Les filles en windsurf

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ARTICLE : Justine Lemeteyer
PHOTOS : Éric Bellande et la madre de Justine 😉

 

Vous l’aurez certainement remarqué, le windsurf est majoritairement masculin. Être une fille dans ce sport comporte à la fois des défauts et des avantages. J’ai donc décidé de vous les présenter dans ce petit article à partir des expériences que j’ai pu vivre à l’entraînement comme en compétition.

En raceboard j’ai passé deux années à m’entraîner uniquement avec des garçons. Cela n’a pas empêché une superbe ambiance au sein du groupe ! Mais quand il n’y a pas de vestiaire, il faut accepter de se changer au milieu d’eux sous son poncho.
Une fois sur l’eau à l’entraînement, nous sommes sur la même ligne de départ, et fille ou pas, on veut tous passer la ligne le premier! Et c’est toujours sympa de franchir une ligne d’arrivée devant un gars  !!
C’est, à mes yeux, un super avantage que de s’entraîner avec une majorité de garçons. Ils nous tirent vers le haut physiquement et nous obligent à être plus tactique lorsque c’est la force qui fait la différence.

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Un autre avantage que j’ai vraiment apprécié en raceboard, c’est d’avoir le coach et la sécu pour moi toute seule à la fin d’une manche. C’est plus agréable et plus pratique que les six garçons qui y arrivent en même temps !

Il est également souvent dit qu’il est plus facile de devenir professionnelle pour une fille que pour un gars. Il est vrai qu’il y a moins de coureuses chez les filles. Mais pour devenir professionnelle, il faut être passée par l’étape « recherche de sponsors ». Or les filles sont encore moins reconnues que les garçons en planche à voile. Il est donc certainement plus compliqué pour une fille de trouver des sponsors. C’est donc un obstacle plus important à passer pour atteindre le haut niveau.

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Cette année, j’ai participé à la première étape du tour AFF à Marignane. J’étais la petite nouvelle qui découvrait. Et j’ai pu remarquer que le fait que nous soyons un petit nombre forme un super groupe ! Sur l’eau, c’est la « bataille », mais dès que la manche est finie, c’est comme un débriefing où chacune raconte sa vision de la manche. Il y a du fair-play et une vraie superbe entente !
Lorsque j’ai grillé la ligne de départ pour la première de ma vie, ce sont les parents des filles qui sont venus me voir pour m’expliquer que cela pouvait arriver et que c’était normal. C’est donc vraiment une superbe ambiance qui règne sur le tour AFF que j’ai hâte de retrouver !

En bref, être une fille dans ce sport est, à mes yeux, super ! Même si nous n’avons pas la même reconnaissance que les hommes, l’ambiance qui règne entre les coureuses est superbe !

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Sur le même thème : les filles à l’eau

Slalom – SAUVAGES !!

ARTICLE : Nascimo Fournier

 

Sauvages !!

2 fois !!

 
Sur les IFCA à l’Almanarre, et encore sur l’étape de l’AFF…
Les mecs : ils sont derrière toi, et boum à la bouée, alors que tu finis ton jibe,  ils te foncent dedans !! 
Et en plus : à gueuler “protest, protest !!”
 
 
Règles ?
La loi FFV-ISAF internationale pour les bateaux : il paraîtrait, d’après les arbitres fédéraux, que si le mec s’engage dans la manoeuvre dans la distance de trois longueurs de bateau de la bouée en même temps que toi, tu ne dois pas lui fermer la porte à la sortie du virage… ou alors  un navire à l’extérieur doit donner au navire engagé sur lui la place nécessaire pour doubler la marque…
Sachant que : en slalom, la planche mesure moins de 3m, et que ça déboule à plus de 20 nds…
 
Explications ?
1. Tu es devant, tu regardes dans les rétros, y a des gens derrière, normal c’est un slalom, et t’es pas dernier, tout va bien, quoi !
2. Le mec le plus proche derrière :  20m environ, donc tu penses que tu as le temps de commencer ton jibe.
3. A la fin du virage, tu es déjà en train de relancer sur l’autre amure, mince, y a un gus qui t’envoie sa voile dessus !? “Protest” qu’il crie !!
4. Forcément, ça tombe ! Et les 2 ! Et tout le reste de la flotte passe devant….
5. Bon tout va bien, t’as pas de sang qui dégouline dans les yeux, ta planche n’est pas coupée en 2, et ta voile n’est pas trouée…
6. Et c’était pas la première place de la coupe du Monde…
7. Le jury donne raison à l’autre…
 
Avis ?
– Le mec est derrière : mais c’est pas grave pour lui… de toute façon, tu lui laisseras la place pour te doubler au jibe… ??
– Le “ride-ensemble” ? Si c’est marqué que t’as le droit, alors fonce dans le tas ??
– P****, le matos ? Non mais c’est pas cher en ce moment, et y a des soldes chez Décath’ ! Et de toutes manières, tu as 3 boards de rab sur la plage ! Comme ça tu peux sans soucis finir l’épreuve ! Et, c’est pas comme si non plus c’était le seul flotteur pour la saison… 
– Imagine au ski, le mec au-dessus de toi qui te fonce dedans parce que tu as fait un virage ? Ou il saute une barre, et toi t’es en dessous ? Pas grave , il était engagé ! Il avait le droit ??
– Ou en formule1, “excuse man, tu me laisses passer dans le virage, je m’engage en même temps que toi ” ??
– Ou sur la route : ton feu est vert mais y’a quelqu’un qui arrive à 80 km/h sur le carrefour. Tu passes quand même parce que son feu doit être rouge ?!?
 
Solutions ?
– On réfléchit ? Et on passe à côté ?
– Ou on continue de se monter dessus ? Et de perdre la course, l’épreuve, sa tête, son matos ?
– Les règles de courses ne sont-elles pas faites normalement pour éviter les accidents ???
 
Evolutions ?
En PWA, les règles ont évolué depuis longtemps. 
Appliquer les règles basiques fédérales de régates à la voile est devenu impossible tant la vitesse de déplacement des “navires” est élevée…
“No rules” ??
Mais dans le respect du jeu ??
 
(Exemple accident Fred Morin à Alaçati en 2012…)
 
  
Sinon ?
Mon prof de maths vient de me coller un zéro à un DM (devoir à la maison)…
… parce que j’ai expliqué à 2 copains ce qu’il n’avaient pas compris, et forcément ils ont écrit un peu la même chose que moi…
“Protest” !!!
 
Pics : @JérémyLACAVE @PWA/JohnCARTER

Finale Slalom AFF – Etape La Franqui, Leucate

 

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Ce week-end du 11 novembre, déplacement sur l’étape de LaFranqui, Leucate pour la finale de l’AFF Funboard Tour 2016 Slalom. C’est juste la deuxième expérience pour moi sur ce tour, après l’étape de Ouistreham, il y a un mois.

Je me classe 42ème  au général (12ème jeune -18) sur 65 hommes inscrits (dont Pierre Mortefon, vice Champion du Monde par exemple…, et une quinzaine de gus’ de la PWA).
Assez content pour mes tout juste 15 ans..

 

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J1 – Une première manche où je rate une qualif’ en 1/4 de finale de une place, après une chute au jibe… (ouais, je sais !! moyen pour un freestyleur…). Heureusement, je fais une bonne 2ème place à la course de classement.
J2 – Lors de la deuxième manche, je suis en retard sur mon heat de poule, finis 7 et rate encore ma qualif pour les quarts. Enervé.
J3 – Concentré, je prends un bon départ lors de la course de classement, gratte un peu avec des intérieurs au jibe, je passe 2ème à la dernière bouée à quelques encablures de Valentin Brault, mais une petite perte de vitesse à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée, et je finis 3ème. Super course !
Sur le classement annuel, en ayant participé à seulement 2 étapes sur 4, je prends une 40ème place sur 120 participants. Encourageant !!

 

La team Espace Windsurf était bien représentée avec aussi :

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Coraline Foveau : 8ème au général (2ème jeune -18 !!) : bravo !
sur 15 filles inscrites (dont Delphine Cousin, multiple Championne du Monde par exemple… et quelques 5 ou 6 filles de la PWA)
et Mathis Foveau  : 49ème au général (14ème jeune -18) : bravo !
(qui a 15 ans aussi).
Une bonne 10ème place d’Antoine Lorin, ex-Espace Windsurf !!
Cyril Evrard, on t’attend ! Mathilde Zampieri, y’a moyen ?
See you in 2017 ??

 

Expérience au Dam-X event 2016

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Première compétition à Brouwersdam pour Cyril Evrard (BEL-250)

et  Ben (Espacefun Surfshop by Wind’n’Surf : espacefunsurfshop.be) coach.

 
 

Pour Cyril, cela était enfin le week-end  tant attendu:

Inscrit  à cette course, je voulais me mesurer à d’autres garçons de mon âge, rencontrer d’autres jeunes windsurfeurs, et connaître l’ambiance d’une course. Mais, j’ai compris  rapidement que je participais à une vraie compétition internationale avec des départs avec pavillons au bateau, avec 9 manches sur 2 jours, des concurrents expérimentés…

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J’y ai fait la connaissance de NASCIMO qui, comme moi, fait partie du team Espace Windsurf.

Avec  les  conseils et sous le regard de Ben,  j’ai enchaîné les départs sur la STARBOARD ISONIC  2016 et mes voiles SEVERNE OVERDRIVE R7 6.2 et SEVERNE TURBO GT 7.0. J’ai eu le plaisir de terminer premier dans une des manches. GENIAL! Vous ne me croirez peut-être pas, je ne suis pas tombé une seule fois et je n’ai pas stressé… moi !!!

J’ai terminé cette fun race à la 4ème place sous les encouragements des membres du club Sud-Ouest présent sur le spot.

Avec Ben comme coach, je vais m’entraîner de mon mieux afin de m’améliorer et comme je dis : Tu ES TOP, BEN (Espacefun Surfshop ). Et au Dam-X 2017, je monte sur le podium !!!!

 

 

Pour Ben (Boss d’Espacefun Surfshop by Wind’n’surf), cette course qu’il pensait style défi Wind (Gruissan) s’est transformée aussi en vraie compétition et donc, coaching de Cyril (Bel_250). Première expérience pour tous les deux. C’est du sérieux!

compétition brouwersdam

Première départ, Cyril dans son élément, rien à dire point de vue concentration.

Deuxième Run, je modifie légèrement la puissance de sa voile, lui donne quelques conseils de placements sur la ligne de départ… « place-toi le plus haut possible et colle-toi au bateau du comité de course » Nous étions plus stressés que lui sur le bord (j’étais même très stressé ^_^ )

Action – réaction : Il se place dans le tas. Cela se bouscule un peu mais, les passages aux bouées sont correctes, il assure tous ses passages.

Pour moi, les entraînements des dernières semaines deviennent utiles. Les sessions à travailler autour d’une bouée au Lac de l’Eau d’Heure dans un bon clapot, les navigations en surpuissance, les positions du corps, le pumping, tout ce travail est devenu bien utile.

Le dimanche, changement de repères, le vent a tourné, le parcours est complètement inversé. Les conseils de la veille sont là, placement parfait avant départ, vent un peu plus fort… Départ trop rapide… il brûle la ligne de départ, repasse derrière le bateau du comité et fait sa course avec une belle remontée pour terminer 6ème de cette manche.

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La suite est bien meilleure malgré quelques petites erreurs, mais on ne peut pas être parfait à tous les coups. Surtout pour une première fois.

Il finit 4ème, à un strap du podium. Une superbe place en comparaison des autres jeunes qui n’en étaient pas à leur première course !

 

En tant que Coach, j’ai appris pas mal de choses durant ce week-end et j’en apprendrai encore d’avantage dans les prochaines. Car, oui il y aura bien des prochaines !

 

Nous avons encore du travail, les départs, les jibes, les relances… L’objectif est de travailler en mer et d’apprendre à gérer la houle avec une planche de slalom et, bien sûr, de finir sur un podium !

Enfin, Cyril a la compétition dans le sang. Il est concentré, dans sa bulle, il écoute, agit directement, il ne prend pas de risque inutile, d’un calme dingue (pas comme nous sur le sol. Rire) et je pense qu’il ne faudra pas attendre longtemps pour le voir sur un podium !

compétition brouwersdam

RS:X

 

ARTICLE : Benjamin Longy

rsx-logo

Ma planche olympique !

 

La « RS:X » est devenu support olympique juste après les jeux d’Athènes en 2004! Ce nouveau support succédait alors à la « Mistral One Design ». Par peur du changement sans doute, de nombreux riders étaient alors sceptiques mais il semble qu’aujourd’hui ils soient nombreux à l’avoir adopté malgré des performances plus limitées sous certaines conditions.
La RS:X est une planche plus physique : très large et très lourde, elle glisse peu par temps calme étant donné qu’elle « colle à l’eau ».
La voile, elle aussi a changé : la voile Mistral (7,4m²) avait une têtière triangulaire, alors que la voile RS:X (9,5m² pour les hommes et 8,5m² pour les femmes et les jeunes) est une voile créée à partir d’une V8 de chez Neilpryde. Elle est donc plus « moderne », plus grande et plus lourde.

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Cette nouvelle planche ressemble de loin à une grosse « Formula » avec une dérive au milieu et un rail pour le pied de mât. Par vent faible, le pied de mât est mis à l’avant et la dérive est mise, pour pouvoir faire du « près ». Par contre, à partir de 12 nœuds (en 8,5m²), la dérive peut être remontée pour pouvoir faire du près au planning. Et c’est là que la planche devient vraiment intéressante !

 

 

Mes réglages :

 

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Je dois tenir compte de plusieurs paramètres : la force du vent, l’état du plan d’eau et de leurs évolutions!
Certains réglages se font sur terre d’autres peuvent se faire sur l’eau et même lors d’une manche !

Dès que je plane je navigue avec une voile bien étarquée pour qu’elle ne soit pas trop encombrante. Plus elle « dégueule », plus l’air peut passer facilement (les rafales se ressentent donc moins dans les bras).
J’aime une voile étarquée et bien creuse au niveau du wish !

 

 

 

Etat du plan d’eau :

reglages-rsx

Mer plate : je mets le wish très haut (niveau des yeux) et le pied de mât reculé au maximum ! Mes bouts de harnais sont assez reculés, et aussi très courts! Plus le vent va monter, plus je vais baisser le wish et allonger mes bouts de harnais.
Vagues : Le pied de mât moins reculé, bouts de harnais assez long, plus le vent va monter, plus je vais avancer mon pied de mât et baisser mon wish mais en deuxième choix.

Sur nos voiles, nous avons des palans d’amure et d’écoute pour pouvoir changer les réglages en navigation
Le palan d’amure va étarquer ou désétarquer la voile, il se trouve le long du mât. Il aura une réaction directe sur la chute.
Le palan d’écoute va jouer sur le creux de la voile, il se situe sur le wish.

Si le vent monte de 5 nœuds et que je plane, ou le contraire, il est facile de changer les réglages afin d’avoir un réglage optimum.
Pendant les manches, j’utilise le palan d’écoute pour creuser la voile au vent arrière afin d’avoir un maximum de puissance.

 

 

 

 

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Je joue aussi sur le réglage des lattes ! Il faut que la chute soit bien homogène pour éviter la cassure.
Je desserre, quand le vent est fort, ce qui permet à la chute d’ouvrir encore un peu plus !

 

Mes bouts de harnais sont réglables : Ils sont au plus petit à 35 cm et au plus long 60 cm
Les bouts longs sont utilisés au vent arrière et dans la pétole, dès que le vent monte, je réduis la longueur!

Je règle également la hauteur du wish: dans le vent faible, je le mets très bas (niveau menton), à la limite du planning, je le remonte un petit peu (niveau nez) et au planning, je le mets au dessus des yeux. Si le vent monte encore, je le descends…

Hors course, je peux régler la longueur du wish : dans la pétole je le mets à 4 et dans le vent 8 ou 10 (cm)

 

rsxSur la planche, comme presque sur toutes les planches de raceboards, on peut changer pas mal de choses.
Sur l’eau, je peux jouer sur la dérive, mais également sur la position du pied de mât à l’aide d’une pédale : quand je ne plane pas, je garde la dérive mise et le pied de mât reste avancé au cran 9 ( il y a 9 crans).
quand je plane, je remonte la dérive et je recule le pied de mât au cran 3, ou plus suivant le vent.
Au vent arrière, si ça ne plane pas, je remonte la dérive, mais je garde le pied de mât avancé !

À terre je peux changer la position des straps ainsi que l’aileron (60cm en 8,5). Nous avons tous la même taille d’aileron mais chaque aileron ne donne pas les mêmes sensations (si la jauge le permet, nous pouvons donc changer d’aileron suivant les conditions prévues)

 

 

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Les parcours et la compétition :

 

Les parcours « trapèze » sont souvent utilisés en RS:X  : un départ avec 5 minutes de procédure, un près, un largue, un vent arrière, un près, un vent arrière et enfin, un largue pour passer l’arrivée. Dans les compétitions internationales, il y a aussi souvent un « down wind » avant l’arrivée.

Chaque manche dure environ 45 minutes et il y a entre 1 et 3 manches par jour selon les conditions. Entre chaque manche, les riders peuvent bénéficier d’une petite pause pour reprendre le souffle, boire, mais aussi faire un rapide débriefing avec son coach.

parcours

 

Tout au long de l’année, les meilleurs jeunes riders se préparent pour la compétition la plus importante de la saison : le championnat du monde ISAF. Ce championnat est vraiment considéré par les jeunes comme les Jeux Olympiques auxquels peuvent participer leurs ainés. Mais il n’y a, dans chaque catégorie, qu’un seul représentant par pays !
Lorsque les jeunes passent en 9,5, c’est à dire à partir de 19 ans, l’objectif est clair : participer aux Jeux Olympiques… Le rêve de tout rider, mais très peu y parviennent !

En attendant, il faut se fixer des objectifs pour progresser, et pour cela, les compétitions internationales ne manquent pas : la SOF, kiler Woche, Miami Rolex Cup, Delta Loyd Ragatta, Sail for Gold Regatta … et bien sur les championnats d’Europe et du Monde senior de la classe RSX ! Mais pour ces dernières compétitions, en France, il y a des sélections étant donné le nombre très important de candidats !!

Vous l’aurez maintenant compris, je fais partie de ces jeunes riders avec des ambitions importantes et un rêve : les Jeux Olympiques…

 

ARTICLE : Benjamin Longy