la liste pourrait être beaucoup plus longue et chacun utilise celle qu’il trouve appropriée. J’ai donc sélectionné celles que j’utilise régulièrement.

 

1ère astuce : Comment enfiler une combinaison mouillée plus facilement ?

La combinaison mouillée tant redoutée pour celui qui connaît l’inconfort que crée l’enfilage de la combinaison, et surtout quand ça caille ! Pour ceux qui n’ont pas le luxe de naviguer en short à Hookipa.
Il existe une astuce pour accélérer l’enfilage et écourter le calvaire ! Il suffit de mettre un sac plastique aux pieds et je peux vous assurer que vous allez enfiler votre combinaison en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Un petit plus qui permet de ne pas trop se démotiver l’hiver .

 

2ème astuce : Comment sortir le mât plus facilement du fourreau de voile ?

Poser un tournevis à travers la têtière puis le planter dans l’herbe ou le sable pour peu que vous ne vous trouviez pas sur un parking bitumé.
Il est alors possible d’enlever le mât facilement, cela évite de déformer et abîmer la voile. Triple avantage, cela permet de maintenir la voile au sol avant de la rouler.

fourreau mat

 

3ème astuce : Comment éviter un mât bloqué (2 parties de mât impossible à déboîter) ?

Cette astuce consiste à coller un petit bout de scotch autour du mât au gréage, là où se manchonne la partie haute avec la partie basse du mât.
Cela permet d’être sûr que le mât est correctement emboîté et qu’il le restera le temps du gréage. Mais aussi, cela facilite le dégréage puisqu’il peut sortir en un seul morceau.
Finies les parties hautes qui restent coincées dans la voile, et évite une casse due à un mauvais emboîtement du mât.

protection matscotch mat

 

4ème astuce : Comment éviter certaines galères sur l’eau ?

En terme de sécurité, il suffit d’enrouler un bout d’environ 3m sur la boucle de harnais.
Ce n’est pas gênant, on ne prend pas beaucoup de poids et cela peut s’avérer très pratique. En cas de casse incluant un dégréage, il permet de sangler le gréement sur le flotteur pour pouvoir rentrer à la nage. Il peut également servir à se faire tirer par un collègue en windsurf, en kite ou par un bateau.
Et si vous cassez votre bout d’amure ou d’écoute, ce bout permet de réparer rapidement dans l’eau et continuer la session ou de regagner le bord.

harnais

 

5ème astuce : Comment éviter une voile blanchie par le sel ?

Celle-là, je l’ai trouvée, car j’en avais marre de prendre des boîtes au surf dû à une voile complètement opaque à cause du sel.
Une petite solution miracle consiste à passer un chiffon avec de l’Ajax vitres sur la voile, puis de rincer à l’eau claire et voilà votre voile redevient transparente. Fini les boîtes dans les vagues dues à une mauvaise vision dans la voile.
Éviter de rouler la voile pleine de sable et la rincer de temps à autre à l’eau claire permet de retarder aussi grandement le blanchissement de la voile.
Par ailleurs, il peut y avoir d’autres raisons de perdre la transparence de la voile ! Les rayons UV y sont pour beaucoup ! Donc si vous ne naviguez pas, évitez de laisser le matos au soleil.

 

6ème astuce : Comment éviter une combinaison pleine de sable ou de terre ?

Déjà grandement adoptée par les windsurfers, c’est le bac ou tapis de sol pour se changer.
Il permet de ne pas mettre la combinaison par terre et ainsi éviter de la salir et/ou de l’abîmer quand on se change. De plus, vous garderez l’intérieur de la voiture au sec et au propre, car le bac évite que la combinaison goutte partout dans la voiture en rentrant chez soi.

se changer

 

7ème astuce : Comment éviter de prendre ses clés de voiture sur soi ?

L’antivol pour clés de voiture.
Il s’agit d’une petite boîte à code qu’on accroche sur la jante de la roue ou sous le véhicule avec les clés à l’intérieur! Hyper safe, ce cadenas évite d’emmener les clés sur l’eau et, du coup, évite de les perdre dans l’eau salée (car elles n’aiment vraiment pas). Par la même occasion, ce système évite d’éviter de se faire voler les clés là où tout le monde les cache. C’est en vente en surfshop.

cadenas windsurf

 

8ème astuce : Comment éviter de perdre son temps à savoir où mettre ses bouts de harnais sur le wish ?

Cela concerne ceux qui utilisent plusieurs voiles sur le même wishbone et personnellement, j’utilise 4,2 m² 4,7 m² et 5,5 m² sur le même wish.
Il faut faire une marque avec un marqueur indélébile sur le wishbone où se trouvent les bouts de harnais sur chaque voile. Ainsi, il est possible de retrouver ses mêmes réglages à chaque fois et gagner en confort sur l’eau.

repère bout harnais

 

9ème astuce : Comment étarquer facilement sans force ?

La manivelle d’étarquage : je dirais que c’est l’outil indispensable du slalomeur pour éviter de se ‘péter’ le dos ! Elle se clipse dans la rallonge comme un pied de mât. Il faut, ensuite, passer le bout comme d’habitude dans les poulies puis le taquet et finir d’étarquer avec la manivelle.
Vous gréez sans forcer, précisément et sans prise de tête ni mal de dos et ça c’est vraiment top !

manivelle étarquage

 

10ème astuce : Comment se protéger efficacement lors de chutes violentes ?

Le casque : très apprécié des waveriders et freestylers, mais maintenant aussi de slalomeurs et fous de vitesse. Il sert de support de sécurité et protège dans chaque chute contre les mâts, flotteurs et même cailloux sur les reefs breaks. Mais aussi, il sert de support psychologique, car on se sent plus en sécu et, du coup, ça permet de se lâcher d’avantage.

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© Gath

 

11ème astuce : Comment éviter la casse d’un mât ?

Pour les mâts de slalom, plusieurs coureurs m’ont signalé qu’il fallait toujours placer le mât dans la voile de façon à lui donner la flexion dans le même sens. J’ai donc effectué des petites marques au niveau du manchon de mât et de la rallonge. Ensuite, je mets toujours ces petites marques vers l’arrière de la voile.
Cela évite de le casser à force de le tordre dans tous les sens.

repères mat

 

12ème astuce : Comment sauver sa session après une petite casse sur le flotteur ?

la résine qui sèche en 5 minutes. J’en garde toujours un tube dans le camion, car quand on part en trip le week-end ou pendant les vacances, une petite casse ou fissure sur le flotteur, et là c’est l’enfer ! Avec ce petit produit, il est possible de réparer rapidement ainsi que de rendre étanche le flotteur, afin de retourner au plus vite à l’eau et de finir les vacances. Évidemment, au retour, il faut penser à effectuer une vraie réparation. Il est possible de trouver de la résine dans tout bon magasin de bricolage.

epoxy

 

J’espère que cet article vous rendra service dans vos futures sessions ☺

 
 

Tester une voile


Lorsque j’en ai l’occasion, j’aime faire des tests de voiles pour comprendre comment elles fonctionnent ou découvrir quels sont les changements effectués par la marque et, dans ce cas, tester un prototype pour Xtreme Sails.


xtreme sails


tester une voile

En l’occurrence, il s’agit de la Zero, la voile de vague à 5 lattes. J’utilise en permanence de très petites voiles donc la marque m’adonné la 3.7 m2.


Tous les fabricants donnent des informations précises (venant du designer et du team de la marque) pour gréer correctement la voile. A cette occasion ils m’ont juste dit : « vas-y, amuse-toi et dis-nous ce que tu en penses ».

Chaque fois que je teste une voile, j’ai mon programme habituel. J’aime bien naviguer avec des voiles assez plates de 4 ou 5 lattes. J’apprécie également la tension au niveau du point d’écoute. Sur cette photo, vous pouvez remarquer que la voile est très plate.

xtreme sails




xtreme sails

En regardant à partir de la têtière (en haut du mât), on peut vraiment voir la forme de la voile ainsi que le creux. Ces voiles sont très puissantes. Ce qui m’a vraiment surpris, c’est le peu de vent dont j’ai eu besoin pour utiliser la voile.
Vous pouvez remarquer, également, que les bouts de harnais sont assez reculés, il s’agit plus d’une position comme pour les voiles à 4 lattes et j’aime cette position. Ces voiles permettent vraiment à la planche d’accélérer !




xtreme sails

Ici, j’ai gréé la voile pour du vent léger. Personnellement, je n’utilise pas la voile gréée de cette façon, car lorsque j’ai trouvé les réglages qui me conviennent, je navigue toujours avec les mêmes réglages.
Mais pour tester une voile, je dois trouver tous les réglages. Avec ce réglage, la voile est très puissante et convient aussi aux personnes un peu plus lourdes.




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xtreme sails

On peut remarquer que mes ajustements se jouent seulement sur 1 à 2 cm. Plusieurs marques l’indiquent (+/- 1cm) sur les voiles.
« A » est le réglage pour du vent fort et « B » pour le vent léger. Sur la photo, on peut voir ce que je recherche lorsque je fais les modifications.




Quand j’étarque, je ne cherche pas une chute toute mole, mais seulement à faire dégueuler jusqu’au niveau de la deuxième latte à partir du haut. (Je dois avouer que c’est plus à faire avec une voile à 5 lattes. Pour une voile à 4 lattes, je recherche le même effet plus au moins au même endroit sur la voile. La deuxième latte d’une voile à 4 lattes étant beaucoup plus basse.)
J’étarque jusqu’à ce que la latte soit dégagée du mât et donc toute plate, comme sur la photo « A ». Cela me donne alors le réglage du point d’amure maximum dont j’ai besoin. Ensuite, je relâche un peu jusqu’à ce qu’il y ait du creux, comme sur la photo « B ». Cela donne mes réglages pour le vent léger.
Je relâche alors jusqu’à ce que j’aie un peu de tension au niveau du point d’écoute.

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Maintenant, je charge le mât pour observer comment la voile se plie. Le vent fort montre qu’il n’y aura pas de problème, sur la photo « B », je regarde au niveau de la fenêtre; si ça commence à plier, c’est que j’ai relâché trop au niveau du point d’amure.
Il est également important de vérifier la tension au niveau du point d’écoute. S’il n’y a pas assez de tension, la voile touchera le wishbone et vous aurez alors besoin de tirer plus.

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Sur la photo « B », on remarque que je suis à la limite maximum pour relâcher au niveau du point d’écoute.

Donc, il s’agit de mes 2 réglages. Je vais ensuite aller sur l’eau pour trouver mon réglage optimal.

Les réglages de point d’amure sont très proches du réglage pour ‘A’. Je vais juste ajuster sur 1 cm au niveau du point d’écoute, mais pas aussi relâché que sur ‘B’.




Sur l’eau, j’observe comment la voile bouge en vérifiant le twiste en tête et comment la puissance est transmise.
Le centre de poussée est-il stable ? S’il bouge un peu, cela signifie que vous n’avez pas assez tiré au point d’écoute.

xtreme sails




xtreme sails

Faire des manœuvres à contre m’aide à voir l’autre côté de la voile et me donne ainsi plus de feedback.




Ensuite, je retourne à la plage, je fais encore des ajustements et retourne à l’eau.

Pour finir, je retourne voir le designer pour lui expliquer mes découvertes. Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas des designers, donc ce que nous suggérons n’est pas toujours utile. Il faut donc juste lui dire ce que l’on ressent et comment la voile s’est comportée lorsque l’on a changé certains réglages.

xtreme sails




Régler sa planche de slalom

 

MB

 

Dans n’importe quelle discipline, les réglages de voile sont importants. Cependant, il ne faut pas oublier les petits réglages au niveau de la planche comme l’aileron ou le pied de mât. Il s’agit de réglages qui sont souvent négligés.

Dans cet article, je m’intéresserai au slalom et à ses réglages. La position du pied de mât standard au milieu n’est pas mauvaise, cependant nous recherchons autre chose que faire des bords de planing, nous recherchons à dépasser et à arriver premier !

Il ne faut pas hésiter à revenir 10 à 15 fois à terre pour ajuster ! Il vaut mieux une session un peu embêtante que toutes les sessions en étant mal réglé !
Trois astuces clés :

– Le feeling est primordial ! Selon moi, il faut y aller comme on le sent.
– Cherchez « LE » pro qui a sensiblement le même style de nav que vous et faites tout comme lui. Attention, il ne s’agit pas de votre idole, mais plutôt de votre jumeau en termes de navigation.
– Enfin, discutez avec tout le monde et faites ce qui vous semble le plus juste. Si vous avez la chance d’aller sur une PWA, prenez le temps de parler avec les pros.
 
 

L’aileron

 

Il est un peu le moteur de la planche, il faut réussir à allier puissance et confort. N’hésitez pas à en acheter plusieurs, c’est nécessaire, car on ne met pas la même taille ni le même shape dans 10 nœuds sur eau plate ou 35 nœuds en mer démontée.
Pour ma part, j’utilise des ailerons en G10 pour les petites tailles et du carbone pour les grandes.

J’utilise le MB fins SLG (à gauche) pour un vent régulier, un peu de courant et une nav rapide, il accélère très vite sans décrocher.

Pour le down wind pur, quand le courant n’est pas trop fort, je privilégie le SLS (au milieu), il est plus flex et pardonne plus quand on est au largue abattu. Dans le jibe, on gère mieux sa courbe aussi. Pour le light, je mets un grand aileron en carbone plus réactif : le SLK. (à droite).

Si le vent est régulier et assez fort, diminuez la taille pour aller plus vite. Sur une même planche, je varie mes tailles entre 36 et 44 selon le vent. La taille standard est de 40.

 

mb fins slgmb fins slsmb fins slk
 
 

Le pied de mât

 

Il est sans doute le plus important. Qu’il soit avec un tendon ou un diabolo ne change pas grand-chose, cependant le déplacer de 0.5 cm peut changer le comportement de la planche de façon radicale.
Plus c’est light et plus on recule le pied de mât, plus il y a du clapot et plus on l’avance, plus la voile est grande et plus on l’avance, mais cela se joue au millimètre près, car ici, le feeling prime. Je vous conseille de partir sur des réglages extrêmes, tout à l’arrière ou tout à l’avant et de déplacer jusqu’à atteindre la vitesse max.
Il s’agit d’un compromis : un pied de mât plus à l’avant donne plus de glisse et de contrôle, mais donne moins de vitesse.
 
 

Les straps

 

Il faut les excentrer au maximum, chercher à repousser ses limites en accélérant à fond. Un écart de 42.5cm entre le strap arrière et le strap avant signifie que vous êtes bien réglé. Le début est dur, vous trouverez cela inconfortable et déséquilibré, mais une fois habitué, vous découvrirez quelques chevaux en plus sous votre board.
Plus vous passerez de temps à l’eau, mieux vous serez réglés et plus vite vous irez sur le podium !
Alors il n’y a pas photo, mettez-vous à l’eau et amusez-vous d’abord.

martin plissonneau

martin plissonneau

Vous êtes le carburant de votre board, il faut s’y mettre à fond, pour gagner il faut être motivé et tout donner. Le mental est aussi important que les réglages !

antoine-albeau

 

Une planche réglée par Antoine Albeau : pied de mat à l’arrière, grand aileron et straps excentrés.

 

 

Tester le matériel en RS:X

 

ARTICLE : Benjamin Longy

 

Il faut gréer les voiles avec différents mâts en regardant comment est la voile. Ce qu’on recherche est un creux avancé et bas. 

 

Suite à mon article sur la RSX, ainsi que sur le Pumping, j’ai eu envie de continuer dans le domaine…

décor
 

Lors de la saison RSX, les entraînements, ainsi que les compétitions, ne sont pas uniquement au programme ! J’ai également toute une partie de mon temps consacrée au test de matériel, ce qui me permet d’avoir de nouvelles sensations et ainsi progresser encore dans ma discipline.

Les sensations sont très présentes en planche à voile et il est important de bien les rechercher, ainsi que de les écouter afin de vraiment progresser !

 

Avec mon ancienne voile, je n’avais plus de sensations, ou alors l’impression d’avoir une voile qui me gênait. Je progressais mais restais limité.

Maintenant, j’ai reçu deux nouvelles voiles. Il a donc fallu que je les teste avec plusieurs de mes mâts : trois au total, sans oublier que la RSX est une monotypie, ce qui veut dire que tous les concurrents ont le même matériel ! Les mâts sont donc identiques à l’œil nu, mais en réalité ne sont pas exactement les mêmes : ils sont différents quand on les grée sur la même voile !

 

 

COMMENT TESTER DU MATERIEL ?

 

 

Il faut gréer les voiles avec différents mâts en regardant comment est la voile. Ce qu’on recherche est un creux avancé et bas. Il faut aussi regarder l’ouverture de la voile (voir article sur la RSX).

 

Ensuite, il y a un test sur l’eau, où on recherche de bonnes sensations (au pumping par exemple) et on regarde la forme de la voile à la vidéo.

 

À la vidéo, on voit bien la voile de l’arrière et on peut observer la chute (l’ouverture de la voile).
 

 

A terre, il est possible de laisser une voile gréée toute une après-midi avec une latte forcée dans le wish, afin que la voile puisse se former.

Il faut insérer la latte 6 dans l’arrière du wish, après peu de temps il est possible de réduire le wish d’un cran et remettre la latte.

 

Par chance, sur les deux voiles reçues, une des deux est plutôt creuse. J’ai donc décidé de la destiner à ma voile de régate et j’ai ainsi choisi un mât lui correspondant.

Pour ce faire, je l’ai testée avec les trois mâts. Il faut sentir que la voile est nerveuse au planning ; au pumping, il faut sentir que la voile est puissante et qu’elle revient bien à chaque coup de pumping. De plus, on peut vraiment voir des différences de creux avec les différents mâts !

 

Personnellement, une voile que j’aime bien est une voile « neutre » ce que je veux dire par là, est que la voile doit être puissante, mais aussi non contraignante et il faut qu’on puisse l’oublier pour pouvoir s’occuper de ce qui se passe autour de nous. Mais il faut aussi que la voile soit agréable au pumping : pas trop molle pour avoir de la puissance, pas trop raide pour ne pas faire mal aux bras.

 


 

 

Et les wishs ? Monotypie ! Il n’y a pas trop de changements. Le wishbone doit être de préférence neuf, car il faut qu’il soit raide pour bien transmettre au pumping. De plus, quand la gaine est neuve, cela tient mieux dans les mains.

 

Les autres tests sont ceux des ailerons.

L’aileron a une grande importance, surtout au planning et on plane de plus en plus tôt ! Un simple exemple (même en vagues), un aileron qui ne convient pas à une planche, ne permet pas de bien surfer ! On tourne moins bien ou on dérape trop.

Quand on est au planning, il n’y a presque que l’aileron qui reste dans l’eau !

Un bon aileron peut aider à aller vite, mais également à caper, c’est essentiel en compétition sur des parcours upwind. Quand on est au contact d’une autre personne, il faut qu’on puisse le tenir ou le faire partir !

Sortie du dévent de celui de devant

 

J’ai testé un aileron pendant une demi-heure et les autres étaient sur le bateau de mon coach, c’était donc facile pour changer rapidement.

 

Pour tester, je navigue avec l’aileron dans toutes les conditions ou positions que je peux faire, mais aussi en pumping et je sens si l’aileron réagit ou non à ce que je lui demande.

Test au pumping

 

Si je teste un aileron et à chaque fois que je pousse sur la jambe arrière je dérape (spin out), c’est que je n’aime pas cet aileron !

Mais il y a beaucoup de sensations et il faut sentir l’aileron ! C’est pour cela qu’il faut en tester beaucoup !!!

 

Mais avant de tester un aileron, je regarde d’abord son profil afin de voir si c’est un profil que j’aime bien (pour cela il faut une certaine expérience, les ailerons que j’aime bien en 60cm, je les ai observés et j’ai retenu leur profil. Je les aime épais mais proportionnellement, c’est-à-dire qu’il ne faut pas qu’ils soient épais au sabot et super fins au bout, mais plutôt moyens des deux côtés).

Nous pouvons aussi peser les ailerons pour en déduire s’il serait plutôt raide ou souple. Ou encore chercher son centre de gravité.

J’aime plutôt un centre de gravité haut (d’où la forme précisée précédemment) et un poids léger (souvent quand ils sont légers, ils sont plus souples… mais ce n’est pas une chose sûre, seulement des suppositions).

 

Tout le monde a des goûts différents pour les ailerons, mais certains ailerons sont mis de côté très rapidement quand la majorité des testeurs fait des « spin-out ».

En navigation on voit s’il décroche, si la planche foils, si l’aileron est nerveux, etc. …

 

Je suis encore à la recherche d’un aileron qui pourrait me satisfaire, mais je vais encore en tester de nouveaux. C’est la seule chose qui me manque pour pouvoir bien naviguer.

 

Un aileron que j’apprécie est un aileron qui ne décroche pas et qui est très nerveux, quand je pousse sur la jambe arrière, il faut que la planche accélère et saute presque. Quand on met un coup de jambe arrière, on peut grimper en cap et donc si on répète ce geste, cela fait comme un escalier.

 

Evidemment, nous pouvons aussi tester les planches, mais vu le prix que ça coûte, on prend ce qu’on a !

 

 

RS:X

 

ARTICLE : Benjamin Longy

rsx-logo

Ma planche olympique !

 

La « RS:X » est devenu support olympique juste après les jeux d’Athènes en 2004! Ce nouveau support succédait alors à la « Mistral One Design ». Par peur du changement sans doute, de nombreux riders étaient alors sceptiques mais il semble qu’aujourd’hui ils soient nombreux à l’avoir adopté malgré des performances plus limitées sous certaines conditions.
La RS:X est une planche plus physique : très large et très lourde, elle glisse peu par temps calme étant donné qu’elle « colle à l’eau ».
La voile, elle aussi a changé : la voile Mistral (7,4m²) avait une têtière triangulaire, alors que la voile RS:X (9,5m² pour les hommes et 8,5m² pour les femmes et les jeunes) est une voile créée à partir d’une V8 de chez Neilpryde. Elle est donc plus « moderne », plus grande et plus lourde.

rsx-windsurf

 

planche-rsx

Cette nouvelle planche ressemble de loin à une grosse « Formula » avec une dérive au milieu et un rail pour le pied de mât. Par vent faible, le pied de mât est mis à l’avant et la dérive est mise, pour pouvoir faire du « près ». Par contre, à partir de 12 nœuds (en 8,5m²), la dérive peut être remontée pour pouvoir faire du près au planning. Et c’est là que la planche devient vraiment intéressante !

 

 

Mes réglages :

 

reglages-rsx

Je dois tenir compte de plusieurs paramètres : la force du vent, l’état du plan d’eau et de leurs évolutions!
Certains réglages se font sur terre d’autres peuvent se faire sur l’eau et même lors d’une manche !

Dès que je plane je navigue avec une voile bien étarquée pour qu’elle ne soit pas trop encombrante. Plus elle « dégueule », plus l’air peut passer facilement (les rafales se ressentent donc moins dans les bras).
J’aime une voile étarquée et bien creuse au niveau du wish !

 

 

 

Etat du plan d’eau :

reglages-rsx

Mer plate : je mets le wish très haut (niveau des yeux) et le pied de mât reculé au maximum ! Mes bouts de harnais sont assez reculés, et aussi très courts! Plus le vent va monter, plus je vais baisser le wish et allonger mes bouts de harnais.
Vagues : Le pied de mât moins reculé, bouts de harnais assez long, plus le vent va monter, plus je vais avancer mon pied de mât et baisser mon wish mais en deuxième choix.

Sur nos voiles, nous avons des palans d’amure et d’écoute pour pouvoir changer les réglages en navigation
Le palan d’amure va étarquer ou désétarquer la voile, il se trouve le long du mât. Il aura une réaction directe sur la chute.
Le palan d’écoute va jouer sur le creux de la voile, il se situe sur le wish.

Si le vent monte de 5 nœuds et que je plane, ou le contraire, il est facile de changer les réglages afin d’avoir un réglage optimum.
Pendant les manches, j’utilise le palan d’écoute pour creuser la voile au vent arrière afin d’avoir un maximum de puissance.

 

 

 

 

lattes-rsx

Je joue aussi sur le réglage des lattes ! Il faut que la chute soit bien homogène pour éviter la cassure.
Je desserre, quand le vent est fort, ce qui permet à la chute d’ouvrir encore un peu plus !

 

Mes bouts de harnais sont réglables : Ils sont au plus petit à 35 cm et au plus long 60 cm
Les bouts longs sont utilisés au vent arrière et dans la pétole, dès que le vent monte, je réduis la longueur!

Je règle également la hauteur du wish: dans le vent faible, je le mets très bas (niveau menton), à la limite du planning, je le remonte un petit peu (niveau nez) et au planning, je le mets au dessus des yeux. Si le vent monte encore, je le descends…

Hors course, je peux régler la longueur du wish : dans la pétole je le mets à 4 et dans le vent 8 ou 10 (cm)

 

rsxSur la planche, comme presque sur toutes les planches de raceboards, on peut changer pas mal de choses.
Sur l’eau, je peux jouer sur la dérive, mais également sur la position du pied de mât à l’aide d’une pédale : quand je ne plane pas, je garde la dérive mise et le pied de mât reste avancé au cran 9 ( il y a 9 crans).
quand je plane, je remonte la dérive et je recule le pied de mât au cran 3, ou plus suivant le vent.
Au vent arrière, si ça ne plane pas, je remonte la dérive, mais je garde le pied de mât avancé !

À terre je peux changer la position des straps ainsi que l’aileron (60cm en 8,5). Nous avons tous la même taille d’aileron mais chaque aileron ne donne pas les mêmes sensations (si la jauge le permet, nous pouvons donc changer d’aileron suivant les conditions prévues)

 

 

longy-benjamin

Les parcours et la compétition :

 

Les parcours « trapèze » sont souvent utilisés en RS:X  : un départ avec 5 minutes de procédure, un près, un largue, un vent arrière, un près, un vent arrière et enfin, un largue pour passer l’arrivée. Dans les compétitions internationales, il y a aussi souvent un « down wind » avant l’arrivée.

Chaque manche dure environ 45 minutes et il y a entre 1 et 3 manches par jour selon les conditions. Entre chaque manche, les riders peuvent bénéficier d’une petite pause pour reprendre le souffle, boire, mais aussi faire un rapide débriefing avec son coach.

parcours

 

Tout au long de l’année, les meilleurs jeunes riders se préparent pour la compétition la plus importante de la saison : le championnat du monde ISAF. Ce championnat est vraiment considéré par les jeunes comme les Jeux Olympiques auxquels peuvent participer leurs ainés. Mais il n’y a, dans chaque catégorie, qu’un seul représentant par pays !
Lorsque les jeunes passent en 9,5, c’est à dire à partir de 19 ans, l’objectif est clair : participer aux Jeux Olympiques… Le rêve de tout rider, mais très peu y parviennent !

En attendant, il faut se fixer des objectifs pour progresser, et pour cela, les compétitions internationales ne manquent pas : la SOF, kiler Woche, Miami Rolex Cup, Delta Loyd Ragatta, Sail for Gold Regatta … et bien sur les championnats d’Europe et du Monde senior de la classe RSX ! Mais pour ces dernières compétitions, en France, il y a des sélections étant donné le nombre très important de candidats !!

Vous l’aurez maintenant compris, je fais partie de ces jeunes riders avec des ambitions importantes et un rêve : les Jeux Olympiques…

 

ARTICLE : Benjamin Longy

Custom DMC

dmc windsurf

Article de Céline Grosjean

 

Manu Depersenaire, le shaper belge des customs DMC, se livre à nous pour une interview ainsi qu’une démonstration de son travail plus que méticuleux.

 

 

dmc windsurf

Nom : Manu Depersenaire
Atelier
: DMC
Son site web : dmc-windsurf.com

1. La vidéo de son travail

 

 

2. Le custom et ses paramètres

 

Les paramètres dont il faut tenir compte pour la construction d’une planche sont très nombreux et Interdépendants: le casse-tête est donc bien réel ! Nous vous proposons ici de mettre en évidence quelques éléments, qui, nous en sommes certains, changeront votre regard sur votre planche ou future planche.

Commençons par le volume.

Le volume dépendra essentiellement du niveau du windsurfer, mais également du temps consacré à la pratique (des congés pendant la semaine pour une session ?) ainsi que du type de pratique (freestyle, freeride, vague, …).

En général, le volume d’une planche de vague correspondra au poids du rider + 5L en vagues européennes. Selon les autres aspects comme le niveau, l’état de stress ou les conditions météo, on pourra rajouter +/- 10 L au poids du rider.
Et pour les autres disciplines ?
Une planche de freestyle aura un volume de 40 à 50 L supérieur au poids du rider (elle avoisinera souvent les 100 L).
La planche de freeride / slalom aura un volume de 60 à 70 L supérieur au poids du rider (elle avoisinera souvent les 120 L).

Au niveau de la carène, plusieurs points sont à observer comme le V, le mono concave, le double concave ou encore le scoop et le rocker.

Le V stabilise la planche et diminue sa vitesse. Il permet aussi une plus grande solidité, au niveau de sauts violents par exemple, sa forme à l’atterrissage permet de jeter l’eau sur les côtés.
Le mono concave permet de donner de la vitesse ainsi que de l’appui dans les courbes (retend le scoop/rocker et donc favorise la vitesse et l’accroche).
Le double concave (peut être construit sur un V ou un mono concave) permet + de stabilité (longueur plus grande ==> plus de portance).
Le rocker aidera au surf (plus la vague est creuse, plus on aura besoin de lift).

Le V, le concave ou le lift sont calculés à l’aide d’une latte métallique positionnée latéralement ou longitudinalement sur la planche :

Manu 1 Manu 2

Le scoop nous intéressera lors de conditions de nav en vagues grosses, creuses et cassantes (Réunion, …). En vagues européennes, le scoop reste léger.
Quelques paramètres :
La planche de vague aura un rocker bien présent, du V et double concave sont fréquents.
La planche de freestyle ou la planche de slalom seront tendues.

Le rail … Là il va falloir résumer !!!

Le rail va changer du pied arrière au gréement en passant par le pied avant et le pied de mât. Les différences vont se jouer au niveau taille globale et tangente (+ arrondis ou + affuté).

L’endroit le plus épais sera au niveau de l’emplacement du gréement.
Les différences entre les rails tiendront compte comme d’habitude du rider (poids, type de navigation, type de spot,…).

Comment analyser le rail ? A l’aide d’un peigne…

DSC_2420vi

 

Quelques paramètres :
La planche de vague aura des rails affutés au niveau du tail (pintail) et arrondi au niveau du pied avant.
La planche de freestyle aura des rails arrondis sur tout le long et un tail large.
La planche de slalom aura des rails épais et arrondis.

Intéressons-nous maintenant aux ailerons et boitiers:

Comment placer correctement son aileron ? Quels sont les « repères » de Manu ?

Aileron reculé ==> vitesse et cap
Aileron avancé ==> Manœuvre
Le rapport cap-vitesse-manœuvre ==> le bord d’attaque de l’aileron se placera au début de la rentrée de rail (+/- 30 cm).

Il s’agit bien évidemment d’une belle prise de tête lorsqu’on y ajoute les twinzer, thruster ou quad !!!

Pour l’aileron, il existe deux types de matériaux : le G10 (résine époxy) et le polyester

Polyester ==> plus souple
Ce matériau permet beaucoup de confort et est très intéressant lors de conditions non surtoilées. Dans le cas contraire, il est très instable. L’aileron polyester a une durée de vie limitée, après un certain nombre d’utilisation, il devient excessivement souple et devient difficilement manœuvrable.
G10 ==> Plus rigide
Sa plus grande qualité se situera dans sa longévité et sa précision.

4 types de boitiers existent sur le marché :

      • Power box
      • US box
      • Mini tuttle : pour thruster et kite
      • Tuttle : 2 axes (des ailerons de + 38 cm)

 

Pourquoi utiliser un custom ?
Le custom est une planche faite sur mesure qui est donc entièrement adaptée à vos besoins !

Par contre le nombre d’heures de travail que le shaper doit consacrer uniquement à la construction de votre planche est très important : Manu nous avoue qu’il consacre entre 40 et 60 heures à une planche…

Mais cette planche aura des paramètres (rail, volume, carène, …) personnalisés : type de rider, nav, spot, …
Deux planches à même volume peuvent avoir des comportements complètements différents en fonction de leurs paramètres.

Elle aura, de plus, une solidité incomparable et donc une longévité accrue.

Sans oublier que la planche restera toujours modifiable… (déco, boitier, faible rajout de V de concave au niveau de la carène,…)

Le tout pour le prix de départ d’une planche de série …


Encore merci à Manu qui nous a accueilli à bras ouvert dans son univers de shaper !

 

Vocabulaire :

 

Carène (ou bottom) :
dessous de la planche
Lift :
courbure au niveau du tail
Outline :
forme générale de la planche
Pintail :
tail en pointe
Quad – thruster – twinzer :
4 – 3 – 2 ailerons
Rail :
carre de la planche
Rocker :
courbe générale de la planche
Scoop :
courbure au niveau du nose

 

3. L’interview


 

4. Les photos

Sur Flickr